Les Avengers américains démarrent leur reconquête par une démonstration contre la Serbie
LeBron James (21 points, 7 rebonds et 9 passes décisives) et Team USA ont idéalement démarré leur tournoi olympique
Sur le banc, Devin Booker en a boxé l’air de frustration… On jouait alors la 32e minute, les États-Unis avaient déjà match gagné mais Kevin Durant (2,11 m, 35 ans) venait de rater son tout premier tir de la soirée. Un immense soupir de frustration s’est également échappé du Stade Pierre-Mauroy, énamouré par la première mi-temps historique de KD (21 points à 100% en 8 minutes), pourtant pas rancunier de l’impact énorme du triple champion olympique dans la dernière finale en 2021 contre l’équipe de France (29 points).
Alors que Team USA avait parfois été poussif en préparation, ne battant le Soudan du Sud que sur un dernier panier de LeBron James, il fallait bien attendre le retour de Kevin Durant pour mesurer la force de frappe de cette équipe, la plus belle sélection américaine sur le papier depuis 2008, si ce n’est 1992. Vexés par le camouflet de Manille (4e de la Coupe du Monde), échaudés par les frissons de Tokyo où les Bleus sont passés à un souffle du titre olympique (82-87 en finale, et victoire 83-76 en phase de poule), les États-Unis ont fait venir tous leurs meilleurs joueurs pour prouver au reste du monde qui reste le patron de la planète basket. À tel point que Jayson Tatum, leader des Boston Celtics champions NBA, a été relégué à un obscur rôle de 11e homme dans cette équipe…
Première étape sur la route de la rédemption : la Serbie, vice-championne du monde, parmi les deux outsiders principaux de la compétition. L’ampleur du score final suffit à prouver la différence de classe entre les deux nations : 110-84. Alors que les joueurs de Svetislav Pesic ont magnifiquement résisté à une première mi-temps XXL du duo LeBron James – Kevin Durant, tous deux à 100% à la pause, ne se retrouvant qu’à -9 par miracle, ils ont fini par exploser au retour des vestiaires, confronté à un énorme déficit athlétique et à une maladresse inhabituellement haute (9/37 à 3-points). Rien de très surprenant au final mais avec un tel panier-average, la Serbie n’aura pas le droit à l’honneur contre le Soudan du Sud et Porto-Rico.
Les enseignements de Serbie – États-Unis
- Kevin Durant est le plus grand attaquant FIBA à l’heure actuelle. Héros de la finale olympique 2021, l’homme en quête de sa quatrième médaille olympique a signé un retour tonitruant après sa blessure au mollet : 23 points à 8/9 en 17 minutes. Et une première mi-temps hallucinante en sortie de banc (pour la quatrième fois seulement de sa carrière) : 21 points à 8/8. « Rien de ce qu’il fait ne me surprend », souffle Stephen Curry, son ancien coéquipier aux Warriors. « 21 points à 100% en une mi-temps, c’est spécial. Il n’est pas le meilleur marqueur de l’histoire de la sélection pour rien. KD est entré comme 6e homme, cela veut tout dire de la qualité de cette équipe. »
- Les États-Unis ne joueront pas à 12. « Sur un match de 40 minutes (contre 48 en NBA, ndlr), c’est difficile d’utiliser 12 joueurs », plaide le sélectionneur Steve Kerr, qui a fait le choix délibéré de se passer de Jayson Tatum, tout juste vainqueur de son premier titre NBA avec les Celtics, et de Tyrese Haliburton, le meneur star des Pacers. « Ça me parait fou à moi-même de me priver d’un joueur qui est dans le cinq idéal de NBA depuis trois ans. Je lui ai parlé et c’est un pro ultime, un champion, il a bien géré ça. C’est ce soir, et cela ne veut pas dire que ce sera la même chose demain et le reste du tournoi. »
- Yohan Rosso reste toujours autant considéré par la FIBA. Arbitre de la finale de la Coupe du Monde 2019 et de la petite finale olympique en 2021 (ce qui aurait pu être plus sans le contre de Batum), le Francilien a été désigné crew chief du plus grand choc du premier tour. Un vrai signe de son rang dans la hiérarchie arbitrale. Et il n’y a pas eu de fausse note majeure à noter niveau coup de sifflet.
- Il y a une Serbie avec Nikola Jokic et une Serbie sans Nikola Jokic. Ce qui parait évident lorsqu’on parle du meilleur joueur du monde, triple MVP de NBA. Mais la statistique de son +/- est folle : 81-81 lors de ses 31 minutes sur le parquet, 3-29 sans lui !
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