« On va le servir » : Victor Wembanyama, attraction n°1 du All-Star Game

Ce mercredi après-midi, au coeur d’une aréna de Bercy déserte et encore en sommeille, Victor Wembanyama répète ses gammes et profite du calme avant la tempête. Privé de All-Star Game la saison dernière en raison d’une blessure, le jeune joueur de 18 ans s’apprête à disputer son premier All-Star Game de sa carrière en Betclic ELITE et peut-être le seul lui qui est déjà promis à la NBA.

Wemby, vitrine du basket français

Devant 16 000 personnes ce jeudi soir, le phénomène u Chesnay aura les projecteurs braqués sur lui au cours d’un événement à succès apprécié du grand public. Mais cette fois, cette édition sera particulière, sa seule présence plonge le All-Star Game dans une autre dimension que ce soit chez les spectateurs, les joueurs ou les coachs où tout a été rapporté à « Wemby ». Coach en NM1 la saison dernière du côté de La Rochelle avec qui il a vécu la montée en Pro B, François Sence n’aurait jamais imaginé un jour se retrouver coach d’un tel phénomène. « Sur 80% des messages que j’ai reçu, on me disait : « t’as de la chance car tu joueras avec Victor ». Ça ouvre des perspectives quasiment illimitées. Ce qui m’impressionne, c’est le calme qu’il a malgré toutes les sollicitations. Il y a un engouement énorme mais il garde la tête froide. La sérénité qu’il donne à ses coéquipiers… J’ai connu TP jeune, il dégageait aussi une énorme confiance mais il n’y avait pas un tel engouement. »

Un discours qui ne surprend plus personne tant le futur numéro 1 de la Draft remplit toutes les salles en France. « C’est très bien ce qui se passe pour le basket français », confiait Giovan Oniangue. « Ça amène beaucoup de visibilité au championnat. On sait que la NBA regarde beaucoup Victor. Ça permet aussi de voir le championnat, comment il évolue. On sait qu’en dehors de lui, il y a des joueurs comme Mike James, Elie (NDLR : Okobo). On est content de voir un joueur français qui brille autant que Victor. On espère qu’il va continuer ainsi. Ce n’est que du bonus d’être au All-Star Game avec lui. On sait aussi que le public est venu le voir une dernière fois avant qu’il parte aux Etats-Unis. On espère qu’il va faire un bon All-Star Game et qu’il va laisser une belle image auprès du public qui nous regarde. » Cependant, malgré ses 18 ans, Victor Wembanyama semble totalement hermétique à tout cette effervescence autour de lui. Un calme olympien qu’a loué Nicolas Lang en conférence de presse. « Pour moi, c’est que du positif. C’est quelqu’un qui est capable de gérer ça. Si j’avais eu ça à son âge autour de moi, je ne sais pas comment j’aurais géré ça. Ça doit être troublant quand tes idoles disent que tu es un Alien, que tu ceci et cela. J’ai rencontré ses parents, ce sont des gens très intelligents. Et pour l’avoir côtoyé à la fenêtre de novembre, c’est quelqu’un de très intelligent aussi. Il le vit très bien, il le gère très bien et j’espère que ça va continuer longtemps. »

« Victor, on va le servir ! »

Dans un match des étoiles plus attendu que jamais, Victor Wembanyama sera à n’en pas douter le plus suivi, malgré la présence Nando De Colo, de retour après 14 ans d’absence. Les deux joueurs auront l’occasion de s’affronter lors du concours de shoot à 3-points où un choc des génération aura lieu sous les yeux d’Heiko Schaffartzik (triple vainqueur avec Xavier Corosine et record à 27 points), présent pour les 20 ans du All-Star Game au même titre que Kadour Ziani, George Eddy ou encore Amara Sy. Habitués à être face à lui, ses coéquipiers d’un jour se réjouissent de côtoyer celui dont les matches de championnat sont désormais retransmis aux Etats-Unis et qui attire des stars comme l’acteur Michael Douglas ou le rappeur Travis Scott. « C’est mieux de l’avoir avec soi que contre soi, c’est une arme de plus », a souri le Choletais Boris Dallo. « Je l’ai côtoyé en équipe de France récemment », a renchéri l’arrière de Limoges Nicolas Lang. « En fait, tu te dis que tu aurais pu être un bon défenseur toute ta carrière s’il avait été avec toi. »

« Victor, on va le servir (rires). On va tout faire pour le mettre encore plus en lumière », a lâché Stéphane Gombauld tandis que Giovan Oniangué a déjà bossé le sujet de la défense : « On a commencé à parler de zone avec lui au milieu ! C’est vrai qu’en championnat, c’est chiant d’être contre lui car il dissuade beaucoup ». Si pour l’instant le joueur des Metropolitans 92 affole les compteurs en Betclic ELITE (22,9 points, 9,6 rebonds, 2,3 passes décisives, 1 interception et 3 contres pour une évaluation totale de 26,6 en moyenne par match), il ne s’est pas encore officiellement fixé de record, ni même le titre de MVP du match des étoiles. « Je n’ai pas d’objectifs en particulier à part la victoire », a-t-il assuré. « Je vais surtout chercher à m’amuser et à faire du beau jeu. Je n’ai pas envie qu’on tombe dans un match qui se résume seulement à un spectacle, j’ai envie de gagner. » En attendant, place au spectacle…

A l’Accor Arena,