Frédéric Fauthoux déjà la tête à la finale d’EuroCup : « Ce match n’est pas une fin en soi »
Frédéric Fauthoux savour la victoire de Bourg en demi-finale de l’EuroCup mais se projette déjà sur la suite.
Qu’avez-vous dit à votre équipe dans les vestiaires après la qualification pour cette qualification historique pour finale ?
Sincèrement, je suis très fier et heureux des 12 joueurs qui ont joué ce soir. Il y a quelque chose dans cette équipe qui est palpable. On sent qu’ils ont envie d’aller loin. On s’est fixés des objectifs élevés, l’EuroCup en était un. C’est la finale logique entre deux équipes qui ont terminé chacune première de leur groupe. Maintenant, on n’a pu l’avantage du terrain. Il va falloir faire un exploit là-bas. Maintenant, on est face à un adversaire qui a de la valeur. On aura peu de temps pour préparer la finale malheureusement.
« On a résisté à la fougue et au physique de Besiktas »
Il a fallu garder ses nerfs dans cette partie, à l’image de l’altercation entre Delgado et Massa (exclusion des deux joueurs). Est-ce que cela a davantage coûté à Besiktas qu’à vous ?
J’ai envie de dire oui car le résultat donne raison à cela. Je ne sais pas si c’est vraiment cela qui a fait changer le match. Ce qui était sur, c’est qu’on a vu que c’était un vrai match de belle d’EuroCup, de deux équipes qui voulaient aller en finale. Il y a eu énormément d’engagement, d’intensité. Nos joueurs ont été costauds. On résisté à la fougue et au physique de Besiktas. On savait que cela allait se passer comme cela et on était prêts. Je pense que le match 2 à Besiktas nous a beaucoup appris. Tout n’a pas été parfait mais on mérite de passer ce tour.
Delgado était un élément important pour eux, autant que Massa pour nous. Ils ont surement moins de rotation à ce poste là que nous. On savait que Besiktas allait essayer d’imposer un jeu dur et rude. C’est ce qu’ils ont proposés. Le danger avec ce jeu là, c’est que des joueurs peuvent exploser. Et c’est eux qui ont peut-être explosé en premier. Après l’altercation, je trouve qu’on a encore augmenté notre intensité. Mais comme souvent durant la saison, c’est qu’au fur et à mesure du match, sur la longueur du match, les adversaires lèvent le pied. Ce soir, on a joué 12 et c’est surement cela qui fait la différence.
Il y a eu l’appui d’Ékinox ce mercredi soir, comme au match 1, mais avec un curseur placé encore plus haut…
Je vous laisse juge de cela. C’est sur que ça fait du bruit en tout cas, on est soutenu. Les joueurs aiment cela. Ça fait partie des grandes soirées européennes, pour en avoir vécu quelques unes dans des salles très chaudes. Il y a eu une superbe ambiance ce soir (mercredi). On fait ce sport pour cela. Je pense que les spectateurs ont vécu un très grand moment. Mais je le redis, on a un match dimanche de championnat (contre Blois) et mardi, on attaque la finale de l’EuroCup avec de l’ambition.
Quel est votre regard sur le match de Maksim Salash, qui vous a dépanné au poste 5 avec l’exclusion de Bodian Massa ?
Cela est arrivé souvent dans la saison. On sait qu’on peut jouer un autre basket quand il est en poste 5. On en a profité par rapport à leurs postes 5 à eux qui sont plus lents et moins mobiles. On avait une arme offensive supplémentaire donc il ne fallait pas s’en priver. C’est un élément important mais c’est très compliqué pour moi de ressortir un joueur. Je peux citer chaque passage de joueur qui a été important. Maxime Courby, qui est venu en conférence de presse, est un peu un symbole de l’explosion du résultat avec ses deux tirs à 3-points.
Jouer Paris en finale : « Ce sera une série âpre, sans aucun doute »
Jouer contre Paris en finale. Qu’est-ce que cela dit du basket français ?
Je n’ai pas réfléchi à cela encore. J’ai mes idées. C’est très bien pour le basket français. Deux équipes françaises en finale de l’EuroCup, je crois que c’est unique. Cela sera peut-être deux oppositions de style. Mais en tout cas, pour tout ce que représente le basket français, pour les joueurs français, je pense que c’est une très bonne image que de jouer les uns contres les autres. J’espère que ce sera du beau spectacle. Ce sera une série âpre sans aucun doute.
Quand vous êtes arrivé à Bourg-en-Bresse en 2022, pensiez-vous marquer l’histoire de la JL Bourg ?
Quand on commence une compétition, on aimerait aller le plus loin possible. On se donne souvent aucune limite. La réponse est non bien sur. Je ne me suis dit pas dit : « un jour, on jouera une finale, voir la gagner avec Bourg-en-Bresse ». Mais quand on commence une compétition, on a envie. On est un peu le Petit Poucet de cette compétition. Mais on joue très bien notre basket, on a un groupe sain, le club est très bien structuré et avance à son rythme. En tant que compétiteur, on veut tout gagner. Perdre n’est pas dans notre ADN. Je vais répondre oui et non à votre question. Le travail des uns et des autres est récompensé. Mais ça reste les joueurs qui font que l’on va loin. Je ne veux pas que ce match là soit une fin en soi, bien au contraire. On joue une finale de Coupe d’Europe, on n’en joue pas beaucoup dans une carrière. Donc on va tout faire pour la gagner.
Propos recueillis à Ékinox (Bourg-en-Bresse)
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