Sixième Final Four d’EuroLeague pour Fabien Causeur, record historique pour un joueur français !
En cinq Final Four déjà disputés, Fabien Causeur est double champion d’Europe (2018 et 2023)
Et dire qu’il s’était fixé un seul horizon lors de ses années havraises au centre de formation : un objectif Pro B… Devenu le héros de deux finales d’EuroLeague (2018 et 2023), Fabien Causeur (1,96 m, 36 ans) a largement surpassé ses rêves d’adolescent en entrant un peu plus dans l’histoire du basket français. S’il a très, très peu joué lors de la série de playoffs contre Vitoria (seulement 5 secondes passées sur le parquet !), l’enfant de Plouzané a composté son billet pour son sixième Final Four d’EuroLeague. Ce qui constitue un record pour un joueur tricolore, devant Nando De Colo, scotché à cinq participations depuis son départ du CSKA Moscou en 2019.
Héros de deux finales
L’ancien arrière de Cholet Basket a commencé dans la douleur son histoire d’amour avec le Final Four. En 2016, alors que Vitoria avait créé la sensation, il n’avait pu jouer que 3 minutes, blessé au dos. De quoi lui laisser une vraie amertume. Alors il avait expulsé toute sa frustration deux années plus tard, en étant le MVP officieux de la finale 2018 à Belgrade. Alors que Luka Doncic avait décroché le trophée officiel, c’est Fabien Causeur qui avait retourné l’opposition contre le Fenerbahçe Istanbul, héros du match avec 12 points dans le seul troisième quart-temps, 17 au total (meilleur marqueur de son équipe), tout en étouffant Kostas Sloukas. « Faire ça sur un match comme celui-là, c’est énorme », nous avait-il dit dans la foulée à Belgrade. « Je ne réalise même pas encore. Je suis super content, super fier ! »
Ensuite, si l’on excepte l’éclipse de 2021 où le Real Madrid ne s’est pas invité dans le dernier carré, Fabien Causeur s’est imposé comme un protagoniste récurrent du Final Four. Le type de joueur que l’on ne voit pas toujours dans la saison, mais qui explose toujours en mai, régulièrement transformé en monstre de sang-froid. « Il faut montrer que l’on mérite de porter ce maillot : je donne tout dans ce genre de matchs car je ne veux pas rentrer chez moi avec des regrets », exprimait-il en 2022. Parfois, cela ne marche pas, comme il y a deux ans, lorsqu’il avait complètement raté sa finale (-6 d’évaluation face à l’Anadolu Efes Istanbul) après avoir survolé la demi-finale contre l’ennemi barcelonais (11 points et 2 interceptions dans le troisième quart-temps). Et souvent, cela marche, comme l’an dernier, facteur X de la finale contre l’Olympiakos (11 points à 4/6 et 2 rebonds), auteur de deux shoots salvateurs dans le quatrième quart-temps et de la dernière défense décisive sur Kostas Sloukas.
Le premier Français avec trois titres ?
« Les gens ne peuvent plus me dire que c’est de la chance », martelait-il l’an dernier. « C’était mon 5e Final Four et je pense que le seul que j’ai raté, c’est le premier avec Vitoria en 2016. J’étais blessé au dos et je n’avais joué que trois minutes donc c’était une frustration plus qu’autre chose. J’ai été performant à chaque fois. L’an dernier, je n’ai pas eu de réussite en finale. C’est comme ça, c’est le basket. »
Dans trois semaines, à Berlin, sur les traces de son premier Final Four, Fabien Causeur pourrait encore plus inscrire son nom dans la légende de l’EuroLeague. En cas de triomphe du Real Madrid, le Breton deviendrait le Français le plus sacré dans l’histoire de la compétition. Trois couronnes continentales le placeraient alors devant Antoine Rigaudeau, Nando De Colo, Adrien Moerman et Rodrigue Beaubois, tous cantonnés à deux titres.
Troisième étranger le plus capé de l’histoire du Real Madrid !
Cet hiver, Fabien Causeur a atteint un nouvel accomplissement. En dépassant Jeffery Taylor, et ses 463 matchs avec le Real Madrid, l’ancien havrais est devenu le troisième étranger le plus capé de l’histoire du plus grand club d’Europe. Avec 472 rencontres à son compteur personnel, il n’est plus devancé que par Jaycee Carroll (709 matchs) et par son coéquipier Edy Tavares (509), également présent dans la capitale espagnole depuis 2017.
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