Soirée faste pour les Français en EuroLeague : Fournier prend sa revanche sur Campazzo, Hoard et TLC battent leur record offensif de la saison
Le poing rageur d’Evan Fournier, victorieux avec l’Olympiakos face au Real Madrid
Outre la remarquable victoire de Paris à Berlin, marquée par un record de tentatives à 3-points, les Français ont vécu une soirée faste en EuroLeague mardi, pas toujours couronnée de succès, mais avec nombre de grosses performances individuelles.
Ainsi, Isaïa Cordinier est celui qui incarne le mieux ce paradoxe. À domicile, la Virtus Bologne, lanterne rouge de l’EuroLeague, a encore perdu un match abordable (84-87 face au Bayern Munich) mais l’ancien arrière de Nanterre a confirmé son nouveau statut, émanant de ses formidables Jeux Olympiques. Auteur d’un début de saison exceptionnel (15 points à 54%, 4,8 rebonds et 3,7 passes décisives), l’Azuréen a assuré 18 points à 8/13, 2 rebonds, 5 passes décisives et 1 interception pour 20 d’évaluation en 32 minutes.
Isaia Cordinier ignites the crowd with a huge fastbreak slam🔥@VirtusSegafredo #FlightTime I @TurkishAirlines pic.twitter.com/zSWY32Cttw
— Turkish Airlines EuroLeague (@EuroLeague) October 29, 2024
Jaylen Hoard est également concerné. Si le Maccabi Tel-Aviv fait un peu mieux que Bologne (2v-4d), ce n’est guère transcendant par rapport aux ambitions israéliennes. Battu sur le fil chez le Fenerbahçe (82-84), le club-nation avait pourtant bénéficié du record en carrière EuroLeague de son intérieur français, auteur de 20 points à 8/13, 5 rebonds et 2 passes décisives pour 21 d’évaluation en 34 minutes. À ses côtés, Alpha Kaba a disputé… huit secondes, en toute fin de deuxième quart-temps.
Fournier « se sent de mieux en mieux »
Le choc de la soirée européenne avait lieu au Pirée. Et avec un Evan Fournier largement responsabilisé par Georgios Bartzokoas (29 minutes, plus gros temps de jeu à égalité), débordant d’envie mais maladroit (10 points à 4/15, dont 2/9 à 3-points, 5 rebonds, 2 passes décisives, 1 interception et 2 balles perdues), l’Olympiakos a maté le Real Madrid (79-69), dans une affiche aux allures de revanche de l’épique finale 2023, éloignant ainsi la crise qui commençait à poindre après son revers face à l’ennemi Panathinaïkos. L’arrière charentonnais, qui fêtait ses 32 ans, a notamment été missionné en défense sur Facundo Campazzo (7 points à 1/5, 10 passes décisives et 4 balles perdues), un duel qui lui évoquait la désillusion de la demi-finale de la Coupe du Monde 2019 (66-80). « Quand on m’a dit le matin que j’allais défendre sur lui, j’étais chaud », souriait-il au micro de L’Équipe. « Les Argentins nous avaient fait très mal. Alors dès que je peux en croiser un, je le prends (rire)… Par contre courir après un petit prend du jus. Ça explique en partie ma maladresse. Mais on a livré notre match le plus cohérent de la saison. Et je me sens de mieux en mieux, je commence à saisir comment et où prendre mes tirs. » À ses côtés, curiosité statistique, Moustapha Fall n’a capté aucun rebond en 20 minutes. Mais il a assuré son rôle de tour de contrôle en distribuant 6 passes décisives, en plus de ses 6 points.
Avec cinq succès en six rencontres, le FC Barcelone de Youssoupha Fall reste leader de l’EuroLeague. Chez l’Anadolu Efes (victoire 97-88), le géant franco-sénégalais a eu droit à sa deuxième apparition en EuroLeague avec le Barça, mais sans effusion (0 point à 0/2 et 2 fautes en 4 minutes). L’ancien pivot de l’ASVEL a pu brièvement croiser Vincent Poirier (10 points à 4/8, 6 rebonds, 1 passe décisive et 1 interception en 20 minutes), tandis que Rodrigue Beaubois a compilé 8 points à 3/5, 2 passes décisives et 1 interception en 22 minutes.
Darius Thompson attı, Vincent Poirier smaçladı! 💪@AnadoluEfesSK 🔵⚪ pic.twitter.com/LXK4OExCwq
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La revanche de TLC face à Messina
Enfin, après avoir raté la 5e journée, Fabien Causeur était de retour pour le déplacement à Vitoria (3 points à 1/3, 2 rebonds et 1 passe décisive en 22 minutes). Mais Milan n’a toujours pas réussi à décoller (défaite 83-88), restant englué dans les bas-fonds du classement avec la Virtus Bologne et l’ALBA Berlin. Côté Baskonia, Timothé Luwawu-Cabarrot a établi sa meilleure marque EuroLeague sous la tunique espagnole (16 points), mais au prix d’une efficacité contestable (4/13, dont 2/8 à 2-points). Il a ajouté 3 rebonds, 1 passe décisive et 5 fautes provoquées (6/6 aux lancers) en 29 minutes. Reste que ce succès devait avoir le goût doux de la revanche pour TLC, qui n’avait guère apprécié son passage à l’Olimpia en 2022/23. « C’est une équipe que je n’aime pas. Je n’apprécie pas son coach (Ettore Messina), pas une bonne personne selon moi », confiait-il ainsi à L’Équipe l’année dernière.
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