Courageuses, les Bleues ont cédé face au défi physique chinois
Battue 85-71 par la Chine en quarts de finale ce jeudi, l’équipe de France féminine a terminé sa Coupe du Monde 2022. Les Bleues ont réalisé un gros match mais face à une impressionnante sélection chinoise, très complète, elles ont craqué dans le dernier quart-temps.
« On ne peut pas rougir de cette défaite car les filles ont tout donné. On est tombé contre une grande équipe chinoise. » En deux phrases, le sélectionneur Jean-Aimé Toupane a tout dit. Sur le papier, les chances françaises étaient limitées face au nouvel épouvantail du basketball mondial féminin, la Chine. Bien parties (6-12, 4′), les Bleues ont ensuite perdu pied (24-17, 8′) face à la puissance adverse, sa lecture de jeu et son adresse (10/24 à 3-points). Mais signe de leur état d’esprit du jour, les tricolores n’ont rien lâché pour égaliser à 25 partout grâce à un panier à 3-points de Migna Touré (6 points à 2/3 aux tirs en 15 minutes) sur le buzzer annonçant la fin du premier quart-temps.
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Cette dynamique est restée jusqu’à la fin de la rencontre. Dominantes à l’intérieur avec Xu Han (13 points à 6/8 aux tirs et 9 rebonds pour 22 d’évaluation en 24 minutes) et Yueru Li (5 points à 2/3 et 5 rebonds mais 4 balles perdues en 16 minutes), faisant encore souffrir les Bleues au rebond offensif et se projetant très vite sur contre-attaque, les Chinoises ont failli s’échapper à plusieurs reprises avant que les Françaises ne reviennent. Ainsi, leur avance est montée à +11 dans le deuxième quart-temps, une différence qui s’est maintenue à la pause (50-39).
Face à un redoutable adversaire, les Bleues n’ont craqué qu’à la toute fin
Mais au prix d’efforts importants, la sélection de Jean-Aimé Toupane est revenue à 2 points (60-58) dans le troisième quart-temps sur trois lancers francs d’une Marine Fauthoux des grands jours (19 points à 8/15, 5 rebonds et 1 passe décisive pour 14 d’évaluation en 29 minutes, +6 au +/-). Longtemps, les Bleues sont restées au contact lors de l’ultime période mais lors d’une longue séquence, alors que la Chine menait 73-66, alors qu’elles ont enchaîné les opportunités après rebond offensif, elles ont manqué la cible. Sans doute fatiguées, à l’image d’une Gabby Williams (17 points à 7/17, 4 rebonds et 6 passes décisives pour 14 d’évaluation en 33 minutes) visée par les défenses match après match, elles ont fini par céder lorsque Meng Li (23 points à 8/16 et 4 passes décisives pour 19 d’évaluation en 31 minutes) et Sijing Huang (18 points à 6/11, 5 rebonds et 5 passes décisives pour 23 d’évaluation en 38 minutes) ont marqué tour à tour à 3-points, alors que Xu Han était intouchable à l’intérieur. L’écart final de 14 points (85-71) était d’ailleurs le plus important de la partie et peu révélateur d’une partie disputée. Même si la domination chinoise (106 à 79 à l’évaluation collective) était incontestable.
Objectif : championnes d’Europe 2023
Malgré un effectif très amoindri (pas de Duchet, Epoupa, Johannès, Vukosavljevic, Miyem, Gruda ou encore Gaye), l’arrivée d’Iliana Rupert (7 points à 3/7 et 5 rebonds en moins de 20 minutes ce jeudi) – qui n’aura pu peser que par intermittence – la veille du lancement de la compétition, l’équipe de France a atteint le Top 8 mondial en affichant de belles promesses. De plus, les forfaits de plusieurs cadres ont accéléré la prise de responsabilités de nouvelles joueuses, comme Gabby Williams (26 ans seulement) et les membres de la génération 2001, Marine Fauthoux en tête. A moins d’un an de l’EuroBasket 2023, voilà qui promet.
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