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Saint-Quentin : l’historique Benoit Gillet et Javier Beiran s’en vont

Après 6 ans de bons et loyaux services, le capitaine emblématique de Saint-Quentin Benoît Gillet n'accompagnera pas son club en Betclic ÉLITE. Javier Beiran non plus.
Saint-Quentin : l’historique Benoit Gillet et Javier Beiran s’en vont
Crédit photo : Julie Dumélié

Presque un mois après son titre de champion de France Pro B, Saint-Quentin dévoile enfin les premiers contours de son effectif 2023/24. L’une des grandes interrogations majeures de l’été a été tranché : ce sera sans Benoit Gillet (36 ans), capitaine emblématique du club, ne va pas suivre ses coéquipiers dans l’élite du basket français. Après six ans de bons et loyaux services, ce dernier quitte sa maison de Saint-Quentin après 270 rencontres disputées. Il emporte avec lui un titre de Nationale 1 (2019) ainsi que celui de champion de Pro B (2023). « Je ressens beaucoup de joie et de fierté, d’être parti de la N1 et d’avoir contribué à ramener le club en première division », a-t-il raconté à l’Aisne Nouvelle. « Ce titre vient bonifier ma carrière. C’est une sorte d’aboutissement, on travaille pour ça. » Le shooteur auxerrois n’a pas prévu de raccrocher les baskets.

Si Benoit Gillet est resté six ans en Picardie, Javier Beiran n’y a passé que trois mois lui. Mais dans une aussi courte période, l’Espagnol a marqué les esprits. Arrivé auréolé du statut de champion du monde, l’ancien arrière de Gran Canaria a bonifié le SQBB par son intelligence de jeu. « Sans lui, je ne suis pas sûr qu’on soit champion de France », avait dit Julien Mahé après le titre. Engagé sur du 3×3 cet été avec Gérone, Beiran a vécu, de son propre aveu, « l’une des meilleures expériences de sa carrière » à Saint-Quentin. 

Javier Beiran, « c’est la classe » : un champion du monde pour guider Saint-Quentin vers l’élite

Les deux champions vus par William Pfister 

Benoit Gillet : « Le capi ! On dit qu’il aura sa statue devant Pierre Ratte bientôt. Il est chez lui à Saint-Quentin, et on l’a tous vu lors du dernier match. C’était sa sixième année au club, tout le monde le connait : il est là dans les gros matchs, il met des gros tirs. Et petite anecdote, vous en connaissez beaucoup des joueurs qui ont un record de 96 trois points d’affilée ? Il a fait ça tranquillement pendant un entraînement individuel. Benoit, c’est aussi la sagesse : il n’en dit pas beaucoup mais quand il parle, c’est important. Tout le monde est à son écoute. Par son expérience, l’exemple qu’il donne, c’est un leader »

Javier Beiran : « El campeon ! Il a un QI basket impressionnant. À l’entraînement, c’était bien d’être dans son équipe car il avait toujours des petites astuces sur les systèmes pour déjouer la défense à chaque fois. Il nous disait : « Bon, le coach veut qu’on fasse ça mais on va faire une petite variante ». Derrière, c’était sûr qu’on avait un panier facile. Ce sont des trucs tout bêtes mais quand on a connu une carrière comme lui, dans les meilleurs clubs d’Espagne, on a vu le meilleur basket en Europe… Il s’est vachement bien intégré à l’équipe, déjà, mais aussi dans la vie quotidienne. Il connait plus de monde à Saint-Quentin que n’importe qui dans l’équipe alors qu’il n’est là que depuis quatre mois. Il se faisait inviter au restaurant ou chez des gens, il n’était jamais chez lui, je pense qu’il ne regrette pas du tout son pari d’être parti à l’étranger pour la première fois. Au début, c’était les Espagnols de Saint-Quentin. Je ne sais pas d’où ils sortent d’ailleurs… Et ensuite, il marchait en ville, les gens venaient lui parler et l’invitaient au restaurant. C’est vraiment cool pour lui ! »

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