Troisième défaite de rang pour l’équipe de France, battue par le Canada
Rudy Gobert et les Bleus pris en tenaille par le Canada
Et une, et deux, et trois défaites pour l’équipe de France en préparation pour les Jeux olympiques de Paris 2024. Ce refrain, qui d’habitude doit prêter à sourire, est plutôt source d’inquiétudes pour Vincent Collet et ses joueurs. Face au Canada ce vendredi 19 juillet au CO’Met d’Orléans, les Bleus ont souvent été dans le coup mais ont finalement craqué face aux assauts des arrières canadiens (73-85). Avec des maux atténués, mais toujours persistants.
La France s’est accrochée une bonne partie du match
Après l’Allemagne, la Serbie, est donc venu le tour du Canada d’infliger une nouvelle défaite aux Français sur la route des JO. « On avance. Il y a quand même des progrès », confessait le sélectionneur Vincent Collet, avec une légère moue cela dit, lui qui voudrait évidemment que l’évolution de son équipe soit « plus rapide ».
Huit jours après le revers à la LDLC Arena contre la Serbie de Nikola Jokic, la France a effectivement montré davantage face au Canada de Shai Gilgeous-Alexander. Malgré une entame compliquée (6-15, 5′), avec notamment une ribambelle de fautes à l’image de la sortie prématurée de Victor Wembanyama (10 points, 7 rebonds et 4 passes décisives) pour 2 sanctions, la France a su réagir. La bonne entrée de Nando De Colo (9 de ses 11 points du soir en première période), ainsi qu’une raquette toujours productive malgré le repos forcé de Wemby sur le banc, ont permis aux Bleus d’être dans les baskets canadiennes à la mi-temps (40-44).
Une bonne fin de première période sur laquelle ont surfé les Tricolores au retour des vestiaires. Parvenant enfin à stopper le jeu rapide des joueurs à la feuille d’Érable, Guerschon Yabusele (19 points dont 3/7 à 3-points)) et Mathias Lessort (6 points), par du travail dos au panier et de la réussite extérieure, entretenaient l’espoir d’une victoire dans le Loiret. Mais face à l’armada dont dispose Jordi Fernandez sur les extérieurs, l’équipe de France n’a pas pu tenir la comparaison.
La supériorité des extérieurs canadiens
« On a mieux répondu physiquement mais ce qui nous a fait mal, c’est le backcourt », analysait justement le sélectionneur des Bleus. Shai Gilgeous-Alexander, déjà très en vue en première période (13 points), est redevenu le tortionnaire des Bleus au Mondial 2023 (23 points à 6/13 au tir, 5 rebonds et 5 passes décisives).
En début de dernier quart-temps, la star d’Oklahoma City a enchaîné plusieurs tirs, bien secondé dans cette tâche par R.J. Barrett (21 points) et Andrew Nembhard (10 points), alors que Jamal Murray n’était pas en tenue ce vendredi soir. Une nouvelle vague de différences individuelles qui a finit par doucher toute tentative de retour des partenaires d’Evan Fournier, dont l’intronisation dans le 5 de départ à la place de Nicolas Batum (syndrome grippal) n’a pas eu l’effet positif escompté (3 points à 1/7 au tir).
Face une nouvelle fois à l’une des toutes meilleures nations, la France a encore vu toute la marge qui l’a sépare du gratin mondial, notamment lorsqu’elle donne des munitions à ses adversaires, comme ses 20 ballons perdues ce vendredi soir. Mais avant son entame de tournoi olympique face au Brésil le samedi 27 juillet, il reste encore une opportunité aux Bleus d’aller chercher une 3e victoire en préparation, histoire de se rassurer autrement que par du contenu. Mais face à l’Australie, qui a dominé Porto Rico (90-75) en ouverture de ces deux jours de basket à Orléans, une 4e défaite consécutive n’est pas à exclure ce dimanche 21 juillet.
À Orléans.
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