Des regrets pour l’ASVEL, en perdition dans le final à Bologne
Sourire las sur le visage, haussement d’épaules en prime, Joffrey Lauvergne ne sait pas quoi répondre, interrogé une minute après le buzzer final sur les raisons de l’effondrement villeurbannais à Bologne (73-63). « Je ne sais pas », articule-t-il au micro de SKWEEK. « On joue contre une grande équipe. Ils ont beaucoup de talent, de joueurs d’expérience. On s’est bien battu. Je ne sais pas quoi dire, si ce n’est qu’on a encore montré de bonnes choses mais ce n’est pas suffisant. Il faut continuer de travailler et de progresser. »
Le fond de la réponse du champion d’Europe est vrai : l’ASVEL a affiché un niveau très intéressant entre la 10e et la 30e minute, menant la vie très dure à l’une des plus fortes équipes d’Europe, actuelle 3e, certes amputée de son arme majeure Tornike Shengelia. Les Villeurbannais se sont remis d’un pauvre début de match (17-7, 9e minute) pour lever le vent de l’inquiétude dans la Segafredo Arena, comptant jusqu’à 11 longueurs d’avance (39-50), au cœur du troisième quart-temps. À l’entame de la 33e minute, l’ASVEL semblait encore en contrôle (45-54), sur les épaules du duo Paris Lee (14 points, 12 passes décisives et 4 interceptions) – Youssoupha Fall (17 points et 12 rebonds).
9-28 dans le dernier quart-temps !
Mais si la saison européenne des Rhodaniens était aussi simple que cela, ça se saurait… Alors qu’elle avait l’occasion d’abandonner sa dernière place à l’ALBA Berlin, balayé par le Bayern Munich dans le derby allemand (65-82), l’ASVEL s’est complètement délitée dans le final, cumulant les gamelles et les balles perdues, pour finalement encaisser un dévastateur 28-9, initié par la prestation majuscule de Daniel Hackett (19 points à 8/11, 6 rebonds et 4 passes pour 29 d’évaluation). « On a combiné la bonne mentalité, avec de l’agressivité, des choix pertinents et du caractère », soulignait Luca Banchi, l’entraîneur de la Virtus.
De quoi laisser de nouveaux regrets aux Villeurbannais, l’un des refrains sempiternels de leur pénible campagne continentale. Manque d’expérience, difficultés offensives, contre-performances de certains leaders supposés, etc. Les pistes d’explications sont nombreuses, mais toujours est-il que l’ASVEL a manqué l’occasion de s’offrir une belle victoire bonus. Celle-ci n’aurait pas été de trop…
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