Contre la Serbie, l’équipe de France U17 entre idéalement dans son Mondial
Pour son entrée en lice à la Coupe du Monde U17 masculine, l’équipe de France a dominé la Serbie. Apathiques lors du premier quart-temps clôturé avec 13 points de retard (13-26), les joueurs de Bernard Faure se sont ensuite ressaisis grâce à une agressivité retrouvée (39 à 35 à la pause) pour dominer la suite de partie (63 à 49 après 30 minutes de jeu), même si le tout a manqué de constance, à l’image de leur fin de rencontre (81 à 68 au final). « C’est toujours difficile de débuter, contre une bonne équipe en plus, que l’on connait bien », a rappelé le sélectionneur, qui estime que ce début de match raté doit « servir de leçon » à son équipe.
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20 rebonds à 6 pour les Serbes après un quart-temps
Deux rebonds offensifs suivis d’un panier avec la faute. Pour sa première possession, la Serbie a donné le ton du premier quart-temps, ponctué avec 13 points d’avance sur un 3-points du U16 du Real Madrid Mitar Bošnjaković, au nez et à la barbe de l’ex-Madrilène Alexandre Sarr. Outre l’avantage au score (13-26), les Serbes pouvaient se targuer d’avoir dominé au rebond (20 prises à 6) une équipe de France censée ne pas laisser de deuxième chance. « On s’est fait bouger au rebond alors que c’était un axe que l’on voulait vraiment bloquer contre les Serbes », a pesté Bernard Faure. Cet avantage statistique en disait long sur la différence d’agressivité entre ces deux sélections qui vivaient là leur premier match officiel en compétition internationale. « Je pense que les joueurs se sont mis un petit peu de pression, on a montré de la fébrilité », a avoué le technicien ligérien.
Mo Diawara au four et au moulin
Heureusement, le banc français a su redynamiser la sélection tricolore, à l’image de Noah Penda. Derrière, les cadres n’ont eu qu’à suivre les supposés seconds couteaux – bien que la hiérarchie ne soit pas fixe à ce jour. « Effectivement ce sont des joueurs qui n’ont pas commencé dans le cinq qui nous ont mis dans le match », analysait Bernard Faure. Après deux paniers à 3-points d’Illan Piétrus et Zaccharie Risacher pour entamer le deuxième quart-temps, le match était relancé (19-26). La suite a été dictée par Mohammed Diawara. L’ailier parisien était de tous les combats en défense et permettait aux Français d’enfin se projeter en transition. C’est d’ailleurs lui qui a donné l’avantage aux siens (31-30) sur un dunk en contre-attaque. Au diapason, le très intéressant Ilane Fibleuil (6 points à 3/5 aux tirs et 8 rebonds en 18 minutes) a clôturé la première mi-temps sur un dunk après rebond offensif (39-35), comme un symbole.
De nouveau fébriles pour leur retour au jeu (41-42), les Français ont retrouvé la recette pour bousculer les Serbes après la pause, au point de leur passer un 13 à 1 (de 49 à 46 à 61-47) puis de compter jusqu’à 21 points d’avance (75-54). Preuve de leur manque de constance, avec une ouverture du banc pas toujours évidente à gérer pour des joueurs habitués aux responsabilités en club ou au Pôle France, ils n’ont pas su conserver cette avance. L’écart est resté important (+13) alors que la marge l’est encore plus. Pour vaincre le Canada, ce dimanche à 15h45, et déjà s’assurer la première place du groupe – la rencontre contre la Nouvelle-Zélande semblant une formalité -, il faudra encore hausser le ton. Et « mieux rentrer dans le match », rappelle Bernard Faure.
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Ce qu’il faut retenir de ce premier match des Français :
- Pas dans le ton au départ, les Bleuets ont su remettre les ingrédients qui font leur succès : intensité, impact physique, contrôle du rebond pour vite se projeter en transition.
- Le banc a donné le ton. Sans surprise, Noah Penda a su redynamiser son équipe. Logue, Pichard, Fibleuil et même Lamart ont également réussi leur entrée. Sans doute rassurés, les cadres ont pris le relai, à l’image d’un exceptionnel Mo Diawara dans le deuxième quart-temps.
- Pacôme Dadiet, Zaccharie Risacher et Alexandre Sarr sont apparus timides sur leur premier passage. L’enjeu ne doit pas dépasser le jeu. Par la suite, ils ont retrouvé de l’impact, à l’image de Sarr dans le troisième quart-temps.
- Illan Piétrus est doté d’un indéniable talent. Capable de faire la différence tout moment, il doit aussi parvenir à faire jouer son équipe.
A Alhaurin de la Torre,
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