+29 : l’improbable démonstration de l’ASVEL à Valence !
L’engagement de l’ASVEL récompensé par une victoire écrasante à Valence
« On ne s’attendait pas à une victoire aussi importante », a glissé Nando De Colo, interrogé par SKWEEK, encore interloqué par la démonstration de son équipe à Valence (98-69). Mais d’un côté… comment s’y attendre ? Car pour retrouver trace d’une démonstration aussi éclatante de l’ASVEL en terrain hostile, il faut remonter loin, très loin, dans les archives. Jusqu’au 9 janvier 2002 à Pesaro (99-65), un soir où la star villeurbannaise ne s’appelait pas Nando De Colo mais Nikola Vujcic (23 points et 14 rebonds), jeune prospect prêté par le Maccabi Tel-Aviv.
Que dire sur ce succès villeurbannais, parachevé sous les huées de la Fonteta, abasourdie par l’horrible prestation proposée par son équipe, qui ne jouera pas le play-in de l’EuroLeague. Malgré les absences de Timothé Luwawu-Cabarrot et Mike Scott, et la sortie prématurée de Mbaye Ndiaye (sous protocole commotion), l’ASVEL a livré sa plus belle prestation de la saison. Un festival qui a frôlé l’absurde au cœur du troisième quart-temps, lorsque les Rhodaniens empilaient un 27-2 pour flirter avec les 40 points d’écart (40-79, 27e minute), face à Damien Inglis (4 points à 2/8 et -2 d’évaluation) et compagnie.
« On a montré qu’on pouvait être vraiment bons »
Jamais menée, merveilleuse d’engagement et de collectif (24 passes décisives), menée par ses vieux briscards – tous deux anciens du VBC – Nando De Colo (19 points et 5 passes décisives) et Joffrey Lauvergne (21 points à 8/11, 8 rebonds et 3 passes décisives), l’ASVEL ne sauvera certes pas sa saison d’EuroLeague grâce à un coup d’éclat en Espagne. Mais sous les yeux du patron Tony Parker, qui assistait à son deuxième déplacement d’affilée après le revers au buzzer à Strasbourg, les Villeurbannais ont empoché leur 8e succès de la saison, de quoi être assuré de faire aussi bien que l’année dernière et potentiellement plus en cas d’exploit la semaine prochaine contre Barcelone. Surtout, les hommes de Pierric Poupet (qui a reçu les éloges publiques de Nando De Colo après le buzzer final) ont laissé suggérer un potentiel qui peut faire d’eux une menace sur les playoffs de Betclic ÉLITE.
« C’est peut-être un peu tard pour l’EuroLeague mais on a montré qu’on pouvait être vraiment bons », insiste le technicien normand. « C’est très encourageant pour la suite. Souvent, on a été dans les matchs pendant 35 minutes avant de s’écrouler sur la fin mais les garçons ont montré beaucoup de caractère et de présence physique. Ça nous prouve qu’on peut faire de bonnes choses, c’est de bon augure pour la fin de saison. Je crois vraiment en mon équipe, je pense que les joueurs ne croient pas suffisamment en eux. Ils ont montré qu’ils pouvaient faire des choses plus importantes que la saison que l’on a fait. » Tous les déplacements ne se solderont pas par 30 points d’écart mais il y a encore de belles choses à accomplir avec le printemps…
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