- Kendra Chery (Basket Landes) : Poste 3/4 – 19 ans – 1,88m
« J’ai les capacités pour jouer au haut-niveau même si j’ai encore beaucoup de choses à apprendre. » Et c’est bien pour cela que Kendra Chery a saisi l’opportunité de rejoindre Basket Landes en vu du prochain exercice. Passée par le Centre Fédéral avant de rejoindre Lyon-Villeurbanne, c’est à La Roche Vendée qu’elle a véritablement effectué ses premiers pas professionnels. Des débuts plus que prometteurs, que ce soit en Ligue Féminine de Basket (3,8 points et 3,5 rebonds pour 4,6 d’évaluation) ou en EuroCup (8,4 points à 35,3% de réussite aux tirs et 6,1 rebonds pour 10,4 d’évaluation). Alors qu’une offre de son club était sur la table, elle a préféré rejoindre les Landes pour poursuivre son projet scolaire, preuve que Kendra Chery a les pieds sur terre. Sans oublier l’opportunité colossale de continuer sa progression aux côtés de pointures du basket français : « Je reste une jeune joueuse donc avoir des joueuses qui ont du vécu en LFB va m’apporter beaucoup de choses. Valériane Vukosavljević et Céline Dumerc sont des filles qui se sont vraiment imposées dans les équipes de France nationales sénior donc c’est vraiment un plus. »
Encore trop sensible à la pression – un point pour lequel elle a eu une prise de conscience avec la RVBC -, la championne d’Europe U16 (2016) et vice-championne du monde U17 (2018) va avoir l’opportunité de jouer plus relâchée cette saison et de s’affirmer comme la joueuse majeure de la riche génération 2001 qu’elle est. Capable d’aller défier les joueuses du plus haut niveau français, voire européen de par ses indéniables capacités physiques, la Guadeloupéenne va néanmoins devoir s’améliorer sur des points extérieurs afin d’être meilleure à l’aile. « Jouer en équipe de France, en EuroLeague et en WNBA sont des objectifs importants pour moi. » Pleine d’ambition comme elle nous l’a confié dans un récent entretien, Kendra Chery va d’abord apporter un peu de renouveau au sein d’un effectif landais dont l’ossature a été conservé.
- Iliana Rupert (Bourges) : Poste 4/5 – 19 ans – 1,94m
Prolongée trois ans par Bourges, Iliana Rupert est tout simplement l’une des figures du renouveau du basket féminin. Même pas la vingtaine que la jeune intérieure réalise déjà des performances colossales sur les parquets de LFB mais aussi d’EuroLeague ! Impossible alors de ne pas la considérer comme l’une des dix joueuses à suivre cette saison. La native de Sèvres (92), sortie de l’INSEP en 2018, a rapidement éclot aux yeux de tous. Championne d’Europe en 2016, en France (tout comme Kendra Chery), elle avait là-encore dépassé toutes les attentes alors qu’elle sortait d’une saison blanche, terminant la compétition avec le titre de MVP. Hors-norme. Mature physiquement et mentalement, la fille du regretté Thierry Rupert (ancien international français, disparu 2013, des suites d’un problème cardiaque à seulement 35 ans) s’est rapidement intégrée au sein de l’Équipe de France A. Peu avant sa majorité, la Tango a remporté la médaille d’argent à l’Euro 2019. De quoi se faire un prénom.
La saison passée, Iliana Rupert a encore gravi les échelons jusqu’à atteindre le graal du basket européen. À la suite d’un vote effectué auprès des entraîneurs, des médias et des supporters, la membre de la génération 2001 a été désignée meilleure jeune joueuse de l’EuroLeague féminine 2019/20, compétition au coeur de laquelle elle a compilé 6,5 points à 50 % au tir et 4,7 rebonds en 20 minutes de moyenne. Là-encore, une récompense à la hauteur d’une fantastique précocité qu’elle va pouvoir affirmer à nouveau au cours de la saison 2020/21. Et ça tombe bien car la jeune femme ne s’attarde que très peu sur le passé et préfère se tourner vers un avenir qui s’annonce radieux, tant en club qu’en sélection nationale.
