Monaco, une réplique de champion : +29 à Paris !
Donta Hall et l’AS Monaco ont survolé les débats face à Nadir Hifi et Paris
Alors que plus personne ne défendait sur lui, Mehdy Ngouama a tergiversé. Shootera ? Shootera pas ? À l’approche du buzzer final, le meneur parisien a tout de même tenté sa chance. Pour un ballon qui tourne autour du cercle et qui ressort. Comme s’il était écrit jusqu’au bout que ce ne serait vraiment pas la soirée parisienne (59-88)…
Il y avait pourtant tout pour que le Paris Basketball vive un grand moment… L’Adidas Arena avait revêtue ses habits de gala pour accueillir le mythique trophée de champion de France, installé au centre de l’écrin de la Porte de la Chapelle. 35 kilos de bronze massif magnétisant la vue de 8 000 spectateurs surexcités par la perspective d’un monumental triplé et chauffés à blanc par la victoire de jeudi en terre monégasque. Mais il y avait un hic. Et tout le problème résidait justement en cet exploit en Principauté.
« Le regard plus fermé, plus tendu, plus froid »
Car en quelque sorte, le Paris Basketball a réveillé la bête. Touchée au plus profond de son orgueil par sa bévue de l’Épisode 2, l’AS Monaco s’est présentée dans la capitale avec de (très) mauvaises intentions : se lancer dans une entreprise de démolition. Cette fois, point d’échauffement à la légère, d’entame en dilettante, de shoots douteux. Mais un tout autre état d’esprit. « Tout le monde avait le regard plus fermé, plus tendu, plus froid », a souligné Élie Okobo. On a vu ce que ça a donné : 88-59, soit la plus large défaite de la saison parisienne ! Une correction, une vraie.
« On veut montrer que nous ne sommes pas suffisants », glissait Matthew Strazel samedi, en écho à toutes les critiques entendues depuis la défaite à Gaston-Médecin. Sauf que l’AS Monaco n’a finalement rien fait d’autre que prouver sa condescendance occasionnelle. Car lorsqu’elle décide réellement de jouer, en mode EuroLeague, absolument personne ne peut lui résister en France, pas même l’équipe sensation de la saison, titrée en EuroCup. Dominé comme jamais cette saison, si ce n’est par… Monaco en décembre (62-84), le Paris Basketball a vécu un enfer absolu. Martyrisée d’entrée de jeu (de 11-10 à 14-28 en fin de première quart-temps), mise au pain sec et à l’eau à l’image du duo T.J. Shorts (9 points à 2/10 et 2 d’évaluation, de loin sa plus basse de la saison) – Nadir Hifi (15 points à 5/14), l’équipe francilienne n’a pas pu résister à l’intensité physique des Monégasques, incarnée par une folle domination sous les cercles (47 rebonds à 30, 16 offensifs).
Une ligne arrière à l’unisson comme rarement
Quand la défense va, l’ASM peut déjà voyager. Mais quand elle ajoute de l’efficacité offensive à son talent inégalé en Betclic ÉLITE, elle devient injouable. Or, alors que Mam’ Jaiteh s’est mis en mode combat dans la raquette, allant défier physiquement Leon Kratzer dès la première minute, la menace est surtout redevenue protéiforme sur la ligne arrière. Un Mike James plus inspiré et engagé que jeudi (14 points et 3 passes décisives), un Matthew Strazel complet (11 points et 3 passes décisives) entre une pluie de 3+1 et un fort travail défensif, un Jordan Loyd retrouvé (12 points et 2 passes décisives) et un Élie Okobo survolant les débats (20 points, 7 rebonds et 5 passes décisives), jusqu’à marquer depuis le logo à la fin du troisième quart-temps.
Mais alors que la vexation va changer de camp, surtout chez une équipe assez peu habituée à se faire humilier de la sorte, encore plus à domicile, le plus dur démarre presque maintenant pour Sasa Obradovic face aux incorrigibles travers de son groupe : maintenir ses joueurs dans un état d’alerte similaire, alors que le gros du travail semble fait. Le technicien serbe a d’ailleurs démarré sa conférence de presse en évoquant ce sujet. « Comment sera le prochain match ? Je ne sais pas. Il y a beaucoup de tentations à Paris… » Mais peut-être aussi celle d’y réaliser un doublé ?
À Paris,
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