Week-end prolongé, sujet tabou et positive attitude : comment la JL Bourg a oublié sa finale d’EuroCup

Quand on jouait une finale européenne il y a deux semaines, comment trouver la motivation pour aller défier les Metropolitans 92, déjà relégués en Pro B ? « C’est le match piège par excellence », souffle Frédéric Fauthoux. Et un relâchement presque logique, après des jours passés à des hauteurs jamais atteintes jusque-là par l’ensemble de ces joueurs, même le vétéran E.J. Rowland.

Finaliste de l’EuroCup face au Paris Basketball, la JL Bourg a réussi son match d’après en disposant de la SIG Strasbourg (77-74). Un premier message fort envoyé quant à la teneur de la fin de la saison, même si le challenge sera de ne pas se démobiliser sur la durée. En conférence de presse dimanche, Bodian Massa et Freddy Fauthoux ont expliqué la méthode employée pour tourner la page : un week-end prolongé de trois jours, où les joueurs ont pu se changer les idées (entre escapades à Genève ou Paris, pour les plus curieux, matchs de Nationale 2 à Saint-Priest ou Prissé, pour les plus assidus), puis un retour à l’entraînement, où le sujet Paris Basketball est resté tabou, contrairement à l’objectif Betclic ÉLITE, martelé toute la semaine par le staff technique.

« On est vite passé à autre chose »

Bodian Massa : « Après le match, on a eu trois jours complets pour bien décompresser et se vider la tête. Après, on a la chance d’avoir une identité de groupe et un coach qui nous a remis de l’avant. On sait qu’il nous reste un seul objectif. Pour ma part, 30 minutes après le match, c’était déjà oublié. Pour tourner la page, on s’est dit que c’était déjà exceptionnel d’en arriver là. Ça nous a permis de vite passer à autre chose. On sait qu’on ne peut plus revenir sur le passé de toute façon. »

Frédéric Fauthoux : « On a laissé les joueurs tranquilles, longtemps, 3 jours. Derrière, on a remis des entraînements un peu durs et intenses car c’est important de garder cette dynamique. On n’a pas du tout reparlé du match de Paris, simplement de l’aventure. Le club et les joueurs ont gagné quelque chose : l’engouement autour de notre équipe a été très fort. On a fait parler de nous en Europe, beaucoup ici sur notre territoire. Quand on est sportif, ce sont des choses importantes. On l’a signalé aux joueurs. Bien sûr qu’on aurait aimé avoir le trophée mais on n’a pas tout perdu, on a parlé de cette victoire-là. On s’est très vite concentré sur le championnat qui reste un objectif magnifique. […] Ce n’était pas évident [de se reconcentrer]. Pendant quelques temps, on a été sur un nuage. La motivation venait toute seule tant l’enjeu était énorme. Forcément, il y a eu une décompression qui est normale. On se devait avec le staff de répéter, de rabâcher, d’alerter pour rester sur un niveau de concentration et de densité important. On a eu des hauts et des bas mais c’était plutôt très bien dans l’ensemble. Par rapport à ça, la réaction collective est très belle. »

Propos recueillis à Bourg-en-Bresse,