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Passé par Kaunas, meilleur défenseur d’OTE : qui est Thomas Bassong, ce Français qui veut « dominer en NBA » ?

Après avoir dit oui à Florida State, Thomas Bassong s'apprête à découvrir une quatrième équipe différente en quatre ans. Champion de France cadets 2023 avec le BCM Gravelines-Dunkerque, passé par le Zalgiris Kaunas et Overtime Elite, il va désormais évoluer en NCAA. Déjà un riche parcours, qu'il compte mener jusqu'en NBA.
Passé par Kaunas, meilleur défenseur d’OTE : qui est Thomas Bassong, ce Français qui veut « dominer en NBA » ?

Thomas Bassong raconte son parcours

Crédit photo : Florida State

Après une saison réussie en Overtime Elite, Thomas Bassong (2,02 m, 18 ans) change d’air et va se diriger vers un cursus plus classique. Le jeune arrière prend ses valises et se dirige vers la Floride pour rejoindre l’université de Florida State. Une fac qui a pu permettre à plusieurs joueurs d’atteindre la NBA par le passé (Scottie Barnes, Jonathan Isaac, Devin Vassell, Patrick Williams, ndlr), ce qui ne lui a pas échappé.

« J’aime beaucoup le coach, Luke Loucks », admet-il « C’est un coach NBA et moi, qui veux atteindre la grande ligue, je pense qu’il me donnera les meilleurs conseils pour y arriver ». Mais ce n’est pas la seule chose qui séduit le natif de Paris. « Ils ont une nouvelle dynamique, le staff a changé, ils sont très jeunes ». Il ne doute pas être entre de très bonnes mains. « J’aime bien le suivi qu’ils vont faire par rapport à moi », confie Thomas. « Les deux coachs qui m’ont recruté vont suivre ma progression au fur et à mesure de la saison ».

Florida State évolue dans l’une des meilleures conférence des États-Unis, la ACC (Atlantic Coast Conference, affiliée à la division 1 de la NCAA). Une ligue et une équipe dans lesquelles Thomas Bassong sait qu’il pourra s’épanouir. « Ils n’ont pas le plus gros budget de la ACC. Je me suis dit qu’ils ne pourront pas recruter de forts seniors à mon poste ». Une aubaine pour l’ancien gravelinois… « Je me voyais plus jouer là-bas ».

Meilleur défenseur et dans le cinq idéal d’OTE :
« J’aime bien cette situation d’outsider »

La saison dernière, ce fort défenseur avait pris la décision de se diriger vers Overtime Elite (OTE) sous les couleurs de JellyFam. Une expérience qu’il juge bénéfique. « Avant, j’étais introverti dans mon jeu, mais les États-Unis m’ont permis de m’ouvrir davantage et de plus me découvrir ». Son choix de traverser l’Atlantique n’est loin d’être le fruit du hasard. « J’ai joué en France, j’ai joué en Europe et le jeu était un peu plus quadrillé. Je me trouvais jeune et je voulais plus travailler en attaque ». Avec une moyenne de 15,6 points, à 48,2 % aux tirs, il s’est imposé comme l’un des joueurs les plus complets d’OTE et sans nul doute le meilleur Français à évoluer sur les parquets (devant les draftés Diamant Blazi et Hugo Facorat).

Mais tout n’était pas si simple au départ. À l’époque, l’ex-joueur du Zalgiris Kaunas ne faisait pas partie des prospects les plus cotés. Il a même intégré le championnat en tant que non-drafté. « Je savais déjà que je n’étais pas du tout dans les radars ». Un contexte qui a galvanisé notre Français. « J’aime bien cette situation d’outsider, où personne ne te connaît et choque un peu tout le monde ». Un état d’esprit qui lui a permis de remporter le titre de meilleur défenseur de l’année du championnat d’Overtime Elite et d’être sélectionné dans la All OTE Team.

