L’Élan Chalon entame l’ère Delord en humiliant Saint-Quentin !
Elric Delord a démarré son aventure chalonnaise par une large victoire face au SQBB
Toute rage dehors, Elric Delord a exulté quand une prise à trois sur William Pfister a contraint le capitaine saint-quentinois à une mauvaise passe vers Enzo Goudou-Sinha au bout des 24 secondes… Sur le parquet, les cinq Chalonnais brandissaient le poing simultanément et le Colisée rugissait derrière eux, sentant sûrement le vent du renouveau. On ne jouait alors que la 10e minute, le score était de 18-9, l’échantillon était encore bien faible mais l’Élan affichait des attitudes défensive et une efficacité rarement vues de ce côté-ci du terrain, tenant les Axonais à 4/15 et 6 balles perdues dans le premier quart-temps. Soit tout ce qui manquait à l’équipe la plus permissive du championnat jusque-là, la seule à encaisser plus de 90 points par rencontre. Trop, bien trop, pour espérer quoi que ce soit.
Quand le SQBB « se perd sur des chemins qui ne peuvent pas l’amener bien loin »
De 90,5 unités concédées par rencontre, l’Élan est subitement descendu à 63 ce samedi. Et comme par magie, il devient plus facile de gagner des rencontres avec une telle étanchéité. Même si pour être tout à fait exact, il conviendra de signaler que l’opposition proposée par Saint-Quentin a été toute relative, voire inexistante. Aucune intensité (ou volonté ?) défensive, et si peu d’adresse pour tenter de sauver la face (21/58), un triste constat de répétition pour un SQBB qui navigue en eaux bien troubles avec six revers sur ses huit dernières sorties. « C’est une défaite qui ne souffre d’aucune contestation », synthétise Julien Mahé. « Il y avait une équipe au niveau requis et une autre qui se perd sur des chemins qui ne peuvent pas l’amener bien loin… » À tel point que l’entraîneur picard et son capitaine William Pfister ont présenté leurs excuses, au nom de l’équipe, à des supporters qui leur ont tourné le dos après le buzzer final.
Après, que le visage proposé par Saint-Quentin ait été indigne, les Chalonnais n’en auront que faire. L’Élan devait juste gagner, peu importe la manière. Et les hommes d’Elric Delord ont parfaitement rempli leur mission, s’offrant le gâteau, et la cerise qui va avec : la victoire, en séduisant. « Ça doit être un nouveau début pour nous », exhorte Michael Stockton, qui évoluait sous les yeux de son père, John, incognito dans les travées du Colisée, à peine dérangé par quelques demandes de photos après le match. « Peu importe le passé, on a carte blanche à partir de maintenant ! Il faut que l’on change notre image. »
Pour Chalon : défense, rebond et efforts
Ce que les Bourguignons ont parfaitement su faire, affichant des vertus qu’on ne leur connaissait pas forcément, dans le sillage d’un exemplaire Lionel Gaudoux (15 points à 6/8, 6 rebonds et 3 passes décisives), merveilleuse incarnation de la combativité réclamée. « Le nouveau coach nous a répétés que l’on doit jouer plus dur : son message a été axé sur la défense, le rebond et les efforts », poursuit le meneur américain. « Construire notre ADN, c’est plus important que la victoire », clame, de son côté, Elric Delord, arrivé mardi en lieu et place de Savo Vucevic. « À partir du moment où on a des fondations solides, ça nous fera gagner plus de matchs que perdre. On a défendu comme des fous et, en plus, on a eu de la réussite ! » Donnant lieu à une fin de match aux allures de corrida, quand l’écart a atteint les 32 unités (91-59, 39e minute) avec une jolie saillie de Yohan Choupas qui a marqué des points dans tous les sens du terme, propre (18 en 21 minutes) ou figuré. Maintenant, un électrochoc éphémère, cela n’aurait rien d’inédit. Reste à le maintenir sur la durée… « Maintenant qu’on a ce goût du sang en bouche, à nous de faire en sorte de continuer à le ressentir », conclut le nouveau technicien chalonnais.
À Chalon-sur-Saône,
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