Nancy se maintient et envoie Pau et Fos en Pro B !
Décidément, Gentilly commence à apprécier les soirées du mois de mai. Après avoir célébré le titre de champion de France Pro B l’an dernier à la même époque à l’issue d’une victoire contre l’Élan Chalon, le Palais des Sports Jean Weille a cette fois vu le SLUC Nancy décrocher son maintien en Betclic ÉLITE grâce à une victoire contre Fos-Provence (79-65), bâtie dès l’entame de la rencontre (17-6, 8e minute). Un dénouement heureux à l’issue d’une saison extrêmement stressante, autant marquée par un fort turnover (15 joueurs utilisés) – mais qui a fini par porter ses fruits, à l’image des 24 points de Frank Mason III ce mardi, pourtant longtemps à côté de la plaque depuis son arrivée en janvier – que par le retour d’un soutien populaire pratiquement inégalé en France (meilleure affluence de Betclic ÉLITE). L’art, aussi, de savoir gagner les matchs qui comptent avec deux victoires cruciales en quatre jours pour le SLUC, face aux deux relégués…
Troisième relégation en 14 ans pour l’Élan Béarnais
Le résultat du soir fait un autre heureux, le Limoges CSP, enfin maintenu, mais surtout deux victimes avec les relégations simultanées de l’Élan Béarnais (inexistant à Strasbourg, 70-90) et des BYers, ce qui revêt finalement d’une certaine logique économique. Sans même parler de certains choix douteux de la nouvelle direction, Pau paye les pots cassés du trou abyssal laissé par les précédents propriétaires américains et d’un été traversé dans l’incertitude, avec une réintégration en Betclic ÉLITE seulement validée le 25 juillet et un recrutement à effectuer au pas de course, avec des finances exsangues. L’aboutissement (?) d’une véritable descente aux enfers depuis l’ivresse du printemps 2022 avec le sacre en Coupe de France et la demi-finale des playoffs… De son côté, avec Le Portel, Fos-sur-Mer était le Petit Poucet du championnat à tous points de vue : sportivement, économiquement et structurellement. Mais contrairement à l’ESSM, qui vit un miracle permanent depuis 2016, le club méridional n’aura pas réussi à se pérenniser au plus haut niveau. Sauvé à la dernière seconde du dernier match de la saison l’an passé (au détriment d’Orléans qui, ce soir, doit repenser aux dérives paloises de 2022), Fos n’a pas su déjouer une nouvelle fois les pronostics. Et pourtant, le vide laissé par le retrait de l’emblématique Rémi Giuitta a été plutôt bien comblé. Mais il aurait fallu effectuer un meilleur recrutement, avec la maigre enveloppe à disposition, pour disposer d’un peu plus de talent offensif (plus mauvaise attaque du championnat, 1/15 à trois points ce mardi) et certainement, aussi, avoir un peu plus de chance.
Très bon club de Pro B qui sur-performait sportivement en s’étant invité parmi le gratin du basket français, Fos-Provence devra vite se réhabituer à la jungle de l’antichambre. D’autant plus qu’il ne devrait y avoir qu’une seule montée vers la Betclic ÉLITE l’an prochain… Un accessit que convoitera également l’Élan Béarnais, club nonuple champion de France, monument en péril qui vit sa troisième relégation de l’ère contemporaine (après 2009 et 2012). Pau pourra puiser l’espoir d’un retour rapide sur la grande scène dans sa culture du passé : à chaque fois, Pau avait su ne pas s’éterniser en Pro B, remontant immédiatement, avec même un titre à la clef en 2010. Mais à force de trop jouer avec le feu…
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