- Tima Pouye (Charleville-Mézières) : Poste 1 – 21 ans – 1,74m
Grand espoir du basket français, membre de la génération 99, Tima Pouye s’est fait remarquée au cours de la saison écoulée, sous le maillot de Tarbes, club où elle a fait ses débuts professionnels. Mise en confiance dès ses débuts, que ce soit par son entraîneur ou plus globalement par l’ensemble de l’équipe, elle a réalisé une entrée en matière réussie, comme en atteste son titre de vie-championne de France en 2018. Lors du dernier exercice, qui s’est révélé des plus compliqué collectivement, la native de Tulle est sortie du lot, compilant 14,4 points à 41,4% de réussite aux tirs, 5,2 rebonds et 2,4 passes décisives pour 11,2 d’évaluation. De belles performances qui ont tapé dans l’oeil d’autres équipes. C’est ainsi que Tima Pouye s’est vu rejoindre les Flammes Carolo de Charleville-Mézières. Une continuité qui peut paraître logique, le club ayant déjà cherché à la faire venir dès sa sortie du Pôle France. Désormais, les cartes sont entre ses mains et il ne lui reste plus qu’à confirmer les espoirs placés en elle dans une équipe un cran au dessus, avec qui elle va avoir l’opportunité de se frotter à nouveau à l’EuroCup, compétition qu’elle a déjà connue en 2018/19.
Dotées de qualités offensives hors-normes qui lui permettent de donner un impression de facilité, elle va pouvoir gagner en expérience dans une équipe où elle devrait être responsabilisée. Ce qu’elle apprécie par dessus tout. Les feux sont donc au vert pour que Tima Pouye continue sur sa lancée et puisse gagner en justesse aux côtés de joueuses comme Amel Bouderra. La paire pourrait faire des étincelles mélangeant expérience et fougue. De quoi permettre à Tima Pouye de montrer l’étendue de son talent et de son potentiel.
- Luisa Geiselsoder (Landerneau) : Poste 5 – 20 ans – 1,92m
Jeune intérieure allemande, Luisa Geiselsöder a tout simplement été draftée en WNBA il y a de cela quelques mois. Les Dallas Wings l’ont en effet choisi à la 21ème position. Malheureusement pour elle, la pandémie l’a coupée dans son élan, les franchises outre-Atlantique préférant miser sur des joueuses présentes sur le continent américain. Ses débuts loin de chez elle se feront donc en France, à Landerneau plus précisément.
Le potentiel, elle l’a. Aucune inquiétude là-dessus. Elle qui évoluait depuis ses 15 ans et jusqu’alors en Bundesliga, sous les couleurs du club de Danube-Ries lors de la saison 2019/20, tournait à 18,6 points à 37,1% de réussite aux tirs (58,8% à 2-points, 15,4% à 3-points), 3,8 rebonds et 1,4 passe décisive pour une évaluation moyenne de 15,9 en 24 minutes de jeu. Le tout a à peine 19 ans. Nul doute que le club breton de Landerneau, où elle va évoluer en 2020/21, a eu le nez creux en allant la dénicher. Nul doute également que la native de Ansbach va pouvoir profiter de l’exposition du championnat de France et de la scène européenne pour monter en puissance et s’affirmer dans les raquettes de LFB et d’EuroCup.
- Marine Fauthoux (ASVEL) : Poste 1 – 19 ans – 1,73m
« Beaucoup de créativité et de fraîcheur ». C’est avec ses mots que Tony Parker décrit Marine Fauthoux. Jeune meneuse qui, comme Tima Pouye, évoluait à Tarbes depuis deux saisons. Au cours du dernier exercice, Marine Fauthoux tourne à 11 points, 4,7 rebonds, 3,2 passes décisives, 3,8 balles perdues et 2 interceptions pour 9,6 d’évaluation de moyenne. Déjà sollicitée par Bourges, elle a préféré rester à Tarbes : « Finalement, je pense que ce n’était pas plus mal. Cette saison, j’ai »une équipe à moi », des responsabilités. Si j’étais allée à Bourges, certainement que je n’aurais pas eu ce rôle. J’ai engrangé beaucoup d’expérience cette année avec des fins de match compliquées, ça endurcit. Je pense désormais que c’est le bon moment pour partir et aller voir plus haut pour continuer ma progression. » La Paloise d’origine a rejoint l’ASVEL féminin durant l’intersaison. Internationale tricolore, bien établie en championnat et en sélection,
Autant dire qu’elle passe un véritable cap en rejoignant l’un des cadors de la Ligue Féminine de Basket. Mais TP n’a aucun doute sur ses capacités à s’adapter, à prendre ses responsabilités et à performer sous le maillot Lyonnais. En tout cas, elle va avoir la lourde tâche de remplacer l’internationale belge Julie Allemand, partie pour Lattes-Montpellier.
