Dix ans après, Nanterre de retour en finale de la Leaders Cup !
Comment pouvait-il en être autrement ? Comment, lui qui est à la tête de l’une des histoires les plus romanesques du basket français, ne pouvait-il pas vivre une dernière émotion forte à la tête de Nanterre 92 ? Alors ses joueurs lui ont fait ce beau cadeau : un retour en finale de Leaders Cup, la seule compétition qui manque à son palmarès, dix ans après le revers contre Le Mans (59-64). « On sait que chaque match compte pour lui », clame Joel Ayayi. « On a conscience que l’horloge tourne et qu’on a une opportunité immense devant nous. »
Le mental de Nanterre
Et pourtant, à la 30e minute, Nanterre semblait avoir laissé complètement passer sa chance. Déjà, en première mi-temps, la JSF aurait dû beaucoup mieux s’en tirer qu’avec un simple +1 (46-45). Mais un gros passage de Zaccharie Risacher avait fini par annihiler le premier écart créé par les Franciliens (36-26, 13e minute). Puis, après la pause, les Bressans ont fermé, un temps, la raquette et ont gagné tous leurs duels pour s’offrir un avantage que l’on pensait décisif (65-77, 30e minute).
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Mais ce serait mal connaître Nanterre… « On leur a mis un +10, ils sont revenus, pourquoi pas nous ? », assène Juhann Begarin. « Ils nous ont défoncé mais on sait qu’on peut les défoncer aussi. Nous sommes revenus avec beaucoup plus d’énergie et de force. » Une agressivité telle, dès le début du quatrième quart-temps, que les Bressans se sont retrouvés avec cinq fautes au compteur dès la 33e minute. « C’est dur de défendre dans ces conditions », pointait Isiaha Mike. Surtout que cette intensité défensive, qui a fait la force de la Jeu tout au long du premier semestre, avait choisi de faire désertion ce samedi..« On a laissé énormément d’énergie ces derniers temps, il a manqué de la fraîcheur physique et on ne peut pas faire les efforts défensifs », expliquait Frédéric Fauthoux.
« Les joueurs ont été héroïques ! »
Trouée par l’axe 1-5 Justin Bibbins (18 points et 8 passes décisives) – Ibrahima Fall Faye (23 points et 10 rebonds) tout au long de la première période, la JL Bourg a ensuite subi la foudre d’un Juhann Begarin déchaîné dans le dernier quart-temps. Auteur de 12 de ses 22 points dans la période, l’ancien parisien a levé le vent de la révolte, à l’image de son dunk incroyable sur Isiaha Mike. Et après le 17-0 passé à l’ASVEL vendredi, les Nanterriens ont fait à peine moins bien avec un 16-0 renversant dans le quatrième acte (de 65-77 à 81-77). « Les joueurs ont été héroïques », souligne Pascal Donnadieu, soufflé, comme une majeure partie, par le scénario d’un match exceptionnel (100-95, score final), l’un des plus beaux de la saison jusque-là. « Ils m’ont étonné ! Ils ont puisé dans des ressources mentales, physiques et basket assez extraordinaires. À -12, avec Desi Rodriguez out les trois quarts du match, ils ont été exceptionnels de courage et d’abnégation. » Comme s’il se passait quelque chose d’irrationnel pour Nanterre autour de ce week-end couramiaud. Comme s’ils savaient que leur entraîneur avait une dernière œuvre incomplète à parachever…
À Saint-Chamond,
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