Loin de ses anciennes ambitions de Top 4, Nantes retrouve le sourire avec Laurent Pluvy : « Une année pour se faire plaisir ! »
La dernière défaite à domicile contre l’Élan Béarnais (73-77) est quelque peu venue entacher le tableau. Mais depuis quelques temps, à la Trocardière, Nantes était aussi injouable qu’inoffensif à l’extérieur. Six victoires d’affilée à la maison, contre quatre revers d’affilée sur la route. Une sorte de Docteur Jekyll et Mister Hyde, version nantaise.
« C’est une question de physique », expliquait l’entraîneur Laurent Pluvy, avant le revers palois. « Nous sommes très satisfaits de notre saison mais on sait qu’on rend des kilos et de la taille aux 17 autres équipes du championnat, c’est une évidence. À l’extérieur, avec l’accumulation des matchs, c’est juste pas possible pour nous. À la maison, en revanche, on a ce surplus d’énergie. Déjà, quand on avait Arthur Bouba, on était peut-être quand même l’équipe la moins athlétique et la moins physique du championnat. Sans lui (victime d’une rupture des ligaments croisés mi-janvier, remplacé depuis par Tidjan Keita, ndlr), ça devient insurmontable. On fait ce qu’on peut, les garçons sont remarquables car ils gardent la débauche d’énergie et ils font le maximum. On ne peut pas se laisser abattre, il faut qu’on s’accroche. »
« Une année de transition »
Actuel 8e de Pro B (11v-11d), Nantes est sur les bases de sa meilleure saison depuis sa finale perdue en 2017 contre Boulazac. Un parcours surprise que le club n’a pas réussi à faire fructifier puisqu’il n’a encore jamais réussi à retrouver les playoffs après coup, s’offrant certes le premier trophée de son histoire avec la Leaders Cup 2020, mais enchaînant surtout les saisons, tantôt dans le ventre mou, au mieux, tantôt tout en bas du classement, au pire. Ces deux dernières années, le NBH a même du attendre l’ultime journée pour éviter une relégation en Nationale 1 ! Au sein de la sixième ville de France, l’Hermine est abonnée à la Pro B depuis 1995 et peine à réellement décoller.
Après avoir mis beaucoup d’argent sans résultat, si ce n’est pour vivre de grosses déconvenues, Nantes a réduit la voilure. Ses ambitions de Top 4 proclamées ces dernières années ont été remisées au placard. Ne reste plus que l’envie de ne plus se faire aussi peur que dans un passé récent, au moins pour le moment. Et jusqu’ici, ça marche !
« C’est une année de transition », explique Laurent Pluvy. « C’est une année pour se faire plaisir. Le club sort de deux saisons où il s’est sauvé sur le dernier match. C’est une saison pour reprendre du plaisir, et je pense qu’on le fait plutôt bien. Dans la configuration actuelle, on ne peut pas ambitionner quoique ce soit, si ce n’est de prendre les matchs les uns après les autres et s’éclater. Il n’y a pas d’ambition particulière, si ce n’est d’en gagner un maximum. » Et c’est bien ce qui pourrait permettre au club nantais d’éventuellement vivre ses premières phases finales en sept ans, même si ce n’est visiblement pas une fin en soi…
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