Le nom de Tony Wroten évoque un mélange d’espoir, de talent, mais aussi de désillusions. Drafté au premier tour par les Memphis Grizzlies en 2012, cet arrière explosif avait tout pour réussir dans la ligue nord-américaine. Avec les Philadelphia 76ers, il avait même montré des éclairs de génie, atteignant des moyennes de 13 points et 6 passes décisives par match lors de la saison 2014-2015, avec notamment un triple-double à son actif.
Mais l’histoire de Wroten est celle d’une carrière marquée par des blessures, des décisions discutables et un déclin progressif. Après son départ de la NBA, le natif de Seattle a enchaîné les expériences à travers le monde, jouant dans pas moins de 14 pays et sur quatre continents. Parmi ces destinations, son passage à l’Élan Béarnais lors de la saison 2021-2022 reste tristement célèbre.
Le fiasco palois : un tournant
En débarquant à Pau-Lacq-Orthez, Wroten était attendu comme une recrue phare. Mais son rendement sur le terrain et son comportement en dehors des parquets ont laissé un goût amer. Incapable de s’intégrer au système de jeu, il n’a jamais répondu aux attentes, devenant rapidement un poids pour l’équipe. Son départ précipité a scellé son statut de l’un des plus gros flops de l’histoire récente du club.
Cette débâcle n’a cependant pas freiné sa quête d’opportunités. Après Pau, Wroten a poursuivi sa carrière dans des clubs de seconde zone, notamment en Grèce, en Pologne ou encore en Égypte, où il n’a même pas disputé de match officiel.
Nouvelle destination, mêmes incertitudes
À 31 ans, Tony Wroten entame une nouvelle étape de son périple avec Selfoss Karfa, la lanterne rouge de deuxième division islandaise (Division I) avec une seule victoire en dix matches. Après un court passage en Uruguay cette saison (6,7 points en moyenne en six matchs), il espère retrouver un second souffle en Islande. Ce choix surprend, tant il semble éloigné des standards d’un joueur ayant un jour brillé en NBA.
Malgré ses échecs successifs, Wroten conserve un CV impressionnant. Champion du monde U17 en 2010 avec Team USA, globe-trotter ayant exploré des ligues aussi diverses que celles d’Espagne, de Croatie, de Lettonie ou encore d’Estonie, il reste un joueur au vécu unique.
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