Le prospect Noa Essengue choisit Ulm plutôt que l’ASVEL
Sous convention de formation avec l’ASVEL, il était l’un des dossiers prioritaires de l’été du club villeurbannais. Désireux de lui proposer un projet sur plusieurs années, de l’intégrer aux entraînements de l’effectif pro dès cette saison, il avait été invité à Lyon lors de la série de playoffs contre les Metropolitans 92. Mais les arguments rhodaniens n’ont pas été assez convaincants, d’autant plus que l’ASVEL a dû subir la concurrence (parmi d’autres) de l’une des pépinières les plus réputées pour les jeunes talents, le Ratiopharm Ulm, qui dispose d’une vraie relation de confiance avec l’agence du joueur qui y a déjà placé deux clients par le passé (Killian Hayes et Pacôme Dadiet).
Ainsi, à 16 ans, Noa Essengue(2,06 m) a choisi de parapher son premier contrat professionnel avec le club allemand. Gros prospect, sorti du Pôle France avec un an d’avance, il a montré d’étonnantes capacités en Nationale 1 (8,5 points à 47% et 3,4 rebonds). « Il est vraiment profilé pour le très haut niveau », disait son ex-entraîneur Lamine Kébé à La Nouvelle République en janvier. « C’est un garçon longiligne, très grand, avec une polyvalence recherchée car il peut jouer aussi bien dans le secteur intérieur qu’extérieur, avec de la mobilité. Il est très intelligent et possède une marge de progression très importante. Il a tout pour y arriver. »
« Chez les jeunes français, une combinaison entre les qualités athlétiques et la taille »
Engagé pour plusieurs années par Ulm, Noa Essengue bénéficiera des installations de l’Orange Academy, où, comme Dadiet, il devrait d’abord s’étalonner en troisième division allemande plutôt qu’en BBL et en EuroCup (où le Ratiopharm figure dans le groupe de la JL Bourg). Après avoir déjà subtilisé Juan Nunez au Real Madrid l’été dernier, l’Orléanais s’inscrit dans une vraie stratégie de formation au long-terme pour le club allemand, dont le basket français devient un vrai marché privilégié, comme l’explique Chris Ensminger, directeur du centre de formation. « Chez les jeunes français, on peut retrouver cette combinaison entre de grandes qualités athlétiques et une grande taille. C’est quelque chose que l’on ne peut pas enseigner. Noa est un big man, mais extrêmement mobile et agile. Cela le rend polyvalent et apte à jouer différentes positions. Au-delà des seules frontières européennes, la manière de jouer au basket évolue dans ce sens et c’est ce qui rend les talents français très intéressants. Avec notre équipe de BBL et celle de Pro B (troisième division, ndlr), nous créons un lieu où tous les joueurs peuvent se développer au plus haut niveau à un jeune âge. L’Orange Campus réunit les meilleures conditions possibles d’accompagnement, de formation et de développement personnel sous un même toit. Ce sera un grand pas en avant pour un jeune talent comme Noa, qui va découvrir une nouvelle culture, une nouvelle langue et une nouvelle langue. Nous voulons l’aider pendant son séjour ici à exploiter tout son potentiel et à se développe en tant que basketteur et qu’être humain. » Avant de rejoindre le Bade-Wurtemberg, Essengue est attendu dès samedi à Nis (Serbie) dans un costume de leader de l’équipe de France U18.
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