Victor Wembanyama déjà le grand favori pour être élu Défenseur de l’année
Une passe d’armes à venir entre les deux « twintowers » françaises ?
Son dernier match à 20 points, 12 rebonds et 7 contres contre Minnesota (92-106) est presque devenu banal pour lui, alors qu’il serait exceptionnel pour à peu près n’importe quel autre joueur. Victor Wembanyama (2,24 m, 20 ans) a signé ce lundi 19 décembre son onzième match en carrière à 7 contres ou plus, avec un record toujours situé à 10 unités.
Statistiques et impression visuelle
Des chiffres qui le font déjà entrer dans l’élite de l’histoire de la NBA, après seulement une saison et demi. Totalisant pour l’instant 3,5 réjections de moyenne, celui qui a déjà été élu Défenseur du mois de novembre à l’Ouest est en tout cas loin devant le reste de ses concurrents. Les deux pivots longilignes Walker Kessler et Chet Holmgren sont respectivement à 2,8 et 2,5. Tandis que le reste de la mêlée se situe à 2,1 ou en-dessous. Il est aussi le seul avec Anthony Davis à ajouter minimum 10 rebonds et 1 interception, montrant sa polyvalence défensive.
En bref, ces chiffres sont suffisants pour en faire l’un des favoris au titre de Défenseur de l’Année. Ce sont d’ailleurs quasiment les mêmes qui lui ont permis de terminer second la saison dernière avec 19 voix, contre 72 pour Rudy Gobert (2,16 m, 32 ans). Mais l’impression visuelle et les statistiques avancées sont encore plus impressionnantes et en font pour l’instant le grand favori.
Every Victor Wembanyama Blocks against All-Star level talents in 24-25 NBA Season 👽🏀
(via @shotcreatordata) https://t.co/gOtuZLmirO pic.twitter.com/FCGIMppN7q
— ً (@geomaryyy) December 13, 2024
La présence de Wembanyama dans la raquette est visuellement dissuasive. Beaucoup d’attaquants sont obligés de passer la balle quand ils arrivent face à lui, ou d’essayer d’aller au dunk ou de tenter un flotteur à haute attitude, sous peine de se faire contrer. Tout cela résulte dans des pourcentages au tir en forte baisse. Le pivot des Spurs inflige en effet une perte de… 14,2% aux pourcentages adverses à l’arceau. En comparaison, le quadruple DPOY Rudy Gobert n’a atteint qu’une seule fois ce chiffre dans sa carrière, en 2016/17.
D’où la volonté des équipes de rester à distance de lui. Ces dernières tirent en effet davantage à 3-points quand il est sur le parquet, avec plus ou moins de réussite. Et cela impacte la défense collective des Spurs. Celle-ci est la 5e meilleure de NBA (108,3 de Defensive Rating), mais la… 27e quand il en sort (116,6). Dans l’ensemble, les Spurs ne sont que la 19e meilleure défense de NBA. Ce qui pourrait être un point faible de son dossier pour le trophée de Défenseur de l’année. Ses cinq matchs ratés pour blessure pèsent dans la balance. Ses coéquipiers ont en effet encaissé 122,2 points de moyenne pendant ce laps (contre 110,8 sur les 21 autres matchs).
« C’est déjà le meilleur défenseur de la ligue »
Le coach de Portland Chauncey Billups, qui a déjà perdu deux fois contre les Spurs, a considéré que le Français « était déjà le meilleur défenseur de la ligue. » Une citation qui vient s’ajouter à la prédiction du même homme cet été : « Les 10 prochains [trophées de DPOY] sont pour Wemby, c’est terminé. » L’ancien meneur des années 2000 est bien placé pour parler du sujet, puisqu’il a été témoin des 4 trophées de son coéquipier aux Pistons Ben Wallace, et qu’il a lui-même été élu à deux reprises dans une All-NBA Defensive Team. Wembanyama est donc en bonne voie de devenir le plus jeune joueur de l’histoire récompensé par ce trophée. Les bookmakers de Las Vegas, une référence dans le milieu des paris sportifs, le placent favori après deux mois de compétition :
- Victor Wembanyama (San Antonio) : cote de 1,44
- Jaren Jackson Jr (Memphis) : cote de 4,75
- Evan Mobley (Cleveland) : cote de 16
- Rudy Gobert (Minnesota) : cote de 28
Celui qui a déjà remporté le trophée en Betclic Élite en 2022/23 succéderait donc à Gobert, et à Joakim Noah douze ans plus tôt. Mais encore faut-il pour cela disputer au moins 65 matchs cette saison, le nouveau critère d’éligibilité aux trophées de fin de saison mis en place par la NBA. Il n’a plus le droit qu’à 12 jokers sur les 56 matchs restants.
Victor Wembanyama is making a case for the youngest DPOY in NBA history 👽
🔸 Leading the NBA in blocks
🔸 Leading the NBA in stocks
🔸 The Spurs are 8th in Defense
🔸 4th in SPG by Centers
🔸 Players are shooting 38.8% when guarded by him this season (Best in NBA) pic.twitter.com/RBVa1sTZu5— Basketball Forever (@bballforever_) December 4, 2024
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