Situation de crise dans un club de NF1 : des salaires impayés à l’ASVEL VBF
Le club de l’ASVEL VBF est en crise.
À Villeurbanne, dans le giron des clubs de basket féminin, il y a évidemment l’ASVEL féminin (né de l’union de deux clubs, le FC Lyon et l’Association laïque Gerland Mouche), qui évolue en La Boulangère Wonderligue et en EuroCup. Mais il y a aussi l’ASVEL VBF (Association sportive Villeurbanne Basket Féminin), sans lien avec le club de Tony Parker, dont l’équipe fanion joue en Nationale 1 féminine (NF1). Ce dernier est actuellement en pleine tourmente, entre un président fortement contesté et des joueuses qui ne sont pas payées depuis le début de la saison.
Des joueuses au bord de la rupture financièrement
Il y a quelques mois, l’ASVEL VBF échouait aux portes d’une remontée en LF2. Aujourd’hui, en cette fin d’année 2024, le club est plus qu’en situation de crise. Depuis le début de la saison, le président Jean-Matthieu Delacourt, qui a pris le poste de président club en 2022, est fortement contesté en son sein. La situation financière du club inquiète une grande partie de l’association ainsi que la mairie de Villeurbanne. En fin de saison dernière, il existait un déficit de 131 000 € rapporte Le Progrès.
Surtout, depuis le début de l’exercice, les joueuses de NF1 ne sont plus payées. « Aujourd’hui [début décembre], ça fait trois mois que l’on n’a pas été payé », indique la meneuse Zahra Wajih auprès du Progrès. « J’ai une procédure d’huissier d’expulsion sur mon appartement, je ne sais plus comment vivre, le basket, c’est mon seul gagne-pain et pour la plupart des filles aussi. On n’en peut plus ». Ainsi, lors du dernier match contre le Limoges ABC le 30 novembre dernier, les joueuses ont arboré à l’échauffement des t-shirts « bénévoles », « joueuses en colère » et « délaissées ».
Le SNB au soutien
De quoi faire réagir le Syndicat National des Basketteurs, qui a affirmé son soutien aux Villeurbannaises ce jeudi dans un communiqué. « Après plusieurs tentatives de prise de contact avec le Président, force est de constater que le club n’a pas souhaité donner suite à nos sollicitations. Les joueuses sont aujourd’hui dans une situation très précaire puisque certaines n’ont pas été payées depuis le début de leur contrat de travail. Malgré des promesses faites en interne aux joueuses depuis plusieurs mois maintenant, le club n’a toujours pas respecté ses obligations contractuelles auprès de ces dernières qui continuent pourtant de jouer « gratuitement » et « bénévolement » pour celui-ci. Nous demandons au club de prendre ENFIN ses responsabilités et d’honorer ses contrats ! Enfin, nous interpellons dès à présent la FFBB à ce sujet afin qu’elle puisse permettre aux joueuses qui le souhaitent d’évoluer dans un autre club pour le reste de la saison sportive. Cette situation n’a que trop duré ! »
Mais les difficultés financières ne toucheraient pas que l’équipe fanion, puisque des entraîneurs de section jeune seraient également confrontés à une « situation grave » dit encore le quotidien local. Ce dernier révélait également que l’ancienne manager générale Virginie Kervokian, licenciée pour faute grave en fin de saison dernière, a déposé un recours aux Prud’hommes. À Villeurbanne, les difficultés financières ne semblent pas toucher uniquement les clubs de Tony Parker…
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