- Océane Monpierre (Roche Vendée) : Poste 1 – 19 ans – 1,70m
Jeune joueuse de La Roche Vendée, Océane Monpierre a littéralement passé un cap cette saison. Moyennant 7,5 points à 51% de réussite aux tirs, 3,5 rebonds, 3 balles perdues et 2,5 passes décisives pour 8,2 d’évaluation par rencontre, cette meneuse athlétique possède de nombreux atouts non négligeable. Selon Emmanuel Body, son entraîneur au RVBC, la Guadeloupéenne possède une parfaite gestion du tempo du match et un tir à mi-distance extrêmement fiable.
Prêtée par Bourges à l’été 2018, Océane Monpierre est venue s’aguerrir en Vendée et chercher davantage de temps de jeu. Le club, qui venait tout juste de se maintenir au plus haut niveau du basket féminin en France, s’est ainsi renforcé en apportant de la jeunesse, de la fougue mais aussi de la justesse à son roster. Depuis, elle est restée et a gagné en expérience auprès des deux autres îliennes de l’équipe : la Martiniquaise Marielle Amant et la Calédonienne Soana Lucet, deux joueuses d’expérience avec qui le courant passe parfaitement. Pour sa troisième saison à La Roche-sur-Yon, club certes moins huppé que Bourges ou Lyon mais qui figure comme un sérieux outsider, Océane Monpierre va mettre à profit son moral de guerrière pour se révéler aux yeux de tous avec, en ligne de mire, l’Europe, l’Équipe de France sénior et la WNBA. La marge de progrès y est, l’envie et l’abnégation également, ne lui reste plus qu’à confirmer !
- Marina Ewodo (Saint-Amand) : Poste 4/5 – 21 ans – 1,88m
Marina Ewodo, native de Pau, va se rapprocher de sa ville natale. En signant à Saint-Amand, dans le nord de la France, cela pourrait paraître bizarre et pourtant, cela s’explique par le fait qu’elle vient de conclure son cursus universitaire de quatre ans au sein de l’Université de Riverside Athletics, en NCAA. La saison passée, elle était l’un des éléments forts de son équipe, apportant 10,9 points à 36% de réussite aux tirs (39,9% à 2-points et 21,3% à 3-points) et 8,2 rebonds et 2 passes décisives pour une évaluation moyenne de 10,9 en 35 minutes de jeu. Elle pointait tout simplement à la troisième place des meilleures rebondeuses de la Big West Conference
Cette intérieure de 21 ans vient ainsi de signer son premier contrat professionnel en Europe. Selon son université, aucun doute ne plane sur ses capacités à s’adapter au monde du basketball professionnel. Au vu de ses capacités à dominer dans les raquettes de NCAA, Marina Ewodo devrait en effet pouvoir s’intégrer voire s’imposer sur les parquets du championnat de France. Dans un club en plein remaniement qui ne devrait pas jouer les premiers rangs, elle devrait également pouvoir bénéficier d’une responsabilisation qui ne lui sera que bénéfique.
- Serena Kessler (Tarbes) : Poste 2 – 17 ans – 1,81m
C’est l’un des coups les plus prometteurs de cette intersaison et il est signé du Tarbes Gespe Bigorre. Ayant perdu la meneuse Marine Fauthoux (ASVEL) et l’arrière Tima Pouye (Charleville-Mézières), il leur fallait réagir et c’est chose faite. François Gomez est en effet parvenue à faire signer l’une des meilleures potentielles de la génération 2002 : Serena Kessler. La soeur de Marlon (ancien espoir de l’ASVEL et joueur du BBC Monthey en Suisse) va pouvoir s’aguerrir auprès de l’une des joueuses les plus expérimentées du championnat la saison passée : KB Sharp (38 ans).
La jeune poste 2 sort tout juste du Pôle France et d’une remarquable saison en Ligue 2 Féminine. Très performante, elle compilait 11,4 points, 5,4 rebonds et 2 passes décisives en 27 minutes de jeu en moyenne. À noter également ses performances lors du Basketball Without Borders (BWB) Global Camp en février 2020. Membre de l’équipe All-Star de la compétition, la Lyonnaise a même été élue MVP du week-end parmi les 24 joueuses non-étasuniennes présentes sur l’événement. Si elle parvient à confirmer tout cela, Serena Kessler pourrait être l’une des belles révélations au cours de la saison prochaine.
- Jessica Mavambou (Charnay) : Poste 4 – 20 ans – 1,84m
Charnay. La philosophie de formation de jeunes joueuses de ce club n’est plus inconnu, au contraire. Pour poursuivre dans cette direction, le CBBS a recruté la jeune et prometteuse internationale française Jessica Mavambou. Déjà appelée en Équipe de France U20 ainsi qu’en Équipe nationale U18 de basket 3×3, l’ailière-forte possède une belle expérience pour son jeune âge. Et il en est de même en club puisqu’elle a déjà connu l’élite du basket féminin français sous le maillot de Villeneuve-d’Ascq en 2018/19 avant de rejoindre Aulnoye, pensionnaire de LF2. Lors du dernier exercice, elle tournait à 4,5 points à 53% de réussite aux tirs (dont 49% à 2-points), 3,7 rebonds et 0,7 passe décisive pour une évaluation moyenne de 5,1 en 13 minutes de jeu.
Recrutée en tant que rotation au poste 4, Jessica Mavambou va, selon son nouvel entraîneur, apporter « une dimension athlétique intéressante et une présence au rebond ». Désireuse d’atteindre le plus haut niveau, elle entre parfaitement dans le projet d’un club qui va lui permettre d’éclore.
- Janelle Salaun (Villeneuve d’Ascq) : Poste 3 – 19 ans – 1,88m
Elle sort de sa première saison professionnelle sous les couleurs des Flammes Carolo de Charleville-Mézières. Des débuts entachés par un manque de temps de jeu notable auquel est venu s’ajouter l’arrivée de la pandémie qui a prématurément mis un terme à la saison passée. Résultats, Janelle Salaun ne tournait qu’à 2 points et 1,8 rebond pour 3,3 d’évaluation en 12 matchs de Ligue Féminine de Basket. Découvrant le monde professionnel, elle a tout de même réalisé de gros progrès qui lui ont permis de gagner en temps de jeu au fil de l’exercice dernier. Cela ne remet pas pour autant en cause son talent indéniable.
Formée au Centre Fédéral (9,4 points à 34,2% de réussite aux tirs, 7,7 rebonds et 3,5 balles perdues pour 9,4 d’évaluation en 27 minutes au cours de sa dernière année en LF2) comme un grand nombre des joueuses de cette génération 2001, la jeune internationale tricolore possède déjà un joli palmarès qui peut le confirmer. Championne d’Europe U16 (2017), médaillée d’argent au Mondial U17 (2018) et médaillée de bronze à l’Euro U18 (2019), elle a même été élue dans l’équipe type de cette dernière compétition. Des plus polyvalentes, cette joueuse capable d’évoluer sur les postes 2, 3 et 4 a apporté pas moins de 9,7 points à 36,8% de réussite aux tirs, 6,7 rebonds et 1,9 passe décisive pour 11,9 d’évaluation en 23 minutes sur l’ensemble du tournoi. Capable de belles performances sur le plan international, Janelle Salaun a décidé de rejoindre Villeneuve d’Ascq pour la saison à venir avec l’objectif de gagner en temps de jeu et en responsabilités au sein d’un club qui se tourne vers la jeunesse.
Mention Spéciale :
- Juste Jocyte (ASVEL) : Poste 2 – 14 ans – 1,84m
14 ans. Juste Jocyte est tout simplement devenu, au cours de la saison écoulée, la plus jeune joueuse de l’histoire à entrer en jeu en LFB et en EuroLeague. Un record de précocité qui en appelle d’autres pour la benjamine du championnat de France. Arrivée à l’ASVEL féminin au cours de l’exercice 2019/20, la jeune lituanienne va cette saison encore compléter l’effectif professionnel du club. De quoi lui permettre de poursuivre son développement et sa progression au contact de joueuses professionnelles à l’expérience mille fois supérieure à la sienne. Un moindre mal donc.
Liée à l’ASVEL jusqu’en 2022 (elle aura alors 17 ans), la phénoménale Juste Jocyte a déjà fait ses preuves en portant les couleurs de son pays. Elle a littéralement créé la sensation lors de l’EuroBasket U16 en 2019 où, face à des joueuses plus âgée qu’elle, elle a terminé avec 19,6 points à 46,2% de réussite aux tirs, 8,3 rebonds, 2,1 passes décisives, 2 interceptions et 1,1 contre pour 20,4 d’évaluation en 29 minutes de moyenne sur la compétition. Elle est même entrée en jeu avec l’équipe A de Lituanie, à seulement 13 ans. Là-encore, elle a explosé les compteurs en devenant la plus jeune internationale A de l’histoire, tous sports collectifs confondus. Phénoménale qu’on vous dit. Malgré son jeune âge, elle demeure le plus grand jeune talent du basket féminin, à tel point qu’il est toujours bon de garder un oeil sur elle au cours des années à venir.
Crédits photos : Théo Quintard, Olivier Martin et Guillaume Poumarede
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