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Rouen : « Andre Spight me fait penser à Dewarick Spencer »

Alexandre Menard en a vu des joueurs talentueux, du temps où il était au Mans Sarthe Basket. Longtemps assistant de John David Jackson puis d’Erman Kunter au MSB, il a pu travailler avec de sacrés talents, particulièrement sur la ligne arrière. Depuis qu’il a repris le Rouen Métropole Basket, en Pro B, il a également fait découvrir de forts joueurs, comme Obi Emegano, grâce à un nez fin et surtout beaucoup de travail de scouting. Cette saison, il a fait venir un jeune arrière, Andre Spight, qui a vite montré ses qualités de scoreur. Mais à la trêve, le staff s’est interrogé sur le cas de son meilleur marqueur (18,2 points par match). A tel point qu’il l’a convoqué, raconte Paris Normandie, afin de le pousser à défendre plus et jouer moins pour lui même. Un fait que le technicien maugeois n’a pas caché la semaine passée à la presse locale, parlant même de départ potentiel s’il ne progressait pas à ce niveau.

Depuis, le Californien a répondu avec deux cartons : 30 points contre Antibes puis 33 face au leader Blois mardi, avec la passe décisive pour le panier de la victoire de Jérôme Cazenobe. De quoi prouver une fois de plus son talent. Mais ce talent, Alexandre Ménard le connaît.

« Il est jeune, il n’a que 24 ans. Il y a deux ans, il était encore à la fac. La saison passée, il est passé par quatre clubs. On savait que nous étions sur un pétard ambulant. Il est poli, charmant, respectueux, à l’heure à l’entraînement. Il vient à la salle pour shooter… On savait qu’il fallait le faire mûrir. Ce n’est pas fini, il y a encore du boulot mais sur les deux derniers matches, comme il se démène plus, il est plus intense. Il essaie vraiment de défendre, un peu mieux et un peu plus que d’habitude. Il est plus concerné et je constate que ça lui donne du rythme en attaque. J’avais essayé de le convaincre qu’il aurait plus de responsabilités en sortant du banc. Il me fait penser à Dewarick Spencer que j’ai eu au Mans. C’était le même truc, un talent pur, un diamant brut qu’il fallait encore polir. Si Drey monte en défense, ce sera tout bénef pour lui. Après, il peut jouer 35 minutes et marquer 50 points. On le voit aux entraînements, il gagne les matches à lui seul. C’est dingue. Ça ne nous surprend plus mais il peut aussi en prendre 50 (en défense). Le vrai combat est là. Comment le limiter et l’aider en défense. »

Le coup de pression s’est semble-t-il révélé efficace. Surtout, Andre Spight a compris que répondre aux attentes du staff pouvait lui permettre de passer un cap.

« Drey voit où on veut en venir. Je voudrais qu’il continue dans ses efforts-là.[…] J’aimerais qu’il aille dans un plus grand club après nous comme ce fut le cas d’Obi Emegano ou Amin Stevens… Cet été, le deal, c’était de lui faire franchir un cap. »

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