Anzejs Pasecniks, un autre géant dans la raquette des Metropolitans 92 !
Du haut de ses 22 ans de carrière, Johan Passave-Ducteil en a vu des choses, annihilant notamment Alexis Ajinça en finale de Pro A 2013. Mais des défis comme celui-ci, le pivot de Fos-Provence n’en avait peut-être jamais vécu. Comme si se coltiner Victor Wembanyama (2,21 m) ne suffisait pas, l’étendard du small-ball à la française va peut-être devoir croiser le fer avec le nouveau pivot des Metropolitans 92, pour peu qu’il obtienne sa qualification à temps pour le match de vendredi. Ainsi, le club francilien a officialisé l’arrivée d’Anzejs Pasecniks (2,16 m, 26 ans).
4,37 m pour le duo Wembanyama – Pasecniks !
S’il aura la lourde tâche de faire oublier Ibrahima Fall-Faye, particulièrement complémentaire de Wembanyama (15,4 d’évaluation) avant de se rompre les ligaments croisés le 20 novembre, le natif de Riga formera une association terrifiante, sur le papier, de tours jumelles avec le n°1 de la Draft. Tout en pouvant partager, avec la pépite du Chesnay, ses maigres souvenirs de NBA puisqu’il a disputé 28 rencontres avec les Washington Wizards en 2019/20, s’imposant comme une rotation précieuse (5,6 points à 52% et 3,9 rebonds en 16 minutes), aux côtés notamment de Ian Mahinmi.
Grand, mobile, letton, issu du championnat espagnol, drafté au premier tour (par Orlando en 25e position en 2017), Anzejs Pasecniks a inévitablement été comparé pendant des années à Kristaps Porzingis. Les deux avaient même fait la paire lors de l’EuroBasket U18 en 2013, terminant tous deux dans le cinq idéal de la compétition ! Mais pour que neuf ans plus tard, l’un signe un contrat de pigiste médical en Betclic ÉLITE 24 heures après le record NBA de l’autre (41 points), c’est que leurs destinées ont pris des trajectoires opposées en cours de route. Le néo-levalloisien a d’abord commencé par cirer le banc du VEF Riga, obtenant tout de même trois titres de champion de Lettonie, avant de se révéler en 2016/17 avec Gran Canaria (9,2 d’évaluation en Liga Endesa à 21 ans). Sauf que les saisons suivantes n’ont pas été à la hauteur, au point même de retomber à 5,4 points de moyenne en 2018/19 lors de sa dernière année à Las Palmas. Son manque de dureté et ses faibles qualités de rebondeur lui étaient alors souvent reprochées.
Un ancien premier tour de draft bien relancé à Séville
Après une saison 2020/21 quasiment blanche (une seule apparition avec les Wizards), Anzejs Pasecniks a retrouvé l’Espagne l’année dernière. Sous les couleurs du Betis Séville, il a alors réalisé le meilleur exercice de sa carrière professionnelle (11,1 points à 60% et 4 rebonds). Récemment, il s’est maintenu en forme en disputant une rencontre internationale avec la Lettonie (4 points en 18 minutes contre la Grande-Bretagne). Loin des comparaisons avec Porzingis, la route de son redressement passe désormais par Levallois, avec la perspective alléchante de former la raquette la plus dissuasive de France, dans l’ombre (un comble quand on mesure 2,16 m…) de Victor Wembanyama…
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