Boris Dallo quitte sa prison dorée villeurbannaise : direction Strasbourg !
Boris Dallo a déjà joué à la SIG en 2019/20
Cette saison, les coachs se sont succédés à l’ASVEL mais jamais Boris Dallo (1,96 m, 29 ans) n’a obtenu la moindre responsabilité. Encore en civil vendredi dernier lors de la Leaders Cup, le Nantais n’a disputé que 15 matchs sur 51 possibles, souvent avec un temps de jeu négligeable : 96 minutes avec T.J. Parker, 27 minutes sous l’ère Pozzecco puis 30 minutes depuis la prise de pouvoir de Pierric Poupet.
Resté au placard, malgré Poupet
À ce titre, on pensait que le départ de l’Italien, qui avait publiquement avoué ne pas compter sur lui, constituerait une vraie éclaircie pour Dallo. D’autant plus que le président Tony Parker avait volé à sa rescousse dans les colonnes de L’Équipe. « Quand il a voulu couper Boris Dallo, j’ai dit non. Si Nando, Charles ou quelqu’un se blessait, alors qu’on était déjà l’équipe la plus vieille d’Euroligue, ce n’était pas possible. Je lui ai dit de regarder les matches de Boris , expliqué que c’était un joueur capable d’évoluer des postes un à trois, qu’il avait fait de gros matches avec Cholet. Quand tu vois à quel point il n’avait pas confiance en lui, Mbaye et Noam, ça me fait penser qu’il ne les a jamais vus jouer. »
Mais si Mbaye Ndiaye a pleinement bénéficié de la prise de pouvoir de Pierric Poupet, elle n’a rien changé à la situation de Boris Dallo. Certes lancé à deux reprises en EuroLeague par le technicien normand, l’ancien joueur de l’Aris Salonique n’a pas saisi sa chance, a continué d’être cantonné à des rôles subalternes et n’avait plus joué avec l’ASVEL depuis le 8 février, date de l’historique triple-double de Codi-Miller McIntyre à Vitoria.
Marqué par Scottie Reynolds à la SIG
Pour lui, il était donc temps de mettre fin à cette traversée du désert. Auteur d’une magnifique saison à Cholet l’année dernière (9,4 points à 40%, 5,9 rebonds et 4,7 passes décisives), candidat légitime à l’équipe de France devenu un joueur négligeable à Villeurbanne (2,1 points à 33%, 1,7 rebond et 1,1 passe décisive), Boris Dallo a (enfin) trouvé une porte de sortie. Alors qu’il doit se libérer de son engagement dans l’après-midi, le champion de Serbie 2014 paraphera dans la foulée un contrat avec la SIG Strasbourg, l’un de ses multiples anciens clubs, à l’image de la trajectoire suivie par Paul Lacombe en novembre 2022. Après un passage par la case Pro B, en 2019, il avait repris son envol avec le club alsacien, d’abord pigiste médical de Jérémy Nzeulie avant d’être embauché pour la saison. En 39 matchs toutes compétitions confondues, il avait tourné à 6,9 points à 42%, 4,5 rebonds et 3,1 passes décisives de moyenne.
Signature attendue de Boris Dallo à la SIG ce soir ou demain.#BetclicELITE https://t.co/3maVE7dFC5
— Gabriel Pantel-Jouve (@GabrielPJ_) February 21, 2024
Une étape marquante dans son parcours, grâce notamment à la rencontre de Scottie Reynolds qui avait contribué à épurer son jeu. « C’est le joueur qui m’a rendu meilleur« , racontait-il à BasketEurope en décembre 2022. « Il m’a vraiment beaucoup aidé et me conseille encore beaucoup aujourd’hui. On se parle quasiment quotidiennement, de basket mais pas uniquement. Lorsque l’on a évolué ensemble une saison à Strasbourg, de 2019 à 2020, il m’a appris à simplifier mon jeu, faciliter la vie sur le terrain. Tu n’as pas besoin de côtoyer une personne pendant longtemps. Il suffit d’une phrase, d’une parole qui marque, c’est ce qu’il s’est passé avec Scottie. » De retour au Rhénus, Dallo tentera donc de mettre en exergue cet apprentissage en offrant une place en playoffs à l’actuel 8e du championnat (11v-12d). Il n’aura en tout cas aucun mal à faire oublier son prédécesseur Sofiane Briki, parti à Melilla, simplement utilisé quatre minutes de jeu cette saison par Massimo Cancellieri. Comme quoi sa situation à l’ASVEL n’était pas forcément la moins enviable du championnat…
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