Robert Turner, le nouveau go-to-guy du Portel : « Mon seul objectif est d’avoir un impact positif sur l’équipe »

Il y a un an, Robert Turner III (1,91 m, 30 ans) jouait en Islande. Après deux saisons prolifiques en Nationale 1 masculine (NM1), à Vitré, l’arrière/meneur de jeu étasunien avait changé d’air, faute d’avoir trouvé une opportunité à l’étage supérieur.

Une opportunité que l’ancien joueur d’Orchies – son premier club en France, en 2017-2018 – a finalement eu quand son ancien coach de Vitré, Julien Cortey, a été nommé coach de La Rochelle. Mal en point à la trêve hivernale, le promu a décidé de restructurer son effectif. C’est ainsi qu’il a fait venir son ancien poulain, qui s’éclatait sur la la terre de Glace et de Feu, sous les couleurs du club de Stjarnan (23 points à 48,8% de réussite aux tirs, 7,2 rebonds et 5,1 passes décisives de moyenne en 2021-2022, 29 points à 50,6%, 6,5 rebonds et 4,1 passes décisives en 2022-2023), a rejoint le Stade Rochelais début 2023. Dans la foulée, le natif d’Augusta (Géorgie) n’a eu aucun mal à s’adapter à la Pro B. Meilleur marqueur du championnat avec 21,6 points à 46,7% de réussite aux tirs, dont 32,9% à 3-points, en plus de 3,9 rebonds et 2,1 passes décisives en 21 matches (10 victoires).

Des performances qui lui ont donné de franchir encore un pallier en visant une signature en Betclic ELITE, un championnat « qui a toujours été sur son radar ». Patient, l’ancien pensionnaire de l’Université de Texas Tech (NCAA) a attendu qu’une offre n’arrive, en restant en France. Il s’est en effet entraîné avec Champagne Basket durant la présaison. « J’ai beaucoup de chance d’avoir noué de bonnes relations avec des gens formidables en France au cours de mes années de jeu ici. Un grand merci à Champagne Basket de m’avoir permis de garder la forme jusqu’à ce que mon opportunité se présente », nous a-t-il expliqué.

Jusqu’à ce coup de fil de son agent Alexandre Atinkpahoun pour lui annoncer que Le Portel était intéressé pour le faire venir rapidement afin de remplacer Charles Abouo. Ni une ni deux, l’arrière scoreur s’est lancé dans l’aventure. « Mon arrivée au Portel s’est bien passée. J’apprécie vraiment mes entraîneurs, mes coéquipiers et le club d’avoir cru en moi et de m’avoir aidé à m’adapter rapidement à ma nouvelle situation. Je suis également heureux que tout le monde ait fait confiance pour me recruter pour ce poste », décrit-il, sobrement.

20 points par match et surtout : 66,7% de victoire

Depuis sa signature, l’ESSM va bien. Ou va mieux du moins. Elle a en effet remporté deux de ses trois matches, dont les deux derniers, face à Roanne puis à Paris, l’un des poids lourds de la division. « Mais il reste encore du travail à faire et nous continuons d’avancer », rappelle-t-il. Il faut dire que Robert Turner est déterminant depuis son arrivée dans le Nord. Il tourne à 20 points à 43,6% de réussite aux tirs en moins de 33 minutes par match. « Je suis un gars d’équipe, donc tout ce que je donne est pour aider mon équipe à gagner », se contente-il d’expliquer au sujet de ses performances. Des performances qui pourraient lui faire marquer des points dans la course au All-Star Game, puisqu’il est sous contrat jusqu’au 29 décembre prochain, soit la veille de l’évènement à Paris. Mais le jeune trentenaire ne se projette pas encore jusque là. « Mon seul objectif est d’avoir un impact positif sur l’équipe. Avec un état d’esprit positif et du travail acharné, tout est possible. Il n’y a pas de limites. Je ne sais pas ce que demain m’apportera, mais je sais que chaque jour je travaillerai dur et saisirai l’opportunité qui s’offre à moi. » Un discours convenu mais sans doute en phase avec l’état d’esprit attendu par l’entraîneur Eric Girard, qui n’était pas tendre avec ses troupes en début de saison. Des troupes qui feront en sorte que la bonne série continue, avec une victoire ce dimanche à domicile contre le voisin du BCM Gravelines-Dunkerque.