Contre la lanterne rouge, l’embûche de Noël de la JL Bourg

Pour une fois que la JL Bourg avait réussi à tenir l’insaisissable Josh Adams (26 points à 9/19, 5 rebonds et 6 passes décisives), il est dommage d’avoir fait complètement n’importe quoi ensuite. À 19 secondes du buzzer final, à 85-87 pour Ljubljana, le néo All-Star Hugo Benitez a réussi à arracher le ballon des mains de l’ancien arrière de l’Anadolu Efes Istanbul mais James Palmer a complètement précipité sa tentative lointaine dans la foulée. Un choix douteux sanctionné par un airball. Certes pas tout à fait l’arrêt de mort des Bressans, puisque l’ailier américain aura encore deux tentatives lointains pour égaliser, mais l’incontestable tournant d’une soirée en forme de faux-pas (90-91, score final).

La JL Bourg reste leader à la trêve, ex-aequo

Surtout, il est dommage d’avoir signé une phase aller pratiquement parfaite jusque-là (6v-2d), pour finalement buter sur la dernière marche, à la maison, contre la lanterne rouge, restée fanny lors de tous ses déplacements jusque-là. Le bilan de l’automne continental de la JL Bourg restera tout de même particulièrement convaincant, l’équipe de Frédéric Fauthoux virant à la mi-saison en tête de sa poule à égalité avec Badalone, mais il restera une dernière note amère en travers de la gorge. « On a fait ce qu’on a pu mais ce n’était pas assez », regrette le technicien landais. « Il nous manquait un petit quelque chose. On n’est pas rentré dedans de la bonne manière, avec l’énergie et l’enthousiasme qu’il aurait fallu. C’est dur de revenir à chaque fois. » Pourtant, comme le relevait le coach adverse Jurica Golemac, pour définitivement l’emporter contre la Jeu, « il faut gagner le match trois fois, quatre fois, cinq fois. » Après, il faut bien reconnaître que les circonstances n’aidaient pas, avec une première mi-temps anesthésiante, rendue infiniment longue (plus d’une heure !) par les tatônnements arbitraux.

Mais les coéquipiers de Pierre Pelos (22 points à 9/10 et 7 rebonds) ont aussi leurs torts, notamment défensifs. Il est difficile de prétendre tenir des joueurs de la trempe de Yogi Ferrell (268 matchs NBA) ou Josh Adams quand on les laisse s’installer trop confortablement dans une rencontre. Alors que l’ex-bressan Alen Omic (14 points et 6 rebonds) leur a ouvert des espaces immenses, les deux feux follets se sont régalés, empilant les gros shoots pour terminer à 44 points à eux deux, dont 20 dans le quatrième quart-temps. « J’ai essayé de jouer mon jeu avec confiance », savoure Adams, le MVP du soir. « Le seigneur m’a donné du talent et j’ai su bien l’utiliser ce soir. Mes shoots sont rentrés ! » L’aide d’une puissance divine ne lui avait pas spécialement permis d’être adroit jusque-là en EuroCup (13,8 points à 34%), c’est tombé sur la JL Bourg, tant pis. Dans une phase régulière (18 matchs) tout aussi interminable que la première période du soir, les Bressans s’en remettront certainement.

À Bourg-en-Bresse,