Du jamais vu depuis 1975 : les U18 de l’USO réalisent le triplé en Coupe de France contre l’ASVEL
Elles n’ont pas oublié. L’équipe fanion descendue de Ligue Féminine de Basket en 2019, les U18 de l’USO Mondeville ont arboré un surmaillot où il y était inscrit « match pour l’égalité. » Pour ne pas oublier. Se souvenir, rappeler aux instances, contraintes de leur retirer l’agrément du centre de formation l’été dernier, que l’USO Mondeville reste une référence en matière de formation. Un épisode vécu comme « une injustice » par les Normands connus et reconnus pour la qualité de leur formation.
#CDFBasket Triplé inédit pour l’@usombasket victorieuse de la finale de la Coupe de France U18 contre l’ASVEL (93-88). pic.twitter.com/B9wTlOtA9C
— Théo Quintard (@TheoQuintard) April 23, 2022
« Aujourd’hui, on est « centre de rien » »
« On s’est fait chier toute l’année en NF3, dit sans détour Dessislava Anguelova, la coach de Mondeville. Désolé de râler mais c’est le bon moment pour. Je lance un appel direct au ministère du Sport et de l’éducation car la Fédération n’y est pour rien. Aujourd’hui, on est « centre de rien ». Ni centre de formation, ni centre d’entraînement. Le « centre de rien » est le meilleur de France. Comment est-ce qu’on donne un agrément ? C’est un gage de qualité ou d’autre chose. Si c’est un gage de qualité, on a la place pour. »
Quelle meilleure réponse que le terrain ? Aucune ! Victorieuses des deux dernières éditions, de la Coupe de France en 2018 et 2019, les U18 mondevillaises ont ainsi signé un triplé inédit dans le XXIe siècle en s’imposant contre l’ASVEL (93-88). Il y a trois ans déjà, Mondevillaises et Villeurbannaises s’étaient affrontées à Bercy et l’avantage avait rapidement tourné en faveur des Mondevillaises, victorieuses 73-48.
Lou Bobst fait forte impression
Accrochées en première mi-temps, comptant jusqu’à 8 points de retard (6-14, 5’), les protégées de Dessislava Anguelova ont mis la tête sous l’eau aux pensionnaires de la Tony Parker Adéquat Academy. Pourtant, la génération 2004-2005 est moins talentueuse que les précédentes et évolue deux niveaux en dessous de l’ASVEL. Vaincues à une seule reprise en 19 matches de NF3 – dont une dernière victoire 97-19 (!) contre Saint-Michel-sur-Orge, les Normandes ont enfoncé le clou en 2e mi-temps (77-58, 29′) mais ont laissé l’ASVEL revenir à une possession (88-90, 39′).
Lou Bobs, le poing serré, a été solide en finale contre l’ASVEL.
(photo : Ann-Dee Lamour / FFBB)
Impressionnante par séquence, Lou Bobst finit naturellement MVP de la rencontre avec une ligne de statistiques bien fournie : 30 points à 11/16 aux tirs et 6 passes pour 27 d’évaluation. « C’est un ovni. Plus l’événement est important, meilleure elle est », applaudit sa coach.
« On part de trop loin »
Victorieuse du Final Four des centres de formation l’an dernier et donc promue en NF1, l’ASVEL n’y arrive toujours pas à Bercy, après ses sacres en 2014 face à Bourges (59-50) à Carpentier et en 2015 contre Toulouse, à Coubertin (61-48).
« C’est un sentiment de fierté car dans le 1er et le 4e quart-temps, on est dans ce qu’on veut mais on perd trop de balles dans le 2e quart-temps et Mondeville met des points trop facilement, déplore Frédéric Berger, l’entraîneur de l’ASVEL. Dans le 4e, on revient, on est généreux, on fait les efforts mais on part de trop loin. »
L’USO Mondevillle, c’est donc sept sacres en dix finales de Coupe de France cadette. Une référence en matière de formation mais « l’échec sportif de l’équipe première, éliminée en quart de finale des playoffs de Ligue 2, assombrit un peu plus l’horizon, écrit Ouest-France, qui a réalisé un reportage au centre de formation de l’USO. Un avenir incertain qui entraînera cet été le départ de nombreuses joueuses avant même qu’elles aient achevé leur cursus de formation. » Le match pour l’égalité continue mais la recette de Mondeville, imitée, jamais égalée, continue de connaitre un franc succès…
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À l’Accor Arena,
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