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Marie-Eve Paget, et la cicatrice olympique : « Ne pas sortir des poules, j’ai eu honte de moi »

JO de Paris - Désormais à Villeneuve-d'Ascq, Marie-Eve Paget se remet doucement des Jeux Olympiques. Cet été, l'internationale de 3x3 a vécu la plus grande déception de sa carrière à Paris et elle y appose des mots forts.
Marie-Eve Paget, et la cicatrice olympique : « Ne pas sortir des poules, j’ai eu honte de moi »

Après un an dédié à la préparation olympique, les Bleues de Marie-Eve Paget ont connu un échec cuisant aux JO

Crédit photo : Sébastien Grasset

Début septembre, quand on évoquait le fiasco des Jeux Olympiques avec Marie-Eve Paget (1,71 m, 29 ans), l’émotion était encore à fleur de peau. « C’est un échec que l’on va devoir porter le reste de notre vie », consentait-elle à nous dire, la voix encore tremblante.

« Je n’ai fait que pleurer pendant un mois et demi »

Mais le temps fait visiblement son œuvre et a Haut-Savoyarde est désormais capable de s’ouvrir beaucoup plus profondément sur l’élimination prématurée des Bleues, sorties des JO dès le premier tour alors qu’elles venaient pour l’or olympique. Au cours d’un entretien fleuve accordé à la Voix des Sports, l’internationale s’est longuement confiée à ce sujet.

« Je ne sais pas si on peut parler d’une douleur différente [qu’à Tokyo]. Finir quatrième, ce n’est vraiment pas drôle. On échoue à un rien d’une médaille. Mais ne pas sortir des poules, c’est vraiment… J’ai eu honte de moi, à un moment donné. On ne passe pas les poules alors qu’on était venues pour être championnes olympiques. C’est un peu un sentiment de honte qui a vite été effacé quand même parce qu’on a reçu beaucoup de soutien et beaucoup d’amour de la part du public qui ne l’a pas vécu comme ça. […]. On attendait mieux à Paris et on a fait trois fois pire. Surtout quand on sait qu’on a, pour la première fois, consacré toute son énergie à la préparation de cette compétition alors qu’on avait l’habitude jusqu’à présent de jongler entre les engagements pour le 5×5 en club et le 3×3 pendant la période estivale… Je pense que la déception est à la hauteur du cœur et de l’âme qu’on y a mis. Personnellement, j’étais dévastée à la fin. Quand le gong retentit et que tu te dis que ton aventure est terminée, que tu ne vas pas sur la dernière journée ou sur le match d’après, c’est ultra-douloureux. J’avais les jambes coupées, je n’arrivais pas à sortir du stade. Je n’ai fait que pleurer pendant un mois et demi. »

Désormais de retour dans le 5×5 avec Villeneuve-d’Ascq, où le début de saison n’est guère plus rayonnant que l’expérience olympique, Marie-Eve Paget a également partagé la façon dont elle s’est relevée du traumatisme parisien. Pour s’en remettre, Marie-Eve Paget a aussi dû soigner le mal par le mal, à savoir reporter le maillot de l’équipe de France dans la foulée des JO pour deux compétitions : la Coupe d’Europe (médaille d’argent) et la finale des Women’s Series (victoire). Deux résultats positifs, qui sont venus lui apporter du baume au cœur, « même si on ne met pas un pansement sur une plaie ouverte. » Le gros du travail a dû être fait après coup, avec l’aide d’une thérapeute.

« Ça va mieux, ça va beaucoup mieux. J’arrive vraiment à en parler sans trop pleurer, ce qui n’était pas le cas encore il y a quelque temps. En fait, j’ai fait une retraite spirituelle il y a un mois où je suis partie pendant cinq jours avec une thérapeute, isolée du monde complètement. J’ai coupé mon téléphone pendant trois jours. J’étais venue là-bas pour découvrir des choses, trouver des réponses à des questions, lâcher des choses que je devais lâcher. Il y a eu un avant et un après. Avant, j’avais ma garde et on me tapait dessus. Je n’arrivais pas à repousser mon adversaire. J’ai fait cette retraite et j’ai repoussé mon adversaire. Et me voilà de nouveau sur le ring prête à y retourner. C’était nécessaire. On m’avait vidé toute mon énergie. Je n’en avais plus. »

 

Commentaires


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matt_le_bucheron
Il faut se demander si la préparation des JO pour le 3*3 a été la bonne. Je pense qu'il y a eu trop de pression sur les joueurs et joueuses avec les 6 mois de préparation hors des clubs 5*5. Le fait de sortir les joueuses de leur environnement club a peut-être été négatif, avec en plus l'incertitude par rapport à la saison suivante. MEP a été sans club sur le début de saison, ce qui est carrément anormal.
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