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Wembanyama, des débuts sous stress : « Les gens qui ne connaissent pas pensent qu’il est déjà Michael Jordan »

JO de Paris - Pour son baptême olympique – et sa première compétition majeure avec les Bleus – Victor Wembanyama a été très en vue. Principal artisan de la victoire face au Brésil aux côtés d’un épatant Nicolas Batum, le prodige de 20 ans a signé un presque double-double (19 points, 9 rebonds). Et pourtant, le jeune leader de l'équipe France s'est montré stressé cette semaine. Et encore en début de rencontre.
Wembanyama, des débuts sous stress : « Les gens qui ne connaissent pas pensent qu’il est déjà Michael Jordan »

Victor Wembanyama a commencé à dominer une fois qu’il a été trouvé avec régulièrement dans la raquette.

Crédit photo : FIBA

Il avait déjà les faveurs du public bien avant le début de la rencontre… et il a fait le show. Victor Wembanyama (2,24 m, 20 ans) était à peine entré sur le parquet pour son échauffement qu’il s’offrait déjà une filoche du milieu de terrain. Une action anodine qui pouvait manifester une certaine décontraction, et pourtant.

« Pour la première fois de sa carrière, il était un peu stressé cette semaine, a concédé Vincent Collet, le sélectionneur, après la rencontre. Je l’ai senti il y a trois jours, on a parlé ensemble, et tout le monde autour, coéquipiers staff, on a essayé de l’aider. Il avait besoin de commencer. C’est le problème des premiers matches. Il y a beaucoup d’attentes, beaucoup de risques sur ce premier match. Le Brésil n’avait pas de pression. »

Des débuts réussis malgré une entame crispée

Devant un stade Pierre Mauroy comble pour le premier match des Bleus face au Brésil (26 766 spectateurs), le joueur des Spurs s’est montré pleinement à la hauteur des espérances. La ligne de stat’ de celui qui vivait là ses débuts olympiques autant est déjà celle d’un taulier des Bleus. En 31 minutes (second joueur le plus utilisé après Nicolas Batum), le jeune crack de 20 ans a compilé 19 points à 7/13 aux tirs, 9 rebonds – soit un quasi double-double – auxquels s’ajoutent 3 contres et 2 passes décisives pour 25 d’évaluation globale. Néanmoins, son entame de match a été ratée, avec un premier tir raté. Et surtout un mauvais tir, d’entrée. En isolation derrière la ligne à 3-points, il a tenté sa chance malgré deux défenseurs face à lui. Les Brésiliens en ont profité pour prendre l’avantage dans la foulée, sur une contre-attaque conclue par Marcelinho Huertas, auteur d’un floatter au-dessus de Wemby’. Un premier choix qui ne l’a pas aidé à entrer dans son match, et faire descendre la tension. Malgré sa routine, l’enfant du Chesnay s’est ainsi montré trop court sur trois lancers francs.

« J’ai essayé de l’expliquer que le premier match n’est pas la compétition, poursuit Vincent Collet. Et au niveau du jeu, pour éviter le stress, la meilleure manière était de ne pas se reposer sur l’attaque. La meilleure chose pour lui, aller dans la raquette, où il est sur de dominer à chaque fois. Au périmètre, des fois tu mets tes shoots, des fois tu rates. Et quand tu es stressé, tu as plus de chance d’être dans un mauvais soir. »

C’est en défense et à l’intérieur que le jeune leader des Bleus s’est relancé. Plus actif pour stopper les Brésiliens, le meilleur rookie de la saison NBA 2023-2024 a surtout était servi à moult reprises poste-bas, alors que le Brésil était obligé d’aligner ses rotations intérieures, Lucas Dias et Bruno Caboclo étant cloués sur le banc pour 3 fautes chacun.

 Mieux trouvé à l’intérieur 

« On a enfin réussi à rapprocher Victor beaucoup plus près du cercle, et on a pu voir à quel point il peut être efficace dans cette position-là », s’est réjoui Vincent Collet en conférence de presse d’après-match. « L’Alien » – comme l’avait qualifié LeBron James à son arrivée en NBA – aurait-il trouvé sa position préférentielle dans l’attaque des Bleus après une préparation parfois chaotique ? Trop tôt pour en être assuré, mais la prestation de l’ancien joueur des Metropolitans appelle évidemment de nombreuses promesses.  

On l’a vu dunker, on l’a vu batailler sous le cercle et souvent l’emporter mais en plus de scorer, Wemby s’est également montré créateur. Il aura en effet distillé plusieurs merveilles de passes sous le panier, dont une « no look » au milieu du deuxième quart-temps que Matthias Lessort ne saura malheureusement pas convertir. Offensivement, il n’y a qu’à longue distance que Victor Wembanyama a manqué de réussite (1/4 derrière l’arceau) et des shoots parfois forcés.

Taulier en défense  

L’un des principaux enseignements de cette rencontre, c’est aussi que les Bleus se sont enfin montrés convaincants défensivement, et à nouveau « Wemby » en a été l’un des principaux artisans. Hyperactif, il a chipé quatre ballons aux Brésiliens (le meilleur total de l’équipe). On l’a aussi vu haranguer ses coéquipiers, leader en taille mais aussi leader vocal.  

En conférence de presse d’après match a dit avoir été transcendé par les 27 000 spectateurs. « C’était juste unique, je n’ai jamais expérimenté quelque chose comme ça, une telle intensité » a confié celui qui a évolué cette saison dans le Frost Bank center de San Antonio qui compte pourtant 19 000 sièges.

« En France tout le monde l’attend. Les gens qui connaissent le basket, comprennent qu’il n’a que 20 ans. Mais les gens qui ne connaissent pas, pensent qu’il est déjà Michael Jordan. Mais ça prend du temps (sourire). »

Vincent Collet, sélectionneur de l’équipe de France

Sur sa performance individuelle en revanche, Victor Wembanyama s’est montré bien moins prolixe. « Je vais revoir le film du match, mais je serai content de ma prestation si j’ai vraiment participé à faire gagner l’équipe », s’est-il borné à commenter. C’est les JO, il n’y a que six matchs, alors on ne pense pas à ça ». S’il en fallait encore la confirmation, « Wemby » est bien en mission. 

À Villeneuve-d’Ascq, avec Gabriel Pantel-Jouve,

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