Avant le choc ASVEL – Monaco, Oleksiy Yefimov allume la mèche : « Tous les joueurs de l’ASVEL veulent porter le maillot monégasque »

Oleksiy Yefimov à gauche de son patron Alexey Fedorychev lors du match de Monaco chez l’Olympiakos
Oleksiy Yefimov, le manager général de l’AS Monaco Basket, n’est pas du genre à multiplier les déclarations tapageuses. Mais à l’approche d’un match crucial face à l’ASVEL pour la 34e et dernière journée d’EuroLeague, le dirigeant ukrainien a choisi de s’exprimer de manière tranchée dans L’Équipe. Une sortie remarquée qui pourrait autant galvaniser la Roca Team que raviver la flamme d’une rivalité un temps éclipsée par celle opposant Monaco à Paris.
Yefimov pique l’ASVEL avant le choc
La Roca Team n’a plus le droit à l’erreur. Pour s’assurer une qualification directe en playoffs de l’EuroLeague et conserver une place dans le Top 4 – synonyme d’avantage du terrain en quart de finale – Monaco doit l’emporter à l’Astroballe ce jeudi soir. Une situation tendue après une prestation ratée contre le Panathinaikos Athènes (76-88), qui a pu motiver Oleksiy Yefimov à hausser le ton. Le dirigeant a visé directement son adversaire du soir :
« Tous les joueurs de l’ASVEL veulent porter le maillot monégasque », a-t-il lancé dans une interview donnée à L’Équipe avant la rencontre. « Et c’est leur dernière chance, sur la scène européenne, de prouver leur valeur face à l’équipe qui est non seulement la locomotive du Championnat, mais aussi un prétendant au Final Four. »
Une pique déguisée qui pourrait aussi faire écho à des tensions extra-sportives. L’ASVEL a récemment mis en demeure Skweek, la plateforme audiovisuelle qui n’aurait pas honoré l’intégralité de son contrat de sponsoring maillot… Or Skweek appartient à Alexey Fedorychev, également propriétaire de l’AS Monaco Basket.
« L’ASVEL s’est un peu retrouvée dans l’ombre »
Ce duel entre Lyon-Villeurbanne et Monaco a souvent marqué les dernières saisons. Les deux clubs se sont affrontés à cinq reprises en 2023-2024, avec deux victoires pour l’ASVEL (en championnat) et trois pour Monaco (en Coupe de France, Leaders Cup et EuroLeague).
Mais pour Yefimov, les dynamiques ont changé : « Aujourd’hui, les gens ont tendance à considérer que la vraie rivalité du Championnat est plutôt Monaco-Paris, tandis que l’ASVEL s’est un peu retrouvée dans l’ombre. » Une manière de rappeler la domination récente de l’ASM, double champion de France en titre, et de renvoyer l’ASVEL dans un rôle d’outsider… voire de challenger oublié.
Face à cette déclaration, Tony Parker, président de l’ASVEL, a préféré ne pas répondre. Mais nul doute que ses joueurs auront entendu le message.
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