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« Un cœur énorme » : MVP des finales de Betclic ÉLITE, Elie Okobo a fini en beauté avec l’ASVEL

Auteur du panier de l'égalisation à la fin du temps réglementaire, Élie Okobo (20 points, 7 rebonds et 9 passes décisives) a été élu MVP des finales de Betclic ELITE, remportée par l'ASVEL. Le Bordelais s'est parfaitement relancé dans le Rhône au point de signer un contrat lucratif avec l'AS Monaco.
Crédit photo : Infinity Nine Media / Arthur Viguier

« We are champions man » : au milieu du couloir menant aux vestiaires, Elie Okobo (24 ans) ne peut s’empêcher de lâcher cette petite phrase libératrice. Les poings serrés, le trophée de MVP dans les mains et la casquette retournée, façon rappeur américain, la joyau bordelais est dans l’ivresse la plus totale. « Je ne peux pas sourire plus que ça », glisse le nouveau prince de l’Astroballe.

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« Je ne sais pas ce qu’il m’est arrivé »

Dans ce match de légende, Élie Okobo a offert une 21e couronne à l’ASVEL. Du bout des doigts, sur un lay-up audacieux, l’ancien meneur des Suns a arraché un 2+1 au nez et à la barbe de Mike James à 1,8 seconde du terme de la rencontre. « Mike James tourne la tête, j’ai accéléré car il nous fallait absolument un 2-points pour égaliser », rembobine Élie Okobo. Problème : il a loupé le lancer de la victoire. « Élie rend les choses plus faciles, souligne Chris Jones. « Il a mis des tirs précieux mais il aurait pu mettre ses lancers francs pour qu’on évite de frôler la crise cardiaque. J’essayais de lui parler de ses vacances entre les lancers pour lui enlever la pression ». Tout aurait pu être parfait et tellement plus simple mais cette série, et plus particulièrement ce match, n’ont pas grand chose de rationnel. « Je ne sais pas ce qu’il m’est arrivé. D’habitude, je ne rate pas les lancers francs. Ça donne un peu de suspense, je pense que les fans à la télé ont kiffé », s’amuse Élie Okobo. Fort heureusement, il a inscrit trois lancers francs précieux dans les dix dernières secondes de la prolongation pour sceller définitivement le sort de la rencontre.


Irrésistible sur ces playoffs (17,9 points pour 20 d’évaluation), l’ancien Palois a apporté le petit supplément d’âme à l’ASVEL. Très complémentaire de Chris Jones et de Marcos Knight, il a fait preuve de leadership, de régularité après un match 1 raté. Et de beaucoup d’audace, disons-le. Mais c’est ça Élie Okobo… « Ce qu’Elie a fait est juste incroyable : au-delà de son talent, il a un énorme cœur et ça fait plaisir », glisse Gaëtan Muller, le président délégué de l’ASVEL.

Un premier titre en carrière

Ce titre, son premier en club, est surtout une belle revanche sur son début de carrière freiné par des blessures et des choix peu payants. Au sortir d’une opération à la cheville droite l’été dernier et après trois saisons compliquées aux États-Unis, partagées entre la NBA et la G-League. « Il a assumé son statut de leader, dit Tony Parker, un président forcément heureux. L’été dernier, j’ai dit à Élie qu’il n’avait jamais gagné et qu’il vienne à l’ASVEL pour soulever des trophées. Il a un talent incroyable mais il fallait qu’il soit dans de bonnes dispositions pour assumer son statut de leader. Il fallait qu’il nous ramène un titre pour que les gens le voient comme un winner. » Comme Moustapha Fall et Guerschon Yabusele venus se relancer dans le Rhône la saison dernière, Élie Okobo n’aura fait qu’une saison à l’ASVEL. L’ancien Béarnais s’est parfaitement relancé au point de signer un contrat lucratif avec… l’AS Monaco, pour 700 000 euros la saison, selon nos informations. Mais ça, c’est une autre histoire.

À Villeurbanne,

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