Vincent Poirier : « J’ai peut-être fait un infarctus ou deux »
Comment ça va, Vincent ?
Je n’en peux plus ! Je transpire, j’ai le cœur qui bat, j’ai peut-être fait un infarctus ou deux. Mais maintenant, ça va ! Maintenant, c’est bon.
Vu du banc, c’est pire non ?
C’est horrible, horrible… Tu ne peux rien faire, tu ne peux que regarder. Et tu encourages, tu es à fond dedans. Vu que tu ne sais que tu ne vas pas rentrer, tu n’as pas besoin de rester focus sur le match donc tu gueules partout. C’est incroyable !
Pouvez-vous raconter la dernière action de Sergio Llull ?
Je sais que c’est lui qui va prendre le shoot. Après, on a juste besoin d’un lay-up pour être devant donc je me dis qu’il va sûrement pénétrer et faire un petit tir acrobatique vers le panier. Et je le vois s’arrêter [à 5 mètres], alors que c’est Mouss (Fall) qui défend sur lui… Il jette un peu une prière en l’air et elle rentre. Et là, c’était…
[Guerschon Yabusele qui écoutait, intervient] Ce n’était pas une prière, il a fait ça toute l’année.
Vincent Poirier : Oui mais c’était une petite prière quand même.
Guerschon Yabusele : Il a fait sa carrière sur ça.
Vincent Poirier : Moi, j’ai prié (il le répète).
Guerschon Yabusele : Moi, j’ai failli faire une crise cardiaque.
Vincent Poirier : Moi aussi (il rit).
« L’histoire est incroyable ! »
Ca fait un mois que vous êtes au bord de la crise cardiaque justement, à toujours revenir de l’enfer…
C’est ça… On revient de l’enfer, car on est vraiment sorti de l’enfer à Belgrade. Ensuite, battre Barcelone et l’Olympiakos, qui sont les meilleures équipes de l’EuroLeague, c’est incroyable. Cela montre que l’on n’a pas démérité de gagner l’EuroLeague.
Est-ce aussi une vraie revanche par rapport à la dernière possession mal négociée de l’an dernier ?
Tout à fait. C’était l’histoire qui se répétait, sauf qu’on avait perdu d’un point. Cette fois, on a réussi à conclure le match alors qu’on était à -4 dans la dernière minute. Chacho met un gros shoot à trois points et derrière, on sait ce qui se passe.
Mythique Real Madrid : Sergio Llull offre l’EuroLeague aux Merengues !
Un mot sur Fabien Causeur, qui continue son histoire d’amour avec le Final Four…
Ce gars, il a une paire de couilles, mon pote ! On ne va voir que ça dans l’avion (il rit). C’est le propre du grand joueur qui sort le grand match au bon moment. Fabien, s’il est au Real depuis tant d’années, c’est pour une bonne raison. Tous les joueurs qui sont là le savent.
Qu’est-ce que le Real Madrid a de plus que les autres ?
Ça (en montrant les autres joueurs victorieux) ! Les remontadas. Les espoirs que tu n’as pas, et que seule cette équipe peut te montrer. A 0-2, personne ne nous voyait au Final Four et on remonte à 3-2 face au Partizan qui a la meilleure salle en Europe. Personne ne nous attendait ici et pourtant, on est là et à la fin, on gagne ! L’histoire est incroyable.
Propos recueillis à Kaunas,
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