Strasbourg a été muselé par Bonn : « Nous devons être plus compétitifs »

Six jours après son exploit retentissant outre-Rhin, la SIG Strasbourg n’a pas réussi à enfoncer le clou (66-76) ce mardi au Rhénus face à une impressionnante équipe de Bonn. Les Strasbourgeois auront l’occasion de se qualifier pour le Final Four de la Ligue des Champions (BCL) le 18 avril lors de la belle en Allemagne.

Devant plus de 5 300 personnes, le scénario dont rêvait la SIG et ses supporters ne s’est pas produit. Les Alsaciens ont été trop lymphatiques pour espérer renverser l’ogre allemand, actuel co-leader de Bundesliga. Emmenés par leur sniper, Sebastian Herrera, les hommes du Finlandais Tuomas Iisalo ont pris leur revanche en muselant parfaitement la SIG. « En gagnant le match aller, on a réussi quelque chose d’incroyable que même une équipe d’EuroLeague (NDLR : le Bayern Munich, principal rival) a échoué à faire », a rappelé l’entraîneur Luca Banchi après la rencontre. « Il y a une semaine, nous sommes parvenus à rester dans la rencontre pendant quarante minutes. On partageait bien la balle, on se sacrifiait en défense, on ne se plaignait pas auprès des arbitres… Malheureusement, cette fois-ci, nous n’avons pas affiché le même visage et déployé la même énergie. »

La SIG battue dans l’agressivité et le défi physique

Et de l’énergie, la SIG en a manqué, notamment dans le deuxième quart-temps, où elle a encaissé un terrible 13-0. La faute à un Sebastian Herrera encore très adroit derrière l’arc. En l’espace d’une soirée, les Allemands ont montré aux Alsaciens que le match aller était sans doute un accident. Ils ont montré pourquoi ils n’avaient concédé que cinq défaites toutes compétitions confondues depuis le début de la saison.

Comme l’a déclaré Paul Lacombe en conférence de presse, les Alsaciens ont été « trop softs » pour pouvoir espérer renverser la vapeur au cours de la partie et plier l’affaire contre Bonn. Menée de 13 unités à la pause, Strasbourg a eu un sursaut d’orgueil, mais n’a pas eu lieu au retour des vestiaires comme on aurait le croire. La SIG a continué à balbutier son basket, ne se réveillant qu’au début du dernier acte. Moribond à Limoges, Javontae Hawkins a continué à pousser les Strasbourgeois dans le précipice avec deux tirs primés chirurgicaux, qui ont eu pour effet de reléguer leur hôte du soir à plus de 20 unités (39-60, 24’). Sans réponse face à l’agressivité de Bonn, Strasbourg touchait le fond, en étant dominé dans l’agressivité et le combat (14 rebonds offensifs et autant de points sur deuxièmes chances concédés après trois périodes).

Un match d’appui pour continuer de rêver

Si Marcus Keene, héros du match aller, a longtemps été muselé par la défense adverse, le meneur américain de Strasbourg a tout de même réussi à dynamiter la partie dans les derniers instants, bien aidé par le capitaine DeAndre Lansdowne. Le Rhénus commençait à chavirer et accompagnait les SIGmen sur chaque possession. Mais la troupe de Luca Banchi était partie de trop loin, malgré un retour à huit unités (64-72, 38’). « On peut toujours nourrir des regrets, mais l’écart était tellement important que tout retour était impossible », avouait pour sa part l’entraîneur italien de la SIG Strasbourg. « Nous avons mené seulement deux minutes et trente-huit secondes dans ce match. Tout est dit… Nous avons une semaine pour nous améliorer et être plus compétitifs. »

Cependant, Strasbourg a eu le mérite de faire le travail lors du match aller et s’est donné le droit de jouer un match d’appui, alors que l’histoire aurait voulu que Bonn l’emporte 2-0. Ainsi, la bataille n’est pas finie pour Strasbourg qui aura l’occasion de se qualifier pour la deuxième fois de son histoire au Final Four de la Ligue des Champions (BCL) de l’autre côté du Rhin. Et ainsi montrer une nouvelle fois que cette SIG là est capable de se sublimer lors des grands matchs.

À Strasbourg,