Une reconnaissance due à son parcours. « On m’a toujours demandé d’être un role player, de défendre, faire des passes ou dribbler », annonce-t-il. Lui qui était plus petit que les autres joueurs, cela lui a permis de développer sa polyvalence. « Ça m’a beaucoup aidé et ça m’aide beaucoup en ce moment, notamment avec ma poussée de croissance ». Ces armes lui permettent de surpasser ses adversaires. « Si un joueur est plus petit, je peux le driver ou tirer au-dessus de lui (…). Si un joueur est plus grand, je vais aussi le prendre de vitesse. », a-t-il livré à notre micro. « L’une des meilleures particularités de mon jeu, c’est que je peux tout faire sur le terrain et j’ai surtout une bonne défense ».

Un rythme infernal

Le rythme d’un joueur OTE était différent de celui que Thomas Bassong avait pu découvrir en Europe et en France. « Tu cumules les matchs OTE et matchs Highschool ». Ajoutez à cela les cours. « Tous les jeudis, on est dans un avion pour aller dans un autre état. Du coup, on suit les cours en ligne », révèle le joueur passé par Levallois. La cadence est rude : réveil à 7h00, musculation de 7h30 à 8h30, basket de 8h30 à 11h20, puis vient l’heure du déjeuner. Ensuite, les joueurs se dirigent dans leur établissement scolaire pour suivre leurs cours en ligne. « Après, on avait encore entraînement à 18h30 ». Le jeune Parisien a tout de même eu besoin d’un temps d’adaptation. « C’est fatiguant, surtout au début de la saison. », avoue-t-il. « C’est beaucoup de course, de sprint. Les premiers mois, c’était dur pour moi, surtout au niveau de l’intensité ». Ce qui a pu lui donner un avant-goût du jeu américain. « Ils sont plus intenses que dans les pays d’Europe ». Mais Thomas s’y attendait. « Heureusement que j’avais fait une bonne préparation en France ».

Au sein de son équipe, notre jeune Français était bien encadré. « On a quatre coachs, un principal et trois personnels ». Mais ce n’est pas tout. « On a quelque chose de spécial, on a un pasteur dans l’équipe. Il nous suit partout et nous suit sur le côté mental ». Le but étant de renforcer les liens de l’équipe. « Tous les lundis, à 20h, la femme du coach, qui est psychologue, nous fait faire des jeux autour de la psychologie ». Tout est mis en œuvre pour cibler le bien-être et la récupération des joueurs, eux qui jouent trois à quatre matchs par semaine.

Thomas Bassong va défendre les couleurs des Seminoles

L’ambiance est comme dans une grande famille. « On vit tous dans une grande maison à New York. Les coachs sont dans des maisons juste à côté ». Il suffit de leur envoyer un message pour qu’ils puissent préparer un programme. « Ils ne sont pas disponibles 24h/24. Mais le gymnase est ouvert 24h/24 », déclare-t-il. « Les coachs sont là de 7h00 à 23h00 ».

À OTE, les jeunes joueurs sont sous la lumière des projecteurs et font tout pour se faire repérer. « Overtime Elite, c’est plus comme un showcase qu’une compétition ». Une situation à double tranchant pour Bassong. « Tu es en compétition avec tes adversaires mais aussi avec tes coéquipiers ». Un état d’esprit qui a eu un impact sur le déroulement de sa saison collective. « Je trouve que c’est ça qui nous a fait rater notre saison à nous, JellyFam ».

Avant d’atterrir dans le pays d’Oncle Sam, Thomas Bassong a pu évoluer en Europe. Plus précisément en Lituanie sous les couleurs du Zalgiris Kaunas. Ce qui lui a permis de différencier les deux types de jeu. « Les Européens t’apprennent à être un pro », souligne-t-il. « Quand j’étais en highschool, j’ai senti que je jouais avec des gars de 17 ans ». Une diversité qui lui a permis de se démarquer des autres joueurs sur le nouveau continent. « Je suis vraiment très coachable. », signale-t-il. « L’Europe m’a beaucoup aidé dans ma discipline, mais la façon dont les Américains n’ont pas peur et leur confiance en eux m’a également été bénéfique ».

L’expérience du Zalgiris Kaunas :
« Là-bas, ça pue le basket ! »

C’est rare pour un jeune joueur d’avoir pu ouvrir les portes du Zalgiris Kaunas. C’est en 2023, après son titre de champion de France U18 avec Gravelines-Dunkerque, que tout commence. « J’ai reçu des appels d’une personne qui m’a annoncé qu’il me ferait faire les détections au Zalgiris ». Tout était pris en charge, mais l’ex-joueur du BCM ne s’attendait à rien. « Je ne partais pas dans l’optique d’être pris, c’était surtout pour l’expérience ».

Pour un jeune joueur, franchir les portes d’une telle écurie européenne ne pouvait qu’être ébahissant. « C’était incroyable, les infrastructures sont différentes. Il y avait également six coachs ». Une atmosphère que Thomas a tout de suite appréciée. « Tu sentais que ça puait le basket là-bas », clame-t-il. « J’ai tout de suite été mis à l’aise ».

Thomas Bassong a effectué un crochet en Lituanie l’an dernier

Néanmoins, à son arrivée, le jeune arrière n’a pas pu s’exercer en match pendant trois mois, à cause d’un problème survenu entre le BCM et la FFBB. Ce qui ne l’a pas empêché de trouver sa place au sein du club lituanien. « J’ai eu de la chance, la semaine où j’ai pu avoir ma licence, un joueur s’est blessé. ». Ce qui lui a permis d’évoluer avec l’équipe qui évolue à un niveau équivalent de la Nationale 1 en France et de faire les matchs amicaux avec l’équipe première.

« Un peu immature » puis frustré au BCM 

Lorsqu’il évoluait en France, Thomas Bassong a pu évoluer à Levallois et le BCM. « Ça m’a beaucoup aidé car j’étais un peu immature », glisse-t-il. « Si je devais changer quelque chose dans ma carrière, je ne changerais rien du tout ». Après avoir passé deux ans à Levallois, l’extérieur décida de se diriger vers le club de la Courneuve après son année U15.« Je me suis dit que ce serait plus simple de jouer là-bas, c’est plus proche de chez moi », signale-t-il. « J’aurais plus de temps de jeu et je pourrais plus me développer. »

À la Courneuve, il créera petit à petit son CV basket en réalisant diverses vidéos. Ce qui suscitera l’intérêt de plusieurs centres de formation, mais son choix se portera vers les Hauts-de-France avec le club de Gravelines-Dunkerque. Le début de saison au BCM se passait plutôt bien. Mais comme tout jeune fondu de basket, le Thomas de l’époque avait soif de jeu et voulait toucher du ballon. Lui qui endossait le rôle du défenseur de l’équipe qui possédait déjà ses trois scoreurs de l’époque (Evan Boisdur, Roman Domon et Ayuba Bryant, NDLR). « J’étais plus dans un rôle de défenseur à attendre mon tour ». Une situation qui lui était inconfortable. « C’est ce qui m’a frustré car je n’avais pas la maturité de me dire : défends, tu auras plus de ballons après ». Une frustration qui lui coûtera son temps de jeu lorsqu’il évoluait avec les espoirs. « Je l’ai vu dégringoler… ».

Ici avec Evan Boisdur, Thomas Bassong (à gauche) a été champion de France cadets 2023 avec le BCM (photo : Julie Dumélié)

Et maintenant ? 

Deux ans après avoir quitté la France sur un Final Four doré à Équeurdreville avec les cadets du BCM, Thomas Bassong pourrait se rappeler au bon souvenir du basket français cet été lors de la Coupe du Monde U19 à Lausanne. Le natif de Pantin aimerait vivre cet évènement. « Ça a toujours été un objectif de faire partie de l’équipe de France. C’est la seule Coupe du Monde que l’on aura avec la génération 2006 ».

Dix jours en Suisse où seront présents bon nombre de scouts NBA, idéal pour lui permettre d’avancer dans ses rêves. « Mon but est d’aller en NBA et d’y dominer ». Mais avant d’y arriver, le Francilien en est conscient, il faut encore travailler. « J’aimerais être plus efficace sur mon tir à trois points, développer mon pick and roll et être plus athlétique ». Comme ses modèles Jaylen Brown ou Kawhi Leonard en somme… « J’essaie d’être le meilleur attaquant et défenseur sur le terrain ».

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jeildo
Top article !
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