Première victorieuse pour Vassilis Spanoulis en Betclic ÉLITE : l’AS Monaco finit par mater Bourg-en-Bresse
Avec 11 de ses 15 points en fin de match, Mike James a largement contribué à la première victoire de Spanoulis en Betclic ÉLITE
Ce n’était pas exactement ce à quoi il était habitué pendant ses grandes années de joueur, avec les derbys enflammés Panathinaïkos – Olympiakos, dans un camp ou dans l’autre. Ce n’était pas exactement non plus la folie de l’OAKA, visitée dès vendredi pour son premier match à la tête de l’AS Monaco. Des 20 000 furieux de l’enceinte athénienne aux 3 540 sièges d’Ékinox, Vassilis Spanoulis a vécu un petit choc culturel à Bourg-en-Bresse, découvrant « une ambiance sympa et polie », typique du championnat de France, pour ses débuts en Betclic ÉLITE.
Pourtant, ce n’était pas tout à fait non plus le cadre le plus courtois possibles, avec les traditionnels « Monaco protégé ! » ou « Ils sont mauvais ! » tombant des travées d’Ékinox pour venir accompagner quelques coups de sifflet qui n’ont pas été du goût de la Jeu, mais Vassilis Spanoulis a largement apprécié sa découverte de la Betclic ÉLITE. Deux raisons à cela : il ne comprend pas le Français (même s’il a gratifié l’assistance d’un « bonjour ») en arrivant et il a gagné (109-94, score final). À ce titre, il fallait d’ailleurs bien un adversaire aussi coriace, et respecté par les Monégasques, que Bourg-en-Bresse pour éviter de sombrer dans une forme de décompression post-EuroLeague, surtout après un voyage aussi mouvementé…
« Les gars ont adhéré au discours »
« Cela fait quatre ans que je suis à Monaco et je ne me souviens pas d’un seul match facile à Bourg », sourit le capitaine Donatas Motiejunas. Cela a encore été le cas ce dimanche, pendant presque trois quart-temps et demi, avec une équipe burgienne (même privée de Maksim Salash) qui a poussé la Roca Team dans ses derniers retranchements, longtemps portée par le duo Hugo Benitez (16 points à 6/10 et 6 passes décisives) – Joël Ayayi (22 points à 6/11, 4 rebonds et 5 passes décisives). Un temps à +8 (30-22, 10e minute), toujours en tête à l’aube du money-time (84-83, 33e minute), la Jeu a livré, de l’aveu de Frédéric Fauthoux, son « meilleur match du début de la saison ». Et tant pis si le score final est un peu sévère : -15, cela ne reflète pas totalement la physionomie des débats. « Ils ont dû sortir un match de très haut niveau pour venir nous battre », clame le Landais.
Si la Roca Team n’est pas tombée dans le piège burgien, c’est aussi parce que les Monégasques sont en lune de miel avec Vassilis Spanoulis, toujours aussi réceptifs à sa philosophie. « Il a apporté une nouvelle mentalité et une nouvelle approche » acquiesce Donatas Motiejunas : à savoir un discours quasi intégralement axé sur le partage et le mouvement du ballon. « C’est fondamental pour lui », insiste D-Mo. Ainsi, après les 10 passes décisives de Mike James à Athènes, c’est Elie Okobo qui a atteint ce total à Ékinox, son plus haut total en carrière européenne (toujours sympa sous les yeux du sélectionneur et du GM des Bleus, Boris Diaw) ! Deux énormes talents au service du collectif sur les deux premières sorties de l’ère Spanoulis, le symbole parfait de l’état d’esprit véhiculé par l’AS Monaco depuis vendredi soir : 57 passes décisives en deux matchs ! « C’est exactement ce que l’on veut comme identité », se réjouit Kill Bill. « Les gars ont adhéré à mon discours avec seulement un entraînement et demi dans les jambes, ça montre leur qualité et leur QI basket. Je trouve qu’ils sont prêts à faire la transition nécessaire. » Pour l’instant, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes à Monaco. L’électrochoc a fonctionné. Pour un effet durable ?
À Bourg-en-Bresse,
Commentaires