Après plus de 10 ans sur le circuit national, Antoine Dudit veut connaître la Pro B avec Quimper
Antoine Dudit joue la montée en Pro B avec Quimper cette saison.
Chez les Dudit, le basket est une histoire de famille
« Je suis issue d’une famille de basketteurs : mes parents ont joué, mon grand-père paternel aussi, et mon grand frère jouait aussi. Donc, dès que j’ai pu tenir un ballon, vers 3 ans, j’étais déjà sur un parquet », nous explique Antoine Dudit en guise d’introduction de notre entretien. Avec la passion de la balle orange comme héritage, il débute véritablement en club dès 5 ans, dans son village natal de Martinet (Vendée), avant de s’engager, à 11 ans, dans un club plus référencé du secteur, Challans, structure formatrice reconnue.
Les années Challans : entre révélation et apprentissage
Ainsi, de l’âge de 11 ans jusqu’à ses 21 ans, Antoine Dudit évolue à Challans. Il y découvre toutes les catégories de jeunes, avant de s’aguerrir auprès de l’équipe première. « À 16 ans, j’ai commencé à m’entraîner avec la Nationale 2 de Challans. Ils venaient de descendre de NM1 et avaient pour objectif de remonter tout de suite. On était plusieurs jeunes à s’entraîner avec eux au quotidien, et ça, c’est un énorme plus : tu te retrouves face à des joueurs adultes, beaucoup plus costauds ».
En 2015-2016, Challans retrouve la NM1. Le meneur, alors âgé de 18 ans, apparaît sur la feuille de match à plusieurs reprises. « Cette saison-là, j’ai pu jouer quelques matchs en N1, à cause d’une hécatombe de blessés », contextualise Antoine Dudit. « C’était une sacrée expérience. Ça m’a permis de mûrir, d’apprendre plus vite. » S’il profite d’une place chez les pros pour s’aguerrir, sa situation, comme souvent pour un jeune joueur, n’est pas toujours simple. Il reste à Challans deux saisons supplémentaires.
En quête de responsabilités en NM2
En quête d’un rôle plus important et de responsabilités plus grandes qu’à Challans, Antoine Dudit change d’air et s’expatrie dans le Sud, à Marseille en Nationale 2. Avec le SMUC, il se relance complètement, alors qu’il a songé à arrêter le basket. Grâce à son agent, il décide de participer à un camp LNB où sont présents 40 espoirs du basket français, sous l’oeil de coachs de Pro B notamment.
C’est là que le coach de Marseille, Mickaël Pivaud, aujourd’hui coach des espoirs à Monaco, le repère. À Marseille, la confiance revient. Le joueur retrouve du temps de jeu, assume des responsabilités offensives et se « régale », selon ses propres termes. Il entame ainsi un nouveau cycle.
Une montée avec La Rochelle mais Antoine Dudit reste en NM1
Après une saison réussie à Marseille, Antoine Dudit rejoint Berck (N2) avec l’ambition de monter en NM1. Mais la crise du Covid-19 interrompt cet élan. Il rebondit à Pont-de-Chéruy (NM1), puis à La Rochelle, où il vit une montée en Pro B… sans être conservé. Avant de s’engager à Quimper en 2023.
L’envie de connaître la Pro B avec Quimper
Avec les Béliers, parmi les favoris à la montée en Pro B avec un départ canon lors de la première phase de NM1 (15 victoires pour 2 défaites), Antoine Dudit se veut néanmoins prudent : « On n’a encore rien fait ; l’objectif est d’être exceptionnel à la fin, pas après 17 matchs ». En NM1, la formule exige de conserver les résultats de la première phase, rendant chaque match crucial. L’an dernier, Quimper avait payé cette règle malgré un excellent parcours. Cette saison, le club espère concrétiser son ambition.
Comme tout joueur ambitieux de National 1, Antoine Dudit a pour objectif de s’établir dans le monde professionnel. « On veut monter en Pro B, c’est l’objectif collectif « , confie-t-il. Pour lui et ses partenaires, le chemin à suivre pour y arriver est connu mais loin d’être aisé : finir premier de la deuxième phase et s’assurer la montée direct en Pro B. Ce qui serait l’idéal à quelques mois de l’entrée dans la nouvelle salle de l’Eau-Blanche (plus de 3 000 places).
Le profil de joueur d’Antoine Dudit, sur le plan technique et mental
Dans le jeu, Antoine Dudit se définit comme « meneur, passeur-shooteur », capable de distribuer mais aussi de scorer quand il le faut. Sa zone de prédilection ? Derrière l’arc, principalement : « Je shoote beaucoup à 3-points, je suis à l’aise en catch-andshoot comme après dribble », explique-t-il. Il s’emploie néanmoins à varier ses solutions : « Je travaille des tirs plus proches du cercle pour être une menace supplémentaire. » Cette saison, la progression statistique du meneur illustre ses efforts : un pourcentage au tir accru avec plus de 43 % au lieu de 35-36 % l’an dernier. Il l’explique par la quête de la justesse : « En prenant de meilleurs tirs, tu augmentes tes chances de réussite. »
S’il y a une dimension dans laquelle Antoine Dudit a fait un bond en avant, c’est également sur le plan psychologique. Depuis février dernier, il collabore avec un préparateur mental, Gaël Vilain. Une démarche de plus en plus courante à haut niveau. « Il m’aide à me concentrer sur ce que je veux », affirme le joueur. De cette manière, il décharge la pression : les « il faut gagner », « on est l’équipe à battre » ne font pas avancer. Lui préfère focaliser son attention sur le quotidien, avec pléthore de petits détails : « Le fait de te dire “On veut monter” n’est pas ce qui te rend meilleur. C’est tout ce que tu mets en place autour. »
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