Romane Bernies et les Bleues déjà tournées vers la suite : « La Belgique, nos meilleures ennemies »
Romane Bernies et les Bleues ont parfaitement franchi l’obstacle allemand
Romane, comment avez-vous réuni les éléments nécessaires pour imprimer cette intensité toute la rencontre ?
Il n’y a pas grand chose à dire, à part que c’était un quart de finale olympique! Il n’y avait pas à parler cent ans. On savait ce qu’on avait à faire, on savait à quel point ce match était ô combien important. On voulait aller en finale et ça passait par là. On s’est juste dit qu’il fallait qu’on les bouffe, et c’est l’intensité de notre équipe qui doit faire la différence. Nous sommes rentrées sur le terrain avec un état d’esprit de guerrières. Ce n’était pas parfait et ça ne sera jamais parfait, mais quand on a cette intensité là, cette envie là, ça peut faire la différence. On avait l’envie de leur marcher dessus, de leur faire mal et d’imprimer notre force, notre identité.
Surtout, vous avez maintenu le même engagement pendant 40 minutes. Comment vous sentez-vous physiquement ?
Forcément un peu éreintée, plus trop de voix, mais c’est magnifique ! Je suis trop fière de l’équipe. On l’a fait, on a montré du caractère. Bien évidemment, l’Allemagne n’a rien lâché et est revenue à certains moments car c’est une superbe équipe qui n’est pas là par hasard… Mais on a réussi à remettre un petit coup de clim’ à chaque fois pour montrer notre autorité et rester devant tout le long du match.
« Fière de tout le monde ! »
Dans votre identité défensive, il y a notamment eu un gros travail sur Satou Sabally, parfaitement contenue avec 10 points à 2/10 et 7 balles perdues…
Oui, Sabally était ciblée, Fiebich, Peterson aussi, ce sont de superbes joueuses. Il fallait ce soir qu’on sorte des grandes défenses. Les filles qui ont été dessus ont été incroyables : elle a été étouffée. C’est un travail collectif. On s’est toutes mis au niveau, on s’est toutes données pour maintenir cette équipe avec le moins de points possible. Encore une fois, je suis fière de tout le monde.
De l’autre côté du terrain, il y a Marine qui bat son record en équipe de France…
Ça ne me surprend pas du tout. On est aussi capables de mettre des points, on a des filles incroyables et on l’a vu ce soir. Marine est capable, Gabby est capable, et pleins d’autres… Pour aller là où on veut aller, on sait que ça passera d’abord par la défense puis offensivement, on laisse ce genre de filles s’exprimer car il n’y a pas grand chose à faire quand on a autant de talent. Nous, on se met au service de ces filles-là. On connait tous notre rôle. Je suis super heureuse pour Marine !
« On n’a pas envie de s’arrêter là »
Ce match est parfait avant d’aborder la demi-finale contre la Belgique, un an après celle de l’Euro. Il y a une grosse symbolique…
Bien évidemment… Je suis contente de les retrouver, on se souvient toutes de l’été dernier, même s’il n’y avait pas tout le monde (Williams et Johannes absentes). C’est nos meilleures ennemies, j’ai hâte d’y être, ça va être une belle demi-finale. Après, on se concentre d’abord sur nous, on sait qu’on peut être notre plus grand adversaire. Il faudra encore une fois rentrer avec les crocs. On n’avait pas pensé au fait de les croiser, mais c’est un joli petit clin d’œil et moi, je crois un peu au destin… J’ai confiance en l’équipe pour faire ce qu’il faut et prendre notre petite revanche.
C’est la quatrième fois d’affilée que l’équipe de France féminine est en demi-finale olympique. Que signifie cette constance ?
Que l’on arrive à garder cette équipe de France au top niveau mondial.. C’est un travail de tellement de monde, de tous les gens qui sont derrières et de plein d’autres filles qui ne sont pas là, qui sont incroyables. On a un panel de joueuses fou, et même pour les années à venir… Je sais que cette équipe de France sera toujours au top. C’est un honneur de pouvoir en faire partie, d’avoir perpétué un peu cette tradition de l’amener jusqu’en demi-finale… mais on n’a pas envie de s’arrêter là !
À Bercy,
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