L’Élan Chalon va se séparer d’un joueur étranger : Jeremiah Hill sur un siège éjectable ?
Jeremiah Hill pourra-t-il finir la saison à Chalon ?
Lanterne rouge de Betclic ÉLITE (1v-6d) après son revers à Limoges vendredi (68-74), l’Élan Chalon paye à la fois un calendrier infernal (cinq déplacements sur les sept premiers matchs, couplés aux réceptions de Paris et de l’ASVEL) mais aussi l’absence d’un vrai patron à la mène. « Le gros problème de l’équipe, c’est trouver un leader : même ce dimanche, on ne l’avait pas », regrettait ainsi Savo Vucevic il y a deux semaines, le soir de… sa seule victoire de la saison contre Villeurbanne.
Théoriquement, ce problème-là va être évacué ! Le club bourguignon s’apprête à accueillir un vrai meneur académique, capable d’amener la justesse qu’il manque dans les moments chauds à l’Élan : Michael Stockton, le fils du légendaire John, l’homme aux 131 matchs de Betclic ÉLITE avec Cholet, Champagne Basket, Pau-Lacq-Orthez et Gravelines-Dunkerque. Sauf que cette solution amène un nouveau problème : il y a désormais un étranger en trop à l’Élan. Sept NJFL, soit un de plus que la limite fixée par le règlement, contraignant Savo Vucevic à devoir en laisser un en tribune lors de chaque match. Autant un casse-tête sportif qu’un impact financier, avec un salaire dispensable à régler. Soit une situation qui ne devrait pas trop s’éterniser. « On ne restera pas à sept étrangers toute la saison », avance donc le directeur sportif Julien Espinosa dans les colonnes du JSL.
Par conséquent, l’Élan Chalon va désormais travailler à la rupture de contrat de l’un de ses joueurs étrangers. Au jeu des positions (les intérieurs semblent intouchables) ou des performances (Zac Cuthbertson est indispensable), il est aisé d’isoler trois « favoris » pour un billet sans retour : Nemanja Nenadic, l’arrière qui tourne à 4,3 points de moyenne sur ses quatre dernières sorties, Jamel Morris, qui incarne les errements défensifs chalonnais mais monte en puissance (17 points vendredi à Limoges), et surtout Jeremiah Hill. Extrêmement talentueux, oscillant entre la facilité et la nonchalance, l’ancien gravelinois est insondable depuis le début de saison, capable de complètement dérailler (le money-time du match contre l’ASVEL, exclu à Nanterre). « Son match ? Vous l’avez vu, je ne vais pas en rajouter », assénait ainsi Savo Vucevic la semaine dernière dans les Hauts-de-Seine, dans des propos rapportés par le JSL.
Nos confrères du quotidien local décrivaient également ce vendredi un Hill « mélancolique », rongé par la situation négative de l’Élan. Ses performances ? « C’est la première fois que je joue aussi mal de ma carrière. » Sa relation avec son coach ? « C’est compliqué… » Or, généralement, un meneur américain est en droit de s’inquiéter quand il en voit débarquer un autre, d’autant plus quand il est si peu performant…
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