Pascal Donnadieu déçu mais fier : « Ça doit nous donner de l’ambition pour finir la saison »
Pascal Donnadieu sur le banc de Nanterre lors du match contre Paris.
Pascal Donnadieu et Nanterre sont passés tout proche de remporter la première Leaders Cup de leur histoire. Devant une bonne partie du dernier quart-temps, les Altoséquanais ont finalement cédé dans le money time face au Paris Basketball de T.J. Shorts, MVP de la compétition. Pascal Donnadieu est revenu sur cette finale perdue 90 à 85.
Pascal, quel est votre sentiment après cette défaite contre Paris en finale de la Leaders Cup ?
Les joueurs sont abattus. C’est la déception d’être passés à côté d’un exploit monumental. Le deuxième sentiment est immense fierté d’avoir proposé ce qu’on a proposé pendant trois jours, avec une équipe diminuée notamment dans le secteur intérieur avec Desi Rodriguez. Il a joué sur une jambe et Ibou Fall Faye qui ressentait des douleurs au genou. Dans ma tête c’est clair : c’est une grosse déception car on était vraiment tout prêts et ça c’est joué à des détails. Et puis bien évidemment une fierté extraordinaire d’avoir fait ce qu’on a fait dans cette compétition.
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Je n’ai pas grand-chose à reprocher à mes joueurs. La fatigue due au temps de jeu et les fautes personnelles, notamment de Desi Rodriguez et de (Justin) Bibbins nous ont impacté. A part ce coup de mou physiquement qui ne nous a pas permis de faire le run et de conserver l’avantage dans le quatrième… On laisse deux/trois rebonds nous échapper. Tout ça c’est lié aux qualités physiques et la densité de Paris. On voit qu’un garçon comme T.J. Shorts a été déterminant dans le money-time. Il a du faire moins d’efforts que (Justin) Bibbins tout au long du match.
Surtout que les Parisiens ont cumulé les rotations, avec des joueurs parfois changés cinq par cinq.
Le match de ce (dimanche) soir est du même tonneau, voire même plus courageux que les deux premiers jours. Même dans la manière de jouer. Simplement, l’adversaire était encore un ton au-dessus et avec plus de fraîcheur physique sur le troisième jour.
« Notre objectif est d’être dans le Top 6 du championnat »
Il y a quelques mois, on n’était pas en situation de pouvoir lutter. L’écart s’est rapproché, et tant mieux pour nous. L’équipe a beaucoup progressé dans son collectif, dans sa manière d’appréhender les matchs. C’est la même chose que quand on a battu Bourg ce samedi qui nous avait donné une leçon le 7 octobre. L’équipe a énormément progressé. Chaque semaine. J’ai essayé de l’expliquer aux joueurs, il faut se servir, tirer plus de positif que de négatif, et ça doit nous donner de l’ambition pour finir la saison.
Pensez-vous pouvoir chatouiller les équipes du Top 4 sur la fin de la saison régulière ?
On a un calendrier extrêmement dur sur les 11 derniers matchs. Mon ambition est d’être le plus haut possible. Déjà si on arrivait à préserver cette 5e place ce serait remarquable. Notre objectif est d’être dans le Top 6 du championnat. Ce qui devrait donner de bonnes opportunités pour une Coupe d’Europe. Il ne faut pas oublier qu’on pourrait pourquoi pas vivre une aventure en Coupe de France. Le niveau de jeu qu’on a proposé pendant trois jours doit nous montrer qu’on est sur le bon chemin. Même avant la Leaders Cup, je ne pensais pas qu’on serait en capacité d’enchainer trois matchs avec un tel niveau de jeu. Encore une fois avec beaucoup de jeunes joueurs français. Ce tournoi est une très bonne expérience. Ça nous permettra d’avancer une fois la déception passée.
Quand on voit cette finale et les demi-finales très intéressantes à regarder, est-ce que cela montre le niveau actuel du championnat ?
C’est un championnat qui progresse. J’ai trouvé qu’on avait vécu de très bons matchs de Leaders Cup, avec un niveau assez élevé. Il y a eu beaucoup de matchs très intéressants qui démontrent la compétitivité du championnat. Le basket français a des locomotives et d’autres clubs qui se portent bien. Quand on voit la qualité du spectacle proposé sur cette Leaders Cup, le parcours en EuroLeague de Monaco, en EuroCup de Paris et Bourg, je pense qu’on mérite un traitement médiatique supérieur. C’est de bon augure pour la Ligue Nationale de Basket (LNB) et pour ses clubs.
C’est le premier trophée de Paris qui est un très jeune club. Peuvent-ils porter très haut les couleurs du basket français ?
On le voit bien à travers leur équipe et leurs moyens financiers. On ne peut pas parler de surprise. Paris faisait partie des postulants pour gagner cette Leaders Cup. C’était le deuxième favori de cette compétition derrière Monaco. C’est plus les deux saisons d’avant qui étaient un échec. Cette saison ils sont dans la normalité et en relation avec leurs moyens sportifs.
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