26 victoires consécutives pour Prometey, adversaire du soir de la JL Bourg
C’est la belle histoire de la saison d’EuroCup ! Après 15 journées, le club ukrainien de Prometey caracole en tête du Groupe A. Presque un juste retour des choses après l’arrêt instantané de leur belle aventure l’année dernière : invaincu en Ukraine (25v-0d), le club de Kamianske était un candidat sérieux à la victoire finale en Champions League, pratiquement qualifié pour les huitièmes de finale. Mais l’invasion russe a tout gâché… Déjà à cette époque, D.J. Stephens était un acteur majeur de l’aventure. Le champion de France 2018 avait ensuite été obligé de s’exiler à Fos-sur-Mer, passant de la quête d’un titre continental à une mission maintien. Lorsque nous l’avions croisé fin mars à Marseille, l’ancien manceau était encore en pleine nostalgie. « Il restera tellement de questions sans réponses et nous essayons encore tous d’accepter cela. Nous n’étions pas seulement une grande équipe en Ukraine, nous étions une grande équipe en Europe. J’avais la conviction qu’on pouvait battre beaucoup de monde sur le continent, même certains clubs d’EuroLeague. Donc voir tout cela s’écrouler d’un coup et observer l’éparpillement instantané de tous les joueurs, ce n’est vraiment pas facile. Surtout que même hors terrain, c’était un super groupe. On a tissé des liens qu’on ne trouve pas chaque saison. La cassure de cette façon, c’est un crève-cœur. Avant que la guerre ne survienne, le propriétaire du club nous disait qu’il voulait conserver cette équipe pour plusieurs saisons ! Ça restera le genre d’histoire dont on se demandera comment elle aurait pu se terminer sans cela. Un énorme « what if ? » »
Après avoir sauvé les BYers de la relégation, D.J. Stephens est retourné à Prometey, qui a choisi de reprendre ses activités sportives, et il n’a pas à le regretter. Exilé à Riga, capitale de la Lettonie, le club ukrainien a également récupéré l’ex-gravelinois D.J. Kennedy, plusieurs internationaux (comme Denys Lukashov, champion de France Pro B 2022 avec Nancy) et a réalisé un excellent coup de recrutement en s’offrant le géant tchèque Ondrej Balvin en lieu et place de Miro Bilan. Et s’il restera certes une interrogation éternelle quant à l’issue de la dernière saison, Prometey est de nouveau sur une dynamique quasiment inégalée en Europe : 26 victoires d’affilée ! Son dernier revers remonte au 6 décembre, à… Bourg-en-Bresse (85-92). Depuis, les Ukrainiens ont enquillé 8 succès consécutifs en EuroCup et 18 dans le championnat letto-estonien, qui pourrait donc sacrer un champion assez inédit cette saison… Et souvent sur des marges assez énormes : battu une seule fois dans la ligue baltique, Prometey présente un écart moyen de 21 points par match. Sur une dynamique douteuse en EuroCup avec quatre revers de rang, la JL Bourg tentera d’arrêt cette folle série ce mercredi à Riga. L’équipe de Frédéric Fauthoux y retrouvera notamment son ancien pivot James Dickey, libéré fin octobre par la Jeu et signé dans la foulée par Prometey.
Plus de 15 000 euros levés par la JL Bourg pour l’Ukraine
Lors du match aller, la JL Bourg avait lancé une opération financière d’aide à l’Ukraine en marge de son double affrontement avec Prometey. La mobilisation locale a permis de réunir entre 15 et 20 000 euros de dons. « Une belle preuve que le sport est toujours vecteur de solidarité au-delà de l’engagement sportif », se félicite le club bressan.
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