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R.J. Nembhard, l’homme providentiel de Fos-Provence ?

En quête d'un nouveau poste 2 depuis le début de l'année, Fos-Provence serait parvenu à ses fins. En délicatesse dans sa mission maintien en Betclic ÉLITE, le club méditerranéen devrait miser sur R.J. Nembhard, un rookie en Europe, passé par les Cleveland Cavaliers la saison dernière.
R.J. Nembhard, l’homme providentiel de Fos-Provence ?
Crédit photo : Cleveland Cavaliers

Samedi, à l’issue de la défaite à Bourg-en-Bresse, Rémy Valin qualifiait le marché des transferts de « surréaliste ». Deux semaines après avoir indiqué la porte de sortie à Gabe DeVoe, Fos-Provence n’arrivait toujours pas à mettre la main sur son remplaçant. « Il se passe des choses que je n’ai jamais vu : il y a 7-8 dossiers où les joueurs doivent venir et partent ailleurs à la dernière seconde sans que l’on sache pourquoi », expliquait-il. Mais l’entraîneur méridional pourrait enfin être parvenu à ses fins, à moins que le nom de Ruben Junior Nembhard (1,93 m) ne finisse par venir remplir en dernière minute la liste des espoirs déçus des BYers. Sauf que cette fois, selon nos informations, l’affaire serait finalisée.

Première expérience européenne ratée en Italie :
1,8 balle perdue en 8 minutes de moyenne

En Lega, R.J. Nembhard n’a pas réussi à lancer sa carrière européenne (photo : PallacReggiana)

Tout juste libéré par Reggio d’Emilia, le jeune Texan (23 ans) a vécu un premier mois cauchemardesque en Europe. Débarqué début décembre en Italie, il n’a joué que cinq rencontres avec l’actuelle lanterne rouge de Lega et n’a jamais réussi à tirer son épingle du jeu (2 points à 28%, 1,2 rebond et 0,2 passe décisive en 8 minutes de moyenne). Pourtant, il n’était pas arrivé hors de forme puisqu’il avait auparavant disputé dix matchs de G-League (12,2 points à 42%, 3,1 rebonds et 4,5 passes décisives) avec les Motor City Cruise, où il avait remplacé Tom Digbeu.

Ce qui est finalement le reflet d’une deuxième saison professionnelle beaucoup moins réjouissante que la première. Déjà, ses statistiques en G-League étaient en chute libre par rapport à ce qu’il produisant l’an dernier avec Cleveland (21,9 points à 44%, 8,2 rebonds et 5,6 passes décisives, avec une pointe à 42-12-7 en avril). Mais le rookie avait surtout vécu un rêve en intégrant un effectif NBA, sans passer par la case draft : signé par les Cavaliers, il a participé à onze bouts de rencontres (1,1 point et 0,9 passe décisive en 4 minutes) avec l’équipe de Kevin Love, côtoyant notamment… Tre Scott, l’ailier-fort de Fos. Le 27 décembre 2021, au plus fort de la crise Covid en NBA, l’intérieur des BYers avait marqué 6 points en 9 minutes lors d’une démonstration des Cavs contre Toronto (144-99). Il avait, ce jour-là, été bien servi par Nembhard, qui avait lui cumulé 4 points et 6 passes décisives en 12 minutes, sa meilleure prestation dans l’Association. Il aura au moins déjà réussi une chose : celui de totaliser plus de matchs NBA que son père, Ruben Nembhard, aperçu à dix reprises avec Portland et Utah en 1996/97, et passé en coup de vent par Orléans en 2004 (5 points en 3 matchs de Pro B).

Coéquipier de Trevon Scott en NBA

Mais dans son bonheur, R.J. Nembhard a eu une malchance terrible : celle d’arriver dans l’Ohio au moment où Cleveland devient de nouveau l’une des franchises les plus excitantes de la NBA. Il y a trois ans, au vu du roster déprimant de l’époque, il aurait certainement pu rester plus longtemps aux Cavs. Mais cet automne, ses bonnes prestations en Summer League (14,8 points à 48%, 4 rebonds et 4,2 passes décisives) n’ont pas suffi pour lui permettre de conserver son contrat. Pourtant, les Cavaliers semblaient croire en son potentiel. « Les Cavs pensent que Nembhard a le potentiel pour devenir un 2-1 précieux dans la rotation », écrivant Evan Dammarell, journaliste attitré à la franchise championne NBA 2016, en juiller dernier. « Mais avec la surabondance de joueurs confirmés à son poste, et les récentes arrivées de Raul Neto et Ricky Rubio, il semble difficile de l’imaginer percer dans la rotation de J.B. Bickerstaff. Cela ne fait que rendre les choses plus intéressantes pour les Cavaliers. »

Au final, le rêve NBA est repoussé et R.J. Nembhard risque surtout de passer d’une lanterne rouge à l’autre en Europe, de l’Italie à la France, en espérant être celui qui amènera enfin l’étincelle offensive tant désirée par Fos-sur-Mer.

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