Gabby Williams : « Ce n’est pas un hasard si les meilleures françaises sont parties à l’étranger »
Comme de nombreuses cadres des Bleues, Gabby Williams s’est exilée à l’étranger
Absente majeure de l’équipe de France cette semaine, Gabby Williams (1,80 m, 28 ans) avait besoin de souffler. Entre les Jeux Olympiques, sa fin de saison WNBA à Seattle et sa reprise avec le Fenerbahçe Istanbul, la Franco-Américaine n’avait plus connu de pause depuis le mois de juin.
Elle veut faire l’EuroBasket, mais…
Dans une optique de revue d’effectif, ses services étaient largement dispensables, d’autant plus que la qualification pour le championnat d’Europe n’est qu’une formalité. Mais ce sera une autre histoire cet été, où la lauréate du Trophée Alain-Gilles est très attendue par les Bleues afin de reconquérir un trône européen qui se dérobe depuis 2009. Également désireuse de jouer en WNBA avec le Storm, Gabby Williams aimerait venir mais a encore du mal à se positionner avec le chevauchement des calendriers FIBA et WNBA.
« J’ai envie de participer (à l’EuroBasket), mais ça reste loin », a-t-elle indiqué à Ouest France. « J’espère que je serai en bonne santé. Pour l’instant, je me concentre sur Fenerbahçe. Avec les règles en WNBA, on a le droit à deux semaines pour faire l’Euro. Si on fait plus que ça, on est suspendu. On a beaucoup parlé avec l’équipe de France et ils ne veulent pas faire comme avant, avec certaines joueuses. »
La politique d’assouplissement de la FFBB était nécessaire puisque ce ne sont pas moins de huit joueuses potentiellement sélectionnables cet été qui sont attendues aux États-Unis à partir du mois de mai : Gabby Williams, Marine Johannes, Carla Leita, Iliana Rupert, Leila Lacan, la future draftée Dominique Malonga et les deux dernières Marième Badiane et Janelle Salaün.
« Après deux années très compliquées à Lyon,
je n’étais pas très motivée à l’idée de jouer de nouveau en Europe »
Une Américanisation qui s’inscrit dans le cadre d’un exode global : peuplée par toutes les stars françaises il y a deux ans, La Boulangère Wonderligue a quasiment perdu toutes ses têtes d’affiche tricolore, à commencer par Gabby Williams, toujours éprouvée par une fin amère avec l’ASVEL, partie au Fenerbahçe. Une vraie fuite des talents en forme de mal pour un bien si l’on en croit l’ailière stambouliote, toujours au micro de Ouest France.
« Quand on a commencé les négociations avec Fenerbahçe, j’étais chez moi à Reno. J’ai passé deux années très compliquées à Lyon, donc je n’étais pas très motivée à l’idée de jouer à nouveau en Europe. C’est difficile de choisir de faire les deux saisons, en WNBA et en Europe, plus l’équipe de France. Valérie (Garnier, coach de Fenerbahçe et ancienne coach des Bleues) m’a convaincu de signer ici. Ils me donnent du repos quand il faut, je suis entre de bonnes mains. La plupart des meilleures joueuses de l’équipe de France sont parties à l’étranger, ce n’est pas un hasard. Je pense que ça va pousser la France à évoluer. »
Commentaires