Metz rapatrie l’enfant du pays, Vincent Pourchot
Retour aux sources pour Vincent Pourchot (2,22 m, 30 ans). Dix ans après ses premiers pas dans le monde professionnel, lors de la Semaine des As 2012 avec le SLUC Nancy, le pivot français retrouve son département d’enfance. Il vient de parapher un contrat de deux ans avec Metz, pensionnaire de NM2. Il formera une raquette expérimentée avec Romain Dardaine, également engagé par les Canonniers, et peut-être avec Florent Piétrus, qui, en fin de semaine dernière, réfléchissait encore sur la possibilité de continuer à jouer ou non.
« Après être parti de chez moi à l’âge de 12 ans, me voici de retour à la maison », écrit-il sur Instagram. « Ayant commencé le basket à l’âge de 5 ans en Lorraine, j’ai eu l’occasion de découvrir plusieurs équipes depuis mon premier contrat professionnel et je pense qu’il est maintenant temps pour moi de revenir à la maison, là où tout a commencé. Le projet proposé par les Canonniers m’a forcément séduit et je suis heureux d’intégrer cette équipe qui est prête à amener le basket messin à la place qu’il mérite, le haut niveau français. Cette signature est également un clin d’œil à mon père, il aurait été fier de me voir ici et représenter fièrement notre ville. »
Depuis trois saisons, Vincent Pourchot évoluait à Tours. Champion de France NM1 en 2021 avec le TMB, il a eu du mal à se remettre des ligaments croisés et a montré ses limites (3,1 points à 50% et 3,1 rebonds en 8 minutes de moyenne), lui qui était encore pourtant largement dominant en troisième division entre 2018 et 2020 (17,6 d’évaluation). À tel point qu’il a été largement sollicité en Nationale 1 cet été.
Éliminés aux portes de la montée par Hyères-Toulon, les Grenats enrôlent un pivot d’un pedigree certain. Néophyte en Nationale 2, le géant a surtout navigué entre la Pro B (Lille, Tours, Charleville-Mézières) et la NM1 (Lorient, Tours, Pôle France). Avec une seule petite apparition en Pro A pour l’homme qui cumula un soir de décembre 2011 un invraisemblable 62 d’évaluation en Espoirs.
Au delà du joueur de basket, Metz attire dans ses rangs une authentique personnalité publique. Vincent Pourchot apporte avec lui sa communauté d’1,4 million de followers sur le réseau social Tik Tok. Sur son compte, le Mosellan raconte son quotidien d’homme le plus grand de France à travers des mises en scène souvent humoristiques.
« Je fais 2m22 depuis que j’ai 19 ans, j’en ai 30, et j’en ai jamais souffert », racontait-il récemment à La Provence. « La différence, c’est que maintenant on me reconnaît même lorsque je suis assis. Mais à travers mes vidéos, les gens ont pu voir ce que je pouvais faire, les avantages, les inconvénients. Je reçois des messages de jeunes qui ne s’assument pas parce qu’ils sont grands, qui ont du mal à s’assumer alors je leur réponds gentiment. Que ce soit dans les douches où l’on ne rentre pas, les avions, les lits, je leur dis que ce n’est qu’un moment. Et je les aide à trouver une activité où ils peuvent s’assumer, faire du basket parce qu’ils aiment ça, pas parce qu’ils sont grands. »
Metz recrute donc pour de bon Vincent Pourchot. Souvenez-vous : en 2020, le club et le joueur avaient réalisé un poisson d’avril aux supporters sur Instagram, en annonçant la venue de ce dernier pour la saison 2021-2022. Cette fois-ci, plus de doutes ou de mauvaises blagues : Vincent Pourchot est bel et bien un Canonnier ! Avec un objectif tout trouvé : dans les colonnes de La Provence, il racontait avoir suivi le duel entre le HTV et Metz et d’avoir été déçu par le résultat final. « Mais je ne pense pas que c’était le bon moment pour eux de monter », ajoutait-il. « Le club manque encore de quelques petites choses pour être serein à plus haut niveau. Mais ça va venir vite. » Avec lui dans les rangs ?
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