105 jours après, Nancy regagne enfin à domicile
Godwin Omenaka a déjà été adopté par Gentilly
La dernière fois qu’il avait joué à Gentilly, Godwin Omenaka n’avait pas laissé un souvenir flamboyant aux supporters nancéiens. 1 point et 1 rebond en 8 minutes en Coupe de France avec la JL Bourg, pas l’introduction rêvée le 13 février. Mais les habitués du Palais des Sports Jean-Weille n’en avaient que faire. Ce soir-là, le SLUC avait gagné, une rareté par les temps qui courent à domicile (cinq défaites d’affilée en Betclic ÉLITE). Nancy n’avait plus connu le goût de la victoire sur son parquet depuis le 26 novembre (91-71 contre Nanterre), une époque où l’axe 1-5 Frank Mason – Shevon Thompson terrorisait encore le championnat. Ce temps-là est désormais bien révolu mais, 105 jours après, le SLUC a enfin retrouvé le goût de la victoire à Gentilly en Betclic ÉLITE, disposant de la SIG Strasbourg (79-75). Et c’est Godwin Omenaka qui a terminé au tambour, devant le kop, manière de récompenser son abattage du jour, plus que ses statistiques (4 points, 6 rebonds, 3 contres et 2 passes décisives), lui qui a stoppé le momentum alsacien avec un énorme block les deux bras tendus sur une tentative de dunk de Nysier Brooks.
Si la SIG a semblé avoir le vent dans le dos dans le quatrième quart-temps, un hold-up strasbourgeois n’aurait pas vraiment été mérité. Malgré une entame cohérente (7-13, 4e minute), les hommes de Massimo Cancellieri ont rapidement retrouvé leurs errances, encaissant un 2-15 douteux dans le deuxième quart-temps, sans réellement réagir par la suite (66-50, 27e minute). Strasbourg poussa l’ironie jusqu’à voir deux produits de son centre de formation briller en face : Antony Labanca (12 points), pour ses flèches longue distance en début de match, et Clément Frisch (5 points, 3 rebonds et 2 passes décisives), meilleur +/- du soir (+9).
Strasbourg bouté hors du Top 8
Sans idées pendant une majeure partie de la rencontre, la SIG a pourtant tout de même eu une vraie carte à jouer en fin de match, avec des shoots (ratés, donc) pour revenir dans le coup. La faute à une soudaine fébrilité lorraine dans le money-time, alors que les hommes de Sylvain Lautié ont été si propres par ailleurs (9 balles perdues). La faute à une adresse longue distance évaporée (12/34 au final), alors que le SLUC artillait de tous les côtés avant la pause (9/18). Et la faute aussi, forcément, à une forme de résilience alsacienne, probablement galvanisée par l’expulsion de Quinton Hooker.
En course pour les playoffs, la SIG a certainement éprouvé un sentiment d’urgence face à un calendrier délicat (déplacement à Monaco, réception de l’ASVEL et déplacement à Dijon). Mais il aurait peut-être fallu y penser avant pour garder une certaine constance plus tôt dans la rencontre… 6e avant ce week-end, les Bas-Rhinois se retrouvent désormais éjectés du Top 8, de nouveau dotés d’un bilan négatif (12v-13d), avec un concurrent direct remis dans la course (11v-13d pour Nancy). Lors de ce derby de l’Est, le SLUC aura eu le gâteau sans la cerise puisqu’il manquera le panier-average du coup. Mais peu importe, au final : peut-on vraiment se permettre de faire la fine bouche lorsqu’on n’avait plus gagné à domicile depuis plus de 100 jours ?
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