« Non, le basket, ce n’est pas terminé à Levallois » : le LSC monte en Nationale 1 !
Les Blue Steelers accèdent à la Nationale 1 !
L’histoire est décidément facétieuse… Dix jours après l’annonce de la disparition des Metropolitans 92, club issu de la fusion entre le Paris Basket Racing et le Levallois Sporting Club en 2007, Levallois est de retour en Nationale 1 ! Les Blue Steelers ont composté jeudi soir leur billet pour la troisième division en s’imposant à Meilhan-sur-Garonne face au GAB (95-83).
« Le basket ne va pas disparaître à Levallois ! »
« Les joueurs ont montré que : non, le basket, ce n’est pas terminé à Levallois », se réjouit Franck Le Goff, l’entraîneur francilien. « Il y aura toujours un club de bon niveau en ville la saison prochaine. Ça représente quelque chose de fort, le basket ne va pas disparaître à Levallois. Les Mets ne sont certes plus là mais c’était le club de Boulogne-Billancourt. Le Levallois Sporting Club est le club omnisports de la ville, avec plus de 900 licenciés. Les Levalloisiens pourront retrouver une équipe de bon niveau la saison prochaine. Ça a une signification pour nous. »
Reparti en Nationale 3 après la création du Paris-Levallois, le LSC (club historique de la ville) a ainsi validé sa deuxième accession en trois saisons ! Invaincus autour des historiques Samba Balayera et Solly Stansbury (22v-0d), ils s’étaient déjà tirés du bourbier de la NM3 en 2022, avant d’accueillir Franck Le Goff lors de l’été suivant. « Il y a eu une énorme charge de travail, le niveau d’exigence a été extrêmement élevée depuis le jour où j’ai pris cette équipe en main », souffle l’ancien assistant de Pascal Donnadieu à Nanterre. « En tant que coach, je suis forcément ravi du boulot abattu et des sacrifices consentis par certains. »
Objectif champion de France ?
Déjà à créditer d’un bilan positif l’an dernier (15v-11d), les Blue Steelers ont franchi un nouveau palier cette saison, terminant à la deuxième place de la Poule C (21v-5d). Les Altoséquanais ont ensuite fait fi de l’avantage du terrain pour déboulonner Garonne, vainqueur de la Poule B, en playoffs : 85-81 à domicile, avec un Solly Stansbury qui a fait honneur à la légende locale de son patronyme (26 points, 6 rebonds et 9 passes décisives), puis 95-83 au retour donc, sans Jason Jones côté GAB, avec 23 unités du capitaine Kevin Thalien et une nouvelle belle performance de la recrue phare, Mourad El Khir (22 points).
19 ans après sa dernière apparition à ce niveau, Levallois va donc retrouver la Nationale 1. « On ouvre une nouvelle page. On essayera d’être plein d’ambitions avec toujours beaucoup d’humilité. Quand on connait le niveau de la Nationale 1, on sait que ce sera très compliqué, surtout sans un très gros budget. On continuera d’avoir un niveau d’exigence élevé, une charge de travail importante. On gardera une bonne majorité de ce groupe-là qui le mérite ! » En attendant de connaître l’identité de leurs trois adversaires lors du Final Four, les Blue Steelers peuvent déjà se tourner vers leur prochain objectif : devenir champions de France de NM2.
HISTORIQUE!!! 🔥🔥🥹
QUELLE SAISON, QUELLE ÉQUIPE 💙🤍
Nos Blue Steelers du @LSC_Levallois sont officiellement promu en NM1 après leur victoire face à Garonne (83-95) 💪
Félicitations à tous notre staff et nos joueurs, quelle fierté!
🎨 design graphique par @studio_tcheel pic.twitter.com/OHxAyKYhcw
— LSC Basket (@LscBasket) May 23, 2024
L’œil de Franck Le Goff, coach de Levallois
« Il y avait beaucoup d’émotions dans les vestiaires, des joueurs qui ont versé des larmes, certains qui sont là depuis très longtemps et qui sont tellement fiers de redonner un club de bon niveau à Levallois. C’est une énorme satisfaction car c’était l’objectif annoncé du club. Avec le groupe que j’ai construit cette saison, la mayonnaise a pris tout de suite. C’était un mélange de joueurs expérimentés et de jeunes. C’est aussi une belle aventure car toute montée est le fruit d’un travail et d’un accompagnement avec des dirigeants formidables, un staff qui l’est tout autant. Ces gens-là m’ont suivi, m’ont donné carte blanche, je leur en suis tellement reconnaissant.
La saison a surtout été faite de hauts car on ne perd que cinq matchs, ce qui est remarquable. On a connu une succession de blessures, dès le premier match avec l’élongation de Tyreese Brice. On a aussi perdu Landry Bilong, qui était une recrue importante pour nous avec une place énorme dans l’équipe : il a été arrêté quatre mois et demi avant de rejouer jeudi contre Garonne ! À chaque fois que je voyais le kiné Maxime, je lui répétais qu’il fallait qu’il me le remette sur pied fin mai. C’est ce qui s’est passé et il a été excellent, c’est un pur bonheur. Cette équipe avait un état d’esprit et une solidarité incroyable.
Vers le mois de février, j’ai commencé à intégrer des U20 du club. J’en avais déjà un autre, Leandry Claude, qui était parfois dans le cinq majeur quand Samba Balayera n’était pas là. J’ai aussi pu compter sur certains joueurs de la Pré-nationale Ça montre que le club est hyper bien structuré. La jeunesse nous a énormément apporté pendant les entraînements, a mis beaucoup d’intensité et nous a tiré vers le haut quand il y avait beaucoup de blessés. On a toujours été 14-15, plutôt que 7 ou 8. Je les ai fait jouer sur le dernier match contre l’US Roncq, il y en avait cinq sur le terrain pendant une dizaine de minutes.
L’autre grande satisfaction, c’est d’avoir vu la salle Gabriel-Péri pleine à ras-bord pour le Match 1 des playoffs contre Garonne. Tous les jeunes du club étaient là, tous les passionnés aussi. Le public a joué un rôle de sixième homme car on a commencé le match en étant très stressés. Dans la nostalgie de certains, car c’était la salle d’avant-Cerdan, celle où évoluait Terence Stansbury, ça leur a fait un choc de revoir une salle aussi pleine. »
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