Dijon – Roanne, ou l’affaire de la chaussure
Dijon – Roanne, il reste 40 secondes à jouer. Tout reste à faire entre les deux équipes (96-96) et Jacques Alingue perd en partie sa chaussure droite. Ce qui ne l’empêche pas de recevoir la gonfle entre les mains, de trouver Gregor Hrovat pour une passe décisive et d’aller tant bien que mal au rebond offensif, au cas où. Sur la remise en jeu ligérienne, l’historique intérieur de la JDA fait signe aux officiels, Mathieu Hosselet puis Guillaume Collin, mais aucun ne le voit. Alors il lance volontairement sa chaussure au pied de Collin, qui finit par arrêter le jeu. Pourtant, la contre-attaque choralienne avait déjà été lancée et au moment du coup de sifflet, Stefan Moody était en train de lancer l’offrande qui allait permettre à Yannis Morin de trouver le chemin des filets. Panier refusé, incompréhension roannaise et colère du banc. Une séquence visible sur le résumé vidéo, à partir de 4’40.
Sur l’action suivante, Yannis Morin aura une nouvelle chance mais se manquera cette fois. La Chorale avait laissé passer sa chance et s’inclinera finalement 98-103. « Je sais qu’on peut arrêter le jeu sur une blessure mais quand quelqu’un perd sa chaussure, il faudra qu’on m’explique », a lâché Jean-Denys Choulet, dans des propos relayés par ActivRadio. « Quand il y a une contre-attaque, on jette sa chaussure et le jeu est arrêté ?! Je ne comprends pas trop. »
Des explications avec Alingue en conférence de presse
En conférence de presse, outre le fait de noter le différentiel aux lancers-francs (19 à 33), le coach double champion de France a également eu l’occasion de s’expliquer avec le principal intéressé, toujours au micro d’ActivRadio.
Jean-Denys Choulet : « Jacques, t’as perdu ta chaussure ?! Tu l’as jetée ? »
Jacques Alingue : « J’étais comme ça avec l’arbitre, je lui disais : regarde, ma chaussure est partie ! »
JDC : « Et après, qu’est-ce que t’as fait ? Tu l’as jetée ? »
JA : « Ben parce qu’elle s’était enlevée. Il fallait bien que je la mette, je ne peux pas jouer comme ça. »
JDC : « Est-ce que tu trouves que c’est normal qu’il arrête le chronomètre ? Qu’il arrête le jeu ? »
JA : « Ben oui, moi je trouve que c’est normal. »
JDC : « Les règles ne sont pas comme ça »
JA : « Avant même que Gregor ne score, ma chaussure était déjà enlevée. »
JDC : « Mais la règle, c’est pas ça ! »
JA : « Il y a la vidéo ! Avant même qu’il score, elle était déjà enlevée. J’étais comme ça devant l’arbitre. »
Au coeur des débats, Yannis Morin a également fait de son incompréhension. « Le tournant du match n’est pas en notre faveur. Selon moi, les joueurs ne sont pas seulement responsables de tout ça. C’est compliqué car cela fait une action à quatre points de différence au final. » Évidemment, les règlements ne prévoient pas une telle situation mais il y est édicté que les arbitres peuvent décider de stopper le chronomètre dès qu’ils estiment qu’il y a un danger pour le jeu ou l’intégrité physique des joueurs.
Au-delà de ce fait de jeu, la Chorale pourra tout de même satisfaire d’une nouvelle prestation de qualité, en étant passé à deux doigts de faire tomber une autre pointure du championnat, après Cholet et les Metropolitans 92. Mais ce n’est pas une défaite honorable qui fera les affaires roannaises dans la course à la Leaders Cup…
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