14 Français sur la ligne de départ, 10 ans après l’âge d’or des Français en NBA
Il y a dix ans, un mois après le titre de champion d’Europe de l’équipe de France, débutait ce qui reste sans doute comme la plus belle saison NBA pour le contingent français.
A son issue, deux d’entre eux étaient champions avec les San Antonio Spurs, dans un rôle majeur : Tony Parker et Boris Diaw. Au All-Star Game de La Nouvelle Orléans, deux Français avaient été sélectionnés, Tony Parker et Joakim Noah. Ce dernier avait été élu meilleur défenseur de la saison régulière en plus de finir dans le meilleur cinq de la saison. TP, lui, figurait dans le deuxième cinq. Outre ces trois joueurs, Nicolas Batum était un joueur majeur à Portland (13 points, 7,5 rebonds – sa meilleure moyenne en carrière – et 5,1 passes décisives) dans une franchise compétitive, Ian Mahinmi avait un rôle de l’ombre important chez des Indiana Pacers, qui jouaient alors les premiers rôles à l’Est, Evan Fournier et Rudy Gobert voyaient leur rôle progresser à Denver et Utah, au contraire de Kevin Seraphin. Ronny Turiaf entamait sa dernière campagne NBA, chez les Wolves (encore 4,8 points et 5,6 rebonds par match).
Dix ans plus tard, le nombre de joueurs français reste nombreux en NBA. Mais ceux ayant un véritable rôle se comptent désormais sur les doigts d’une main. Avec l’arrivée de Victor Wembanyama dans la grande ligue, joueur le plus attendu depuis LeBron James il y a 20 ans, l’âge d’or du basket français en NBA peut revenir. On vous présente les 14 joueurs français sur la ligne de départ.
1. Victor Wembanyama, intérieur des San Antonio Spurs
Inutile de vous décrire l’engouement autour de l’arrivée de Victor Wembanyama en NBA. Il est celui qui doit révolutionner le jeu. Son objectif sera de s’acclimater à la grande ligue et de rendre les Spurs le plus compétitif possible, malgré un effectif très jeune. Très attendu chaque soir, il devra assumer la pression et faire face à une adversité féroce. La concurrence pour le titre de rookie de la saison avec Chet Holmgren et Scoot Henderson s’annonce rude, mais lui a un objectif supérieur : devenir le meilleur joueur à plus long terme.
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2. Rudy Gobert, pivot des Minnesota Timberwolves
A 31 ans, Rudy Gobert doit réussir sa deuxième carrière en NBA. Si les Timberwolves échouent à devenir une équipe très compétitive à l’Ouest, le Picard pourrait devenir un paria, avec son imposant contrat et un impact en attaque trop limité. Mais avec Anthony Edwards, Karl-Anthony Towns et lui, il y a de quoi faire pour que les choses se passent positivement.
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3. Bilal Coulibaly, arrière/ailier des Washington Wizards
Bilal Coulibaly troisième, vraiment ? Oui car l’ancien coéquipier de Victor Wembanyama devrait disposer d’un des plus gros temps de jeu chez les joueurs français cette saison. Dans une équipe qui devrait jouer les derniers rôles, il pourra ainsi entreprendre. Des soirées difficiles sont à prévoir, des belles performances défensives aussi. Mais à coup sûr il devrait progresser.
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4. Nicolas Batum, ailier-fort des Los Angeles Clippers
Dans le rôle du vétéran, le glue guy en sortie de banc, Nicolas Batum attaque ce qui est sans doute sa dernière saison en NBA. Le capitaine de l’équipe de France a une dernière chance de pouvoir aller chercher un titre NBA, lui qui a souvent été présent en playoffs mais n’a jamais fait mieux que les finales de conférence. Il espère que cette fois ce sera la bonne au sein d’une équipe qui laisse sans doute une dernière chance au duo Paul George – Kawhi Leonard.
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5. Killian Hayes, meneur des Détroit Pistons
Alors que Cade Cunningham, n°1 de la Draft 2021, est de retour aux affaires après une saison quasiment blanche, quel sera le rôle de Killian Hayes aux Pistons ? En présaison, il alterné entre le cinq majeur et des missions importantes en sortie de banc. S’il parvient à être régulier, au sein d’un effectif prometteur, alors il pourra réellement s’installer dans la grande ligue, sur le long terme. Car le Choletais entre déjà dans sa quatrième saison NBA.
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6. Ousmane Dieng, ailier du Oklahoma City Thunder
Ailier de grande taille très prometteur, Ousmane Dieng a la chance de faire partie d’un effectif à son image : grand, mobile, talentueux et jeune. Dans ce contexte, sera-t-il réellement responsabilisé ? Après une belle Summer League, le Lot-et-Garonnais dit avoir beaucoup travaillé et ainsi avoir gagné en confiance. On a hâte d’en savoir plus sur son niveau réel actuel, avec la perspective des Jeux olympiques de Paris où il pourrait occuper un vrai rôle dans l’aile.
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7. Frank Ntilikina, arrière des Charlotte Hornets
Alors qu’il semblait pouvoir disposer d’un rôle intéressant dans la rotation des Hornets, Frank Ntilikina démarre la saison à l’infirmerie. Lui qui a déjà manqué l’EuroBasket 2022 puis la Coupe du monde 2023 pour une blessure va devoir regagner sa place en cours de saison. C’est à se demander si la poisse finira par le quitter un jour.
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8. Evan Fournier, arrière des New York Knicks
Evan Fournier pourrait être bien plus haut dans ce classement. Ou bien plus bas. Tout dépend de son avenir aux Knicks : sera-t-il transféré ou restera-t-il sur le banc new yorkais ? S’il a joué en présaison, son coach ne compte pas l’utiliser plus qu’en deuxième partie de saison. Son profil de shooteur expérimenté pourrait pourtant être utile dans une équipe sérieuse. Mais pour le moment il démarre bien la saison à New York.
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9. Olivier Sarr, pivot du Oklahoma City Thunder
Pour la troisième saison de suite, Olivier Sarr tente de faire sa place en NBA. De nouveau à Oklahoma City, le grand frère d’Alexandre Sarr pourrait épouser le rôle de l’ombre aux côtés des nombreux talents du Thunder. Reste à savoir si c’est le projet que son coach Mark Daigneault a réellement pour lui, comme ça a été le cas en fin de présaison.
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10. Moussa Diabaté, intérieur des Los Angeles Clippers
Peu utilisé en NBA lors de sa saison rookie en 2022-2023, Moussa Diabaté va-t-il voir son rôle grandir en 2023-2024 ? L’intérieur hyper-actif originaire de Paris se trouve dans un effectif qui vise les premiers rôles. Mais la saison est longue et en cas d’échec collectif, un processus de reconstruction pourrait être lancé. Autrement, on a du mal à le voir jouer régulièrement.
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11. Théo Maledon, meneur des Charlotte Hornets
De retour à Charlotte, Théo Maledon n’a pas joué en présaison, la faute à une blessure à l’épaule. Reste à savoir si le Normand entrera réellement dans les plans du staff des Hornets ou s’il est encore destiné à alterner entre la G-League et le banc NBA. On peine à s’enthousiasmer pour sa quatrième saison NBA.
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12. Rayan Rupert, arrière/ailier des Portland TrailBlazers
Auteur de moins de 6 points par match en NBL, chez le finaliste des playoffs, la saison passée, Rayan Rupert ne semble pas prêt à disposer d’un temps de jeu conséquent dès sa première saison NBA. En Summer League comme en présaison, il s’est révélé discret. Sur quelques apparitions en NBA, il pourrait se montrer impactant défensivement, grâce à son activité et son immense envergure.
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13. Malcolm Cazalon, arrière des Détroit Pistons
C’est un peu la surprise de l’été : Malcolm Cazalon a signé un two-way contract chez les Pistons. Après trois saisons en Ligue adriatique, cet arrière/ailier va tenter de trouver sa place le plus régulièrement possible dans la rotation michiganaise. Sur le dernier match de présaison, le Roannais a montré qu’il pouvait apporter son adresse. A confirmer en NBA, s’il a réellement sa chance un jour.
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14. Sidy Cissoko, ailier des San Antonio Spurs
Gregg Popovich l’a annoncé : l’autre Français des San Antonio Spurs va surtout évoluer en G-League. En fonction de ses progrès ainsi que des résultats de l’équipe texane, il pourrait bénéficier d’un rôle en hausse en NBA en cours de saison.
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