San Antonio est devenue la pire défense de NBA depuis la blessure de Wembanyama

L’équilibre des Spurs a totalement changé depuis 15 matchs
Voilà un mois que Victor Wembanyama (2,24 m, 21 ans) a disputé son dernier match, un All-Star Game durant lequel il a brillé de son intensité. Trois jours plus tard, sa saison sophomore était stoppée prématurément par une thrombose détectée dans son épaule droite, alors que les Spurs effectuaient des tests physiques pour expliquer son inhabituelle fatigue. Un problème physique qui nécessitera plusieurs mois de traitements anti-coagulants, mais qui ne devrait pas devenir chronique. Le pivot français a été vu plusieurs fois en public depuis, et a même pu prendre l’avion pour aller soutenir ses coéquipiers à l’extérieur épisodiquement. Signe que les risques autour de son caillot de sang ont été maîtrisés. Un protocole médical précis a été mis en place pour cela.
« Je crois qu’il n’a jamais été absent aussi longtemps. Donc ça le rend fou de ne pas pouvoir jouer, ni de pouvoir être avec ses coéquipiers. Pour beaucoup de ces gars, le basket est leur sanctuaire, leur raison de vivre. Donc même s’ils ne jouent pas, être dans le vestiaire avec leurs coéquipiers ou sur le banc est très important pour eux. »
Le coach Mitch Johnson en conférence de presse sur Wembanyama
Un changement radical d’équilibre pour les Spurs
Il n’est en revanche pas prêt de retrouver les parquets, puisque même sa participation à l’Euro est en suspens. Et les premiers impactés sont bien sûr les San Antonio Spurs. Depuis la fin de saison de leur leader, ils ont dû totalement se réinventer. Son absence change totalement l’équilibre de l’équipe. Ce qui est flagrant dans les statistiques avancées. Alors que la franchise texane avait la 19e meilleure défense de NBA avant le All-Star Break (date de sa blessure), elle a la… 30e depuis. Avec 123,6 de Defensive Rating, aucune autre équipe ne fait moins bien. Même celles qui sont décimées par les blessures comme Dallas ou Philadelphie. Preuve de l’impact défensif de celui qui aurait très certainement été élu Défenseur de l’année pour la première fois.
Pour le remplacer, le staff a dû aligner le vétéran Bismack Biyombo comme pivot titulaire, lui qui était sans club il y a encore un mois. À noter que les Spurs obtiennent cependant la 8e meilleure attaque de la ligue sur cette période (117,9 d’Offensive Rating), contre seulement la 16e avant (112,4). Ils sont tout simplement une équipe différente sans Wembanyama. Le rookie Stephon Castle est par exemple devenu le meilleur marqueur de l’équipe, avec plus de 17 points de moyenne.
Et ce nouvel équilibre ne leur réussit pas vraiment. En 15 matchs disputés depuis, les Spurs ont perdu 10 fois. Un ratio de 33% de victoires bien en-deçà de celui de l’ère Wembanyama, qui était de 46%. Actuellement en 13e position de l’Ouest avec quatre victoires de retard sur le Top 10, ils ont abandonné leurs espoirs d’accrocher le play-in, qui étaient encore bien vivants avant le All-Star Break. D’autant plus que l’autre star de l’effectif, De’Aaron Fox, s’est fait opérer au doigt le 13 mars dernier et ne rejouera pas non plus de la saison. Le tandem 1-5 sur lequel l’équipe se bâtit n’aura joué que 5 matchs ensemble, et devra attendre la saison prochaine pour montrer de quoi il est capable. En attendant, les Spurs sont en course pour aller chercher un haut choix de Draft.
La deuxième saison NBA de Victor Wembanyama se termine donc avec ces chiffres :
46 matchs joués
24,3 points
11 rebonds
3,7 passes
3,8 contres
1,1 interceptionEn prime : une 1re sélection All-Star, un super passage par Paris et une belle progression des Spurs ! pic.twitter.com/ihn6roQ7V6
— TrashTalk (@TrashTalk_fr) February 20, 2025
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