France – Lituanie : revenir aux fondamentaux
« Quand je ne fais pas le box-out et que Voigtmann prend le rebond derrière, ça m’embête un peu », ressassait Terry Tarpey vendredi midi dans un salon de l’hôtel des Bleus, presque une demi-journée après la défaite inaugurale face à l’Allemagne. Une action, une seule, mais tellement symbolique de tous les petits détails qui ont fait défaut à l’équipe de France jeudi… « Nous avons été globalement insuffisants sur les fondamentaux », relevait Vincent Collet en conférence de presse. « De ce fait, notre attaque manque de continuité et de situations claires. On a du mal à respecter ces fondamentaux, il va falloir qu’on s’améliore très vite dans ce domaine. Il faut qu’on prenne conscience de ce qui peut être en apparence de petites choses mais qui nous pénalisent beaucoup. Il est vraiment important que l’on soit plus rigoureux. »
« Ce n’est pas acceptable »
Toutefois, un chiffre n’est pas un détail : 11. Comme le nombre de balles perdues dès la mi-temps. « Ce n’est pas acceptable », pestait encore Vincent Poirier le lendemain. Autant de possessions égarées qui ont empêché l’équipe de France de créer un petit écart dès le début de match, à l’heure où sa défense était en place. « Les balles perdues, c’est la première chose que coach Collet nous a dit avant le match », ajoutait Terry Tarpey. « C’est trop important d’améliorer ça. »
Ça, c’est pour la partie visible de l’iceberg. Le reste est beaucoup plus subtil. Vincent Collet a notamment pointé les démarquages ou la pose d’écrans, rejoint le lendemain par Vincent Poirier. « Les écrans, c’est idiot mais ça apporte de bonnes situations. À nous, les big men, d’en poser des bons afin de créer des espaces pour les autres. » Ce qui pourrait notamment permettre de libérer Evan Fournier, en grande difficulté face à l’Allemagne (7 points à 2/10) et largement ciblé en l’absence de Nando De Colo. « Il doit s’adapter à ce genre de traitement de faveur en étant plus patient et plus mobile », soulignait Vincent Collet. « Mais il faut aussi qu’on l’aide, qu’on lui fasse vraiment les écrans, que la balle arrive dans les timings, quand il est en avance. C’est un travail collectif et on va s’y atteler. »
La qualité des passes remise en cause
À l’image de son leader, c’est toute l’attaque tricolore qui a patiné : seulement 63 points marqués, soit le total le plus bas depuis 36 matchs et un amical sans saveur à Shenzhen contre la Serbie (56-61) juste avant la Coupe du Monde 2019. « Nous avons été trop impatients et nous avons forcé des choses », déclarait Terry Tarpey, sûrement mécontent du faible nombre de passes décisives (14). « Si on bouge plus le ballon, on pourrait trouver des choses plus simples, comme l’Allemagne l’a fait. On n’a pas eu trop de tirs ouverts et on pourrait en trouver plus tard dans les possessions. » Seul hic à cette théorie : le manque de fluidité constaté à cause de transmissions mal assurées. « Il y a un vrai déficit dans la qualité de passe », notait Vincent Collet. « C’est très handicapant face à ce genre de défense agressive. Même si on a parfois réalisé ce qu’il fallait pour être ouvert, une passe insuffisamment assurée nous enlevait cet avantage. C’est arrivé un certain nombre de fois, il faut qu’on y remédie. On a une vraie assise intérieure qu’on n’a pas pu suffisamment utiliser car on a du mal dans les transmissions. » Ce qui serait précieux, notamment à l’heure du duel des tours jumelles contre la Lituanie…
À Cologne